En décembre dernier, il révélait son identité sans toutefois apporter de preuves tangibles de la paternité de son invention. L'homme estime à présent que le temps est venu pour lui de donner davantage de crédit à ses propos. Il précise : « le public considère que j'ai tort, pour la simple et bonne raison que je ne m'exprime pas sur le sujet. Mais cela affecte ma personne, mon travail, ma famille et tout le reste ».
Depuis sa création en 2009 par un anonyme, ou un groupe d'anonymes baptisé « Satoshi Nakamoto », le Bitcoin s'est développé pour devenir une monnaie virtuelle à part entière. Toutefois, l'identité exacte de son créateur n'est pas encore connue, malgré les multiples tentatives d'en savoir plus sur celui à qui on doit ce moyen de paiement.
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Le Bitcoin est une monnaie décentralisée qui n'est pas chapeautée par un organisme de régulation ou une banque centrale. Il s'agit plutôt d'un fonctionnement décentralisé dans lequel l'ensemble des machines reliées au réseau d'une monnaie donnée participent aux calculs pour valider les transactions. Le système, sous-tendu par la technologie blockchain, adopte donc le comportement du pair à pair.
Des affirmations critiquées par les spécialistes
Lorsque Craig Steven Wright a initialement prétendu être le créateur du Bitcoin, plusieurs médias doutaient de la véracité des propos de cet homme d'affaires. Certains documents censés remonter à la date de création de la monnaie seraient en réalité très récents. L'homme aurait alors permis l'accès à quelques documents permettant de relier aux premières heures du Bitcoin, sans que ces données puissent toutefois être liées entre elles.L'intéressé répond à ces attaques en apportant plusieurs preuves sur son propre blog censées lui garantir la paternité de la technologie. Il signe par exemple un message avec une clé de chiffrement privée connue comme appartenant à un certain M. Nakamoto et le reliant à une autre clé publique, liée cette fois-ci au site bitcoin.org, un portail enregistré en 2008 par Wright.
Ce dernier se dit donc en possession d'une clé privée correspondant au « bloc 9 », un noeud de transaction utilisée pour la première fois par le créateur du Bitcoin et confirmé par son destinataire, Hal Finney, voilà plusieurs années. Toutefois, Craig Wright n'a pas souhaité réitérer la manœuvre pour un autre bloc, le tout premier bloc de l'Histoire, le "bloc 1".
Face à ces affirmations, certains spécialistes demeurent donc encore une fois dans le doute. Ils estiment que le fait d'utiliser une telle signature pour cette transaction ne justifie en rien qu'il est bel et bien Satoshi Nakamoto. La question autour de la véritable identité du créateur du bitcoin ne semble pas donc réglée.
De son côté, The Economist manie également ces éléments avec d'infinies précautions, arguant que les informations avancées par l'homme pourraient ne pas être démontrables, ou très difficilement. Malgré ces interrogations, Wright a fait savoir qu'il rendra prochainement publiques de nouvelles informations au sujet de la création de la technologie et de sa paternité revendiquée.
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