Test LG OLED C4 : un téléviseur qui évolue pour de bon grâce à une image détonante

Annoncée comme étant toujours plus performante et complète, la série OLED C4 tente, comme ses prédécesseurs, de se placer en tête des ventes de téléviseurs OLED grâce à son rapport qualité/prix. Sans doute plus facile à dire qu’à faire, tant il s’agit d’une prouesse d’équilibriste de concilier fonctionnalités et performances sans faire gonfler les tarifs. C’est d’autant plus vrai que cette année, le C4 s’annonce explosif avec des améliorations bien senties par rapport à l’an passé.

Le test a été réalisé à partir d'un modèle de 65 pouces prêté par le fabricant

Depuis plusieurs années, la série C du catalogue de LG parvient à se positionner comme l’un des meilleurs rapports qualité/prix du marché sur l’OLED, chose que nous avions pu vérifier l’an passé avec notre test du LG OLED 65C3. LG remet le couvert pour 2024 avec une recette qui, sur le papier, se bonifie encore. Au programme, une nouvelle mouture pour le processeur maison de LG avec l’Alpha 9 Gen 7, un taux de rafraichissement cette fois-ci porté à jusqu’à 144 Hz avec certification G-Sync et Freesync Premium Pro, et bien sûr un pic de luminosité en progression. Enfin, on ne peut pas y couper, l’IA est désormais bien implantée au cœur de nos téléviseurs. LG annonce ainsi des performances d’IA décuplées pour améliorer l’image et le son avec son la nouvelle version de son processeur.

Pour rappel, le LG OLED C4 est disponible en diagonale de 42, 48, 55, 65, 77 et 83 pouces. Contrairement au téléviseur haut de gamme de la marque, à savoir le LG OLED G4, la série C4 ne profite pas de la dernière génération de dalle OLED Meta 2.0 ni de la technologie MLA qui lui est associée. Le LG OLED C4 recourt à une dalle OLED EX pour ses références de 55, 65 et 77 pouces. Il est à noter que les deux plus petites diagonales de 42 et 48 pouces sont construites autour d’une dalle OLED plus classique, comme c'était déjà le cas sur la série C3, en raison de limites matérielles pour atteindre un pic lumineux plus élevé sur ces modèles de diagonales réduites.

Design et ergonomie : rien de neuf sous le soleil coréen

Difficile de voir de quelconques différences entre le LG C3 que nous avons reçu en septembre dernier et ce LG OLED evo C4. En matière de design, une seule différence retient vraiment notre attention : le panneau arrière. LG livre en effet un téléviseur qui fait l’impasse sur la finition en plastique noir à l’arrière de la dalle. En lieu et place, nous avons le droit à une finition texturée qui nous contente parfaitement.

Le caisson qui accueille l’électronique semble quant à lui un peu plus compact. En fin de compte, on profite d’une installation élégante grâce à la finesse de la dalle OLED, son cadre des plus discrets et la faible épaisseur du caisson (45 mm au total). Une installation murale devrait ainsi donner un bel effet, quand bien même vous n’obtiendrez pas une aussi belle intégration qu’avec le LG OLED G4 qui a été conçu pour cet usage avec un profil très mince et uniforme. Il est d'ailleurs livré avec son kit de fixation murale.

Les connectiques sont facilement accessibles et nombreuses © Matthieu Legouge pour Clubic

Terminons ce tour d’horizon avec les connectiques, facilement accessibles sur la droite du téléviseur. On y trouve quatre ports HDMI 2.1, dont un eARC, trois ports USB 2.0, un connecteur Ethernet, deux entrées antennes, une sortie audio optique numérique, et un CI+. La connectivité sans-fil est assurée par le Wi-Fi 5 et le Bluetooth 5.1.

Expérience connectée : une Smart TV simple et complète avec WebOS 24

LG poursuit ses efforts sur la partie smart TV avec une interface qui évolue au fil de l’eau chaque année. Parfaitement fluide à l’usage, aussi bien dans la navigation qu’à l’allumage et à l’extinction du téléviseur, WebOS 24 nous livre une interface claire et bien organisée. Sur la gauche, on retrouve les options et réglages du téléviseur, avec la possibilité d’ajouter jusqu’à 10 profils utilisateurs, ainsi qu’un accès rapide aux paramètres d’image. Au-dessous des premières tuiles, se trouve toujours le fameux bandeau qui affiche aussi bien divers conseils d’utilisation que des contenus publicitaires.

L'interface est fluide et complète © Matthieu Legouge pour Clubic

La première rangée de tuiles permet d’accéder à des plateformes où sont regroupés applications, services et fonctionnalités par thématiques. On profite ici de toute la polyvalence d’une Smart TV moderne : télétravail, gaming, musique, sports, ou encore le tableau de bord maison avec ThinQ qui permet de gérer les périphériques et autres objets connectés avec le LG Hub et les appareils Matter.

La télécommande n’a quant à elle pas bougé d’un iota. Cette Magic Remote bénéficie d’une excellente prise en main, d’une fonction gyroscope qui permet d’utiliser un pointeur pour naviguer, et bien sûr de son lot de touches raccourcies vers différents services de SVoD et autres. La fonction vocale est bien sûr de la partie, chez LG il faut toutefois faire l’impasse sur le rétroéclairage.

Audio : le talon d’Achille du LG C4 ?

Le LG OLED C4 profite d’un système 2.2 de 40 W, similaire à ce que l’on trouvait l’an passé sur le C3. Le rendu est tout à fait passable, notamment grâce au traitement audio par IA qui parvient à élargir la scène sonore de sorte à produire un son suffisamment clair pour les dialogues, et un minimum immersif. La spatialisation virtuelle 9.1.2 sonne sans doute un peu mieux que l’an passé avec le C3, bien que l’effet englobant attendu pour le son surround ne soit pas vraiment au rendez-vous.

Dans l’ensemble, l’audio reste ici satisfaisant avec un bon volume sans trop de distorsion pour un usage classique sans trop d’exigences. On reste toutefois assez loin de ce que peuvent proposer des téléviseurs plus onéreux, ou simplement une bonne barre de son. La fonction WOW Orchestra est d'ailleurs un avantage non négligeable pour synchroniser une barre de son avec le système audio du téléviseur, à condition de choisir des produits compatibles dans le catalogue de la marque.

Nos mesures : des améliorations flagrantes

Comme c’est toujours le cas lorsqu’il est disponible, c’est le mode Filmmaker qui a été utilisé pour effectuer nos mesures à la sonde. Les résultats sont, à tout point de vue, meilleurs que ceux obtenus l’année dernière avec le LG OLED C3.

Le LG OLED evo C4 a recours à une dalle W-OLED avec quatre sous-pixels WRGB alignés © Matthieu Legouge pour Clubic

L’image est par défaut un peu plus chaude qu’attendu, ce qui est généralement le cas sur nos tests de téléviseurs LG, avec une température moyenne de 6 232 K. La courbe gamma est quant à elle assez stable, sans les irrégularités que nous avions relevées sur le C3.

L’évolution la plus notable se trouve clairement sur le rendu HDR. Cela est d’abord dû à une belle progression du pic lumineux, d’environ 20 % par rapport à l’an passé, avec une mesure à 1 067 cd/m² sur une fenêtre qui occupe 10 % de la taille de l’écran. Ce progrès permet de faire ressortir plus de détails lumineux avec un lissage qui est par ailleurs assez prononcé à partir de 60 % de luminance en vue d’éviter l’écrêtage.

Le pic lumineux monte par ailleurs légèrement plus haut sur des fenêtres de 2 et 5 %, jusqu’à atteindre 1 100 cd/m². L’ABL (Automatic Brightness Limiter) reste assez agressif, comme c’est toujours le cas sur l’OLED avec un pic lumineux qui chute jusqu’à atteindre 220 cd/m² sur une fenêtre de pleine taille.

La couverture colorimétrique reste excellente avec le LG OLED evo C4. L’espace DCI-P3 est presque couvert dans son intégralité, à 98,71 %, tandis que le Rec. 2020 affiche une très bonne couverture de 73 %.

Performances et qualité d'image

Comme nous venons de le voir avec nos mesures, LG est parvenu à faire évoluer sa recette pour obtenir une image plus juste et plus dynamique qu’auparavant pour son téléviseur OLED. Là où une référence comme le LG G4 a recours à une dalle de nouvelle génération, le LG C4 se contente de l’existant tout en rehaussant ses performances.

L’évolution est visible dès les premiers instants, notamment avec les signaux SDR où l’image fait preuve d’un éclat supplémentaire qui nous permet de profiter beaucoup plus confortablement du téléviseur en pleine journée. Certes, le revêtement brillant continuera d’en gêner plus d’un si les reflets sont trop importants, comme vous pouvez le voir sur certaines photos de notre test. Sur ce point, difficile de faire mieux que le Samsung S95D qui a fait le pari d’un revêtement mat.

LG a surtout su améliorer sa recette de sorte à livrer une image globalement plus équilibrée et naturelle. On retrouve des couleurs bien respectées qui bénéficient d’un bel éclat même dans les hautes lumières, quand bien même la technologie QD-OLED l’emporte sur ce point.

Bien sûr, il n’y a rien à redire sur le contraste, absolument exceptionnel grâce à la technologie OLED, et un excellent niveau de détails dans les zones les plus sombres de l’image. Par rapport à la génération précédente, le C4 parvient, sans être toutefois explosif, à offrir un rendu HDR plus généreux. Les scènes HDR les plus lumineuses paraissent toujours un peu en retrait, surtout en comparaison d’un téléviseur Mini-LED ou d’une référence OLED équipée de la technologie MLA.

En fin de compte, le LG OLED C4 nous livre un rendu plus vivant et réaliste, actant par la même occasion qu’un palier a été franchi en matière de qualité d’image sur cette série. Là où nous avions décelé très peu d’écart de performances entre les deux dernières générations de cette série, le C4 parvient à faire mieux, et à le faire de manière à ce que cela soit visible à l’écran.

Le processeur Alpha 9 Gen 7 apporte par ailleurs sa brique à l’édifice, en fournissant une très bonne prestation sur les points que nous scrutons habituellement, à savoir la mise à l’échelle des contenus et la gestion des mouvements. L’upscaling se montre qualitatif, le traitement n’est pas trop agressif et pour tout dire il donne une excellente illusion d’image 4K à partir de contenus de bonne qualité en FHD. Bien sûr, on n’évitera pas une certaine perte de détails à partir de signaux de moins bonne qualité en résolution inférieure. Du côté de la gestion de mouvements, le traitement reste agréable à partir du moment où on ne le pousse pas à son paramètre le plus élevé, le LG C4 donne par exemple satisfaction sur des contenus sportifs même si l’on perçoit quelques artefacts de temps à autre.

Gaming

Le LG OLED evo C4 a tout ce qu’il faut pour offrir une expérience de jeu des plus agréables. Il y a d’abord les couleurs vives et le contraste offert par ce téléviseur, ses quatre ports HDMI 2.1 qui exploitent la bande passante complète de ce standard avec ALLM et VRR (Adaptive Sync, G-Sync et FreeSync), son taux de rafraichissement qui monte jusqu’à 144 Hz, ainsi que les temps de réponse fabuleux de cette technologie qui rendent l’expérience de jeu fluide et réactive.

Un petit bémol est toutefois à mettre à l’actif du C4 pour le gaming avec une fidélité des couleurs que nous avons relevées avec un Delta E de 7,6 en SDR dans le mode optimiseur de jeu, débouchant sur des couleurs qui manquent de justesse. L’expérience de jeu en HDR est meilleure sur ce point, avec le support du Dolby Vision et le tone mapping HGiG en prime, quand bien même l’ABL reste un facteur limitant pour profiter correctement des scènes les plus lumineuses.

Consommation électrique

Le LG OLED C4 est légèrement moins énergivore que son prédécesseur. En relavant sa consommation lors de la diffusion d’une mire blanche calibrée à 150 cd/m², nous évaluons sa consommation relative à 65 W/m².

LG OLED C4, l'avis de Clubic :

Toutes les mesures réalisées dans le cadre de ce test ont été enregistrées avec le logiciel CalMAN Ultimate, une sonde X-Rite i1 Display Pro Plus et un boîtier de mesure d'Input Lag Leo Bodnar.