Emmanuel Macron souhaite développer un "Airbus des batteries" pour l'automobile et compte débloquer 700 millions d'euros sur les cinq prochaines années afin de soutenir le développement de la filière de batteries électriques de nouvelle génération.
Concurrencer les acteurs asiatiques
Détaillé dans la soirée du mercredi 13 février, le plan de l'État pour soutenir le développement de la filière de batteries électriques de nouvelle génération s'inscrit dans le cadre du projet franco-allemand de création d'une production de batteries en Europe, alors que le secteur est aujourd'hui dominé par les entreprises asiatiques. "En tant que président de la France, je ne peux pas être heureux du fait que 100% des batteries en France soient produites en Asie" déclarait Emmanuel Macron.Derrière cet investissement, il y a la volonté de créer des usines en France pour devenir un acteur majeur de ce secteur dans le monde. Le budget ainsi débloqué prendra la forme de subventions, de fonds propres ou d'avances remboursables et l'Élysée invite également les collectivités à apporter leur propre soutien financier.
Augmenter le nombre de bornes électriques
Si le véhicule autonome est la prochaine bataille que vont se livrer les géants américains du numérique, Emmanuel Macron appelle à une coopération entre les différents acteurs européens spécialisés dans l'automobile et les nouvelles technologies. Cette démarche fait suite au rapport rédigé par Xavier Mosquet et Patrick Pélata, et des travaux d'Anne-Marie Idrac, qui préconisait une collaboration étroite des acteurs du secteur afin de mutualiser les données, connaissances, recherches et plateformes. Il est également prévu de déployer 100 000 bornes électriques d'ici 2022, contre environ 25 000 aujourd'hui et le gouvernement souhaite que des services de transport autonome à la demande soient déployés en France en 2021."Le véhicule autonome n'est pas une bataille perdue mais ça suppose que les Européens serrent les rangs" ajoute-t-on à l'Elysée. Enfin, il sera nécessaire pour l'Europe de disposer d'un cadre réglementaire pour en pas se laisser distancer par les américains, en particulier les GAFAM, en matière de véhicules autonomes.