Dirk Meyer, PDG d'AMD depuis peu, a effectivement affirmé lors d'une interview accordée à Fortune que la société allait « s'éloigner du modèle dans lequel ils possèdent leurs usines pour un modèle sans unité de production », pour la production de ses processeurs. L'entretien des usines est très coûteux et le fondeur pourrait ainsi se concentrer sur la conception des puces, ce qui lui permettrait par exemple de rattraper son retard sur la gravure en 45 nanomètres, un procédé qui présente l'avantage, entre autres, de réduire les coûts de production. Avec la sous-traitance, la facturation se fait au fur et à mesure de la production, de quoi alléger les frais de fonctionnement de la société. La production des puces graphiques quant à elle se fait déjà en sous-traitance.
En externalisant sa production, la restructuration basée sur une stratégie dite de smart asset (gestion intelligente des actifs) est donc en marche. Clairvoyant, Dirk Meyer admet que l'acquisition d'ATI est à l'origine de ses difficultés. Il rassure toutefois les investisseurs en indiquant que l'externalisation est probablement la meilleure chose que la société peut faire pour remonter la pente... À court terme. Intel par exemple, leader sur le marché du processeur, développe en interne ses propres capacités de production.