Les cartes graphiques RTX 50 continuent de faire parler d’elles, mais pas uniquement pour leurs performances graphiques.
Depuis quelques semaines, plusieurs acteurs du secteur tirent la sonnette d’alarme sur des marges quasi inexistantes. Le prix conseillé par le concepteur officiel laisse si peu de place à la rentabilité que certains n’hésitent pas à qualifier la situation de « d'opération de charité ». La conséquence est déjà palpable : un nombre réduit de cartes disponibles au tarif recommandé et une flambée potentielle des tarifs des éditions personnalisées, venant s'ajouter au problème des scalpers…
- Des performances démesurées
- La qualité d'image du modèle Transformer
- La multi-frame generation
Des coûts de production en hausse constante
La nouvelle mémoire GDDR7 introduit des coûts de production plus élevés, et ce, malgré les optimisations proposées par les fabricants de puces. Au lieu d’offrir aux partenaires une marge de manœuvre suffisante, cela alourdit leurs dépenses dès la chaîne de fabrication. Les remises négociées pour l’achat groupé de puces et de mémoire ne semblent pas compenser l’envolée des tarifs unitaires.
Parallèlement, les éditions officielles Founders se retrouvent en concurrence directe avec les versions partenaires. Ces modèles propres à NVIDIA, souvent dotés de solutions de refroidissement soignées et positionnés à un tarif compétitif, pèsent lourdement sur les ventes des cartes dites « custom ». L’écart de prix entre les Founders Edition et les modèles tiers se creuse, obligeant les partenaires à rogner encore plus sur leurs marges ou à faire supporter la hausse de prix aux consommateurs.
Les difficultés de production s’accompagnent d’une timidité sur les stocks. Les assembleurs ne veulent pas inonder le marché de produits ayant un faible potentiel de profit, ce qui se traduit par une disponibilité plus restreinte et des tarifs sujets à de fortes variations. Cela alimente parfois un marché gris, où certains détaillants pratiquent des surcoûts excessifs pour répondre à la demande.
Une équation complexe pour les consommateurs et les partenaires
Pour ceux qui souhaitent acquérir une RTX 50, il est déjà constaté que les prix moyens dépassent largement l’indication de départ. Les partenaires compensent la faiblesse de leur marge en gonflant leurs tarifs sur des modèles personnalisés plus avancés, dotés notamment de refroidissements spécifiques ou de fréquences rehaussées. Résultat : un fossé grandissant entre les éditions de base et les modèles haut de gamme.
Face à cette situation, beaucoup attendent les annonces de la concurrence pour tempérer l’évolution des prix. Certains estiment que le prochain alignement des offres réduira la pression sur le segment haut de gamme, ce qui pourrait forcer des révisions de tarifs à moyen terme. Néanmoins, il est difficile de prévoir l’impact exact, tant les stratégies tarifaires sont mouvantes et dépendent de multiples facteurs comme la disponibilité des composants ou les fluctuations monétaires.
Les marges ultra-minces risquent, à terme, d’éroder la volonté de certaines marques de développer des gammes complexes incluant des innovations sur les systèmes de refroidissement ou les alimentations plus robustes. Si la rentabilité n’est pas au rendez-vous, il est plausible que les partenaires freinent leurs investissements en recherche et développement, au détriment de la diversité des modèles pour les consommateurs.
Source : Videocardz
24 janvier 2025 à 18h36
et vivement la 2
