Plusieurs centaines de taxis ont bloqué le Paseo de la Castellana, l'une des plus grandes artères de Madrid, lundi, pour protester contre la concurrence des compagnies VTC.
En grève depuis plusieurs jours, des centaines de chauffeurs de taxis ont bloqué le Paseo de la Castellana, artère centrale de Madrid, durant de nombreuses heures. Il exigent une réglementation qui limiterait la concurrence menée par des entreprises comme Uber ou Cabify.
Les taxis ne veulent pas que les chauffeurs VTC prennent des clients dans la rue
Les taxis madrilènes reprochent aux entreprises de VTC de proposer des trajets à des prix plus faibles que ceux qu'ils fixent. Désormais, ils militent pour une réglementation plus stricte. « Ils (les chauffeurs VTC, ndlr) ne peuvent pas fournir les mêmes services qu'un taxi. Ils ne peuvent pas prendre les gens dans les rues », soutient Juan Mateos, un chauffeur interrogé par Reuters.Lundi, pour éviter les débordements et dégager l'artère, plusieurs dizaines de policiers casqués anti-émeute ont dû intervenir pour forcer les taxis à libérer le passage et rendre de nouveau la promenade de la Castellana accessible. Si la tension était vive sur place, aucune violence n'est à signaler.
En attendant Madrid, les taxis barcelonais ont obtenu leur victoire
La compagnie Uber « volerait » mécaniquement de nombreux clients potentiels pour les taxis. Il y a quelques jours, c'est une grève similaire qui a pris fin à Barcelone. Sur place, les taxis ont obtenu une modification de la réglementation en Catalogne où, désormais, les usagers ne pourront réserver un VTC qu'une heure à l'avance, au mieux. Un tel assouplissement des règles dans la capitale espagnole mettrait sans doute un terme au mouvement.À Barcelone, plusieurs plates-formes de VTC pourraient cependant être poussées à quitter la ville en cas d'application définitive des règles. La balle est dans le camp des autorités.