Le secteur de l'automobile électrique va bien, merci. D'après un baromètre Avere-France, le pays compte en octobre plus de 200 000 véhicules électriques en circulation, avec une hausse globale de 37 % par rapport à 2018.
L'étude précise : « Si les chiffres sont bons, il est impératif d'accélérer la dynamique pour atteindre l'objectif du million de véhicules électrique en 2022 ».
Avantage aux véhicules particuliers
Depuis le début de l'année 2019, le secteur de la voiture électrique a compté 36 545 immatriculations. C'est 37 % de plus que sur la même période en 2018 (26 604 immatriculations).Cette hausse profite avant tout aux véhicules des particuliers. Le nombre d'immatriculations dans cette catégorie a grimpé de 50 % par rapport à 2018. Avec, en tête, la Renault ZOE (1 568 ventes, plus d'un tiers des immatriculations à elle seule), la Model 3 de Tesla (1 061 ventes) et la Nissan LEAF (298 ventes). Cette dernière affiche cependant une baisse de 24 % par rapport à l'année précédente, alors que la BMW i3 et la Kona de Hyundai augmentent sensiblement leurs chiffres (respectivement +125 % et +222 %).
En revanche, les ventes d'utilitaires électriques n'ont augmenté que de 9%. Les immatriculations des Renault Kangoo reculent de 52%, tout en restant le premier véhicule utilitaire électrique en 2019. Il est suivi de l'ENV2000 de Nissan, dont les ventes bondissent de 141 %.
Il s'agit là des immatriculations pour les modèles entièrement électriques : pour les modèles hybrides rechargeables, la hausse est de 17 %.
Le cap des 200 000 véhicules est franchi
Selon l'étude, le fait remarquable est le franchissement du cap symbolique des 200 000 véhicules électriques immatriculés. Au total, depuis 2010, 203 910 véhicules électriques ont été vendus. Un cap des 200 000 ventes que Renault a déjà franchi en Europe, en février de cette année. En ajoutant les véhicules hybrides rechargeables, le nombre d'immatriculations en France atteint 254 407.Si les ventes ne cessent de s'accélérer depuis 2010, l'objectif du million de véhicules électriques d'ici 2022 est encore loin. Pour y parvenir, le président Emmanuel Macron a annoncé, plus tôt dans l'année, une enveloppe d'1,8 milliards d'euros d'aides publiques, avec la création d'un « Airbus des batteries ».
Le principal frein au développement des véhicules électriques reste effectivement leur prix. Xavier Mosquet, chef du bureau de Detroit du Boston Consulting Group (BCG), a déclaré en février : « Actuellement, avec la prime à la conversion, le coût d'une voiture électrique n'est avantageux que pour quelqu'un qui roule entre 50 et 60 kilomètres par jour ».
Source : Avere-France