Le conflit qu'entretiennent les taxis bruxellois avec Uber a connu un rebondissement de taille en fin d'année 2018. La justice considère que le roi du VTC est illégal dans la capitale belge.
En mars 2018, plusieurs centaines de conducteurs de taxis bruxellois avaient décidé de mener des opérations escargot dans la Washington d'Europe pour protester contre la présence d'Uber et de ses chauffeurs dans la capitale belge. Fin décembre 2018, le tribunal de commerce de Bruxelles (son aile néerlandophone) a rendu un jugement qui fait grand bruit dans la profession, puisqu'il considère Uber comme illégal dans la ville belge.
Après UberPop, la justice déclare UberX illégal
La décision de justice prononcée n'autorise officiellement plus que les chauffeurs titulaires d'une licence de taxi bruxelloise à effectuer des courses rémunérées dans la capitale. Ce qui exclut, de fait, les chauffeurs VTC d'Uber. L'entreprise américaine subit d'ailleurs un second revers après qu'UberPop, le service qui mettait en relation des particuliers avec des chauffeurs non-professionnels, a été jugé illégal, lui, en 2015.Uber, qui a été contacté par le médial local La Libre, précise que ce jugement « n'a pas d'impact immédiat » sur ses activités. Pour la société américaine, cette décision, qui n'est pas claire à ses yeux, a certes une portée judiciaire, mais elle a avant tout une valeur informative. Pour qu'elle soit appliquée, elle maintient qu'il faut qu'un nouveau jugement, déterminant cette fois, soit rendu.
La facture pourrait coûter cher à Uber
L'entreprise de VTC, qui maintient son activité à Bruxelles malgré la sanction, est tout de même potentiellement soumise à une astreinte pouvant atteindre 10 000 € par infraction constatée, dont le montant maximum pourrait, lui, grimper à un million d'euros, selon des médias belges.Pour sa défense, Uber fait valoir le fait que le service UberX est différent d'UberPop, déjà interdit nous le disions. En effet, UberX connecte ses clients avec des chauffeurs professionnels qui, à l'instar des taxis, disposent des licences requises pour effectuer des courses à Bruxelles. L'affaire n'est donc pas terminée...