© Guillaume Fourcadier pour Clubic
© Guillaume Fourcadier pour Clubic

Grâce à leur design original et à un plan marketing brillant, les Nothing Ear (1) ont réussi à créer une attente presque démesurée. Ces écouteurs sans-fil, sans être aussi révolutionnaires qu'ils le prétendaient, n'en étaient pas moins de solides références à moins de 100 €. Le temps a passé, les pénuries de composants sont arrivées, et Nothing a fait exploser le tarif de son modèle, maintenant à 149 €, ce qui le rend forcément moins attractif. Afin de revenir en force, le constructeur présente ainsi les Ear (2).

Au programme, peu de changements esthétiques, la transparence reste au cœur de tout. À l'inverse, Nothing promet une nette amélioration technique, que ce soit sur la connectivité, la réduction de bruit, ou le son. Une formule qui, malgré un tarif plus élevé qu'à l'époque (149 €), n'a pas perdu son attrait ?

8 /10
Nothing Ear (2)

Meilleurs prix

Les plus
  • Sonorité très convaincante
  • Qualité de fabrication et confort
  • Richesse ergonomique (commandes, fonctions, multipoint)
  • Excellente autonomie générale
Les moins
  • Disparition du balayage (réglage de volume)
  • Isolation des voix perfectible
  • Des pics un peu trop marqués dans les aigus

Optimisations subtiles mais bien réelles

Difficile pour un œil non exercé de percevoir la différence entre les Ear (1) et Ear (2). Les écouteurs partagent, à quelques détails près, la même disposition :  tige transparente, chambre acoustique blanc opaque, aimants et circuits apparents. Toutefois, quelques différences sont bien là. La canule (petite tige tenant les embouts), par exemple, est un peu plus fine qu'auparavant. Chaque écouteur accueille également une petite encoche à l'avant, représentant une zone cliquable.

A gauche, les Ear (2), à droite, les Ear (1). La base est la même, mais on retrouve une canule plus fine, une encoche, et une transparence encore un peu plus marqué (circuits plus apparents). © Guillaume Fourcadier pour Clubic

De son côté, la boite bénéficie d'une petite cure d'amaigrissement, subtile, mais bien réelle. Cette boite, toujours d'une belle transparence, est plus fine, et grappille quelques centimètres en longueur et en largeur, sans modifier le positionnement assez original (en épi) des écouteurs. Ce changement passe également par la présence un capot plus rigide, clairement de meilleure qualité, soutenu par une charnière légèrement optimisée.

A droite, la boite des Ear (2), à gauche, la boite des Ear (1). © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Relevons également l'utilisation de la base partiellement en plastique blanc, un peu moins glissant que l'acrylique uni du boitier des Ear (1). Les différents effets de transparence sont également plus réussis, plus esthétiques. Cerise sur le gâteau, l'apparition d'une certification IP55 pour le boîtier, à savoir une résistance face à tous les types de projections d'eau. Cela va de soi, la charge sans-fil est conservée.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic

Ainsi la boite des Ear (2) passe-t-elle d'une disposition encore un peu expérimentale à un design vraiment mature, proche en apparence, mais sensiblement plus agréable à l'usage. Difficile de proposer plus « désirable » à ce niveau de prix.

A droite, la boite des Ear (2), à gauche, la boite des Ear (1). La zone blanche est intégrée à la base, ce qui rend le modèle plus stable. © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Pour les écouteurs, il est plus difficile de constater une amélioration, ceux-ci étaient déjà très au point en leur temps. Nous avons affaire à un duo très léger et très compact, pas vraiment luxueux, mais très sérieux, moins « plastique » que les Huawei Freebuds 5i et autres concurrents. L'objet est élégant, plus travaillé que la plupart des concurrents. Seulement… les concurrents d'hier ne sont plus exactement les mêmes. En effet, Nothing a augmenté le prix de ses Ear (1) à 149 euros récemment, les Ear (2) s'alignant sur ce tarif. Pour la certification, nous avons droit à du IP54, ce qui est dans la bonne moyenne des appareils du genre.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic

Sans surprise, le confort reste excellent, peut-être même supérieur aux précédents écouteurs du fait de la canule un peu plus fine. L'ensemble est porté par une disposition semi-intra (canule courte), et une forme bien optimisée de la chambre acoustique. Petit reproche néanmoins, du moins quand nous pensons aux standards de 2023, la présence de seulement trois tailles d'embouts, ce qui peut exclure les morphologies particulières (très petites ou très grandes oreilles).

Fiche technique Nothing Ear (2)

Résumé
Version BluetoothBluetooth 5.3
Autonomie écouteurs4h
Poids écouteurs4.5g
Conception
TypeSemi-intra
Réduction de bruit activeOui
Haut-parleurs11,6 mm
Connectivité
Version BluetoothBluetooth 5.3
Codecs compatiblesSBC, AAC, LHDC
ApplicationOui
Alimentation
Autonomie écouteurs4h
Temps de charge écouteurs45mn
Autonomie boîtier22.5h
Informations générales
Poids écouteurs4.5g
Poids boîtier51.9kg
Dimensions boîtier55,5 x 55,5 x 22 mm

Ergonomie : le bon élève, à une régression près

Les Ear (1) ne sont sans doute pas parfaits côté ergonomique, mais n'en sont pas moins assez complets. Cette ergonomie repose sur un principe de tapotement sur la tige (navigation et contrôle de la réduction de bruit), et de balayage vertical pour le réglage du volume.

Afin de ne plus avoir ce côté « je viens taper l'écouteur contre mon oreille à chaque commande », Nothing s'est laissé tenter par la formule Airpods Pro et intègre sur les Ear (2) un principe de pincement sur une petite zone cliquable.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic

Le principe est bon, puisque cela rend effectivement l'expérience plus efficace, tout en conservant de nombreux réglages possibles. S'il n'est pas possible de modifier le simple pincement (lecture/pause), toutes les autres actions sont modifiables dans l'application Nothing X. En outre, ce type de commande est ici très réactif.

Reste que Nothing se permet de mettre un petit coup de hache dans cette ergonomie idéale, en abandonnant le balayage vertical lié au réglage du volume. Ce réglage sonore est toujours possible, mais demande : soit de se substituer au réglage de l'ANC (pincement long), soit d'associer cette fonction à « deux appuis et maintenir », action supplémentaire à associer dans l'application. L'absence de balayage n'est donc pas dramatique, mais reste assez difficile à comprendre, quand bien même Nothing justifie également cela comme une manière d'éviter de faire tomber les écouteurs, tout en offrant la possibilité d'un réglage avec les doigts mouillés ou gantés. Ce dernier argument est le plus défendable.

Un petit bug d'affichage, assez isolé

Évoquons à présent l'application dédiée, Nothing X, à la fois épurée et claire. Ici, les réglages les plus généraux sont placés dans l'onglet principal : ANC, égaliseur, et commandes. Bien que cette base soit la même que pour les Ear (1), les Nothing Ear (2) vont plus profondément dans les choses. Cela se traduit, par exemple, par l'adoption d'une réduction de bruit plus avancée. Exit les simples réglages haut et bas. Ici, trois crans sont disponibles, auquel vient s'ajouter un cran adaptatif, modulant le procédé suivant le bruit capté. Surtout, une suppression personnalisée du bruit fait son apparition, permettant (sur le papier) d'améliorer l'efficacité de la technologie en s'adaptant à la morphologie de l'oreille. Pour ce faire, un simple petit test automatique de quelques secondes est nécessaire.

Même principe avec l'égaliseur, qui n'évolue pas sur la forme, puisque se limite à un modèle certes stylisé de seulement trois bandes, mais accueille lui aussi une dimension adaptative. En effet, un test permet, à l'instar de ce que l'on retrouve chez plusieurs constructeurs, de s'adapter à l'audition de l'utilisateur, en compensant les pertes.

Outre ces réglages généraux, Nothing place dans les paramètres un certain nombre de petites options activables et désactivables, comme la détection de port (lecture/pause automatique), l'intégration d'un mode faible latence, ou encore l'activation d'un codec audio haute qualité, le LHDC 5.0 (nous revenons là-dessus dans la connectivité).

D'autres petits plus font leur apparition, comme un test d'embouts (afin de définir la taille idéale), ou l'activation du multipoint. Nothing conserve la localisation des écouteurs, qui consiste en une lecture de son de haute intensité, pour un repérage des écouteurs par le bruit.

Rien à dire donc sur l'application, qui ne s'éparpille pas dans des fonctions trop avancées, tout en devenant bien plus complète avec cette seconde version des écouteurs. Nous avons fait l'immense majorité du test avec une version beta de l'application (parfaitement stable), et les écouteurs sous firmware 1.0.1.83. Le firmware est, un peu avant la sortie de ce test, disponible en version 1.0.1.85, qui annonce quelques petites optimisations de connectivité, ainsi qu'une amélioration de l'égaliseur et du test pour les embouts.

Multipoint et codec nouveau

Les Ear (1) assurent l'essentiel pour ce qui est de la connectivité, avec notamment un fonctionnement mono de chaque écouteur. En restant sur cette base, les Ear (2) se permettent d'aller plus loin, puisque qu'ils accueillent une connectivité Multipoint. Il est donc possible de se connecter sur deux appareils à la fois, en basculant d'un flux à l'autre. Une fonction assez pratique pour basculer du téléphone au PC, entre autres. Modernité oblige, les Nothing sont compatibles Google Fast Pair, et Microsoft Swift Pair.

À ceci s'ajoute une autre nouveauté, la compatibilité avec le codec LHDC, qui plus est dans sa nouvelle version V (ou 5.0), en plus des codecs SBC et AAC. Pour rappel, le LHDC, développé par le groupe chinois Savitech, est présenté comme une alternative au LDAC de Sony. Semi-adaptatif dans ses premières versions (à l'image du LDAC), le LHDC-V repose à présent sur un bitrate adaptatif, de 128 kbps à 1 mbps, pour une qualité (à pertes) allant jusqu'à 24 bits/192 kHz, voire du 16 bits/44,1 kHz en lossless (point assez peu détaillé par Savitech).

© Guillaume Fourcadier pour Clubic

Le LHDC-V est donc intéressant, car plus souple que le LDAC, sur le papier. Néanmoins, le codec LHDC est presque exclusivement présent sur les smartphones Oppo, Xiaomi, Huawei et Redmi, et le déploiement de la version 5.0 n'est pas forcément bien indiqué. Heureusement, le Nothing Phone (1) accueille justement ce codec LHDC-V.

Les écouteurs restent rétrocompatibles avec les anciennes versions du codec. Nous n'avons malheureusement pas pu tester les écouteurs avec ce LHDC-V, ni même avec d'autres générations de LHDC. Bon point pour les Nothing Ear (2), la stabilité est tout à fait bonne (en SBC et AAC), et la portée largement à la hauteur des attentes.

© Nothing

Terminons sur une fonction de plus en plus présente sur les True Wireless, l'intégration d'un mode basse latence, accessible dans l'application. Ici, l'idée est de réduire la mise en mémoire tampon des paquets de données, afin de limiter cette latence. Sans avoir mesuré, la latence parait effectivement un tout petit peu meilleure. La désynchronisation image/son, sur les jeux (notamment), étant moins marquée, sans que cela soit probant. En dehors des modes avec lesquels cette latence ne peut être compensée, nous conseillons de rester sur le mode classique, à priori plus stable.

Réduction de bruit : en progrès

Les premiers Nothing Ear (1), sans faire bien mieux que les quelques concurrents de chez Huawei, Oppo, et Honor, disposaient déjà d'une atténuation conséquente. En montant en gamme, en tout cas en tarif, nous avons le droit d'être un peu plus exigeants, bien que les bons écouteurs autour des 150 € ne soient pas si nombreux (le milieu/début de haut de gamme s'étant plus déporté vers les 200 €), et l'amélioration en termes de réduction de bruit rarement probante.

Bien qu'il reste des écueils dans leur réduction de bruit, les Ear (2) parviennent à un résultat un peu supérieur à celui de leurs ainés. À l'oreille (les mesures sont un peu compliquées avec ces écouteurs), les écouteurs sont un peu plus efficaces face aux bruits soudain, voix en tête, ainsi que sur les fréquences aiguës. Nous ne sommes clairement pas au niveau des Airpods Pro 2 ou des Sony WF-1000Xm4, dans la gestion des voix/haut-médiums et autres difficultés, mais les Nothing parviennent à ne pas s'effondrer dans ce registre.

A gauche, les Ear (2), à droite, les Ear (1). © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Nous sentons bien que, si la marque ne maitrise pas encore totalement la gamme 500 hz – 1 kHz, nous évitons cet effet de croisement entre l'isolation active et passive, ce qui résulte alors dans un tel cas d'une absence d'isolation autour des 1 kHz. Ainsi, face aux récents Freebuds 5i, certes 50 € moins chers, la réduction dans les haut-médiums et aigus est plus prononcée.

Une très légère amélioration peut également être obtenue en sélectionnant l'isolation personnalisée. Cependant, le plus important reste, dans tous les cas, de trouver la meilleure taille d'embout, et ne pas hésiter à trouver la position optimale des écouteurs.

Mesure de l'isolation des écouteurs. En bleu, le signal témoin. En rouge, l'isolation active. En vert, l'isolation passive. Ici, quelques progrès sont effectués par rapport à la version précédentes, du moins dans les haut-médiums. Tout n'est pas parfait, notamment en s'approchant des 1 kHz. La mesure est à prendre avec des pincettes, car très dépendant du placement

Autre fonction, le retour sonore ne présente pas vraiment d'amélioration par rapport aux précédents écouteurs. Ici, le suivi de la courbe sonore idéale est très bon (un peu accentué dans les voix) jusqu'à environ 2 kHz, fréquence au-delà de laquelle l'isolation passive prend de plus en plus le dessus. Ce mode est largement utilisable en pratique, mais ne passe pas à côté des soucis habituels : léger bruit blanc et rendu un peu voilé.

Nous étions un peu plus curieux de découvrir le travail effectué sur les microphones en appel. En environnement calme, les Ear (2) conservent quelques défauts de la génération précédente, notamment une accentuation des sons en S et F. La captation n'est pas la plus naturelle du monde, mais reste tout à fait valable. En milieu bruyant, Nothing passe un petit cap, en parvenant à réduire sensiblement les bruits de fond (en particulier les bruits réguliers), tout en ne sabrant pas autant la voix qu'avant. Celle-ci reste intelligible en condition difficile.

Autonomie : tout sur le boitier

Défaut objectif de la première génération des Ear, l'endurance est encore une fois loin d'être stratosphérique.

Au lieu des 4 h 10 des Ear (1) avec ANC et codec AAC, les Ear (2) passent, selon nos tests, à 4 h 45 environ avec ANC et codec AAC, malgré les 4 h annoncées.  Sans ANC, nous sommes approximativement à 5 h 30 – 5 h 45 dans les mêmes conditions, avec une petite marge d'erreur, contre 6 h 20 annoncés. La recharge complète des écouteurs prend quant à elle à peu près 45 min, sachant que 15 min suffisent pour une charge de 40 – 50 %.

A gauche, les Ear (1), à droite, les Ear (2). © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Surtout, le boitier de charge permet d'être vraiment tranquille, puisqu'il offre environ 5 recharges complètes, ce qui porte rapidement le tout jusqu'à 30 h, voire un peu plus. Un résultat très moyen en simple charge donc, mais toujours excellent dans sa globalité. La recharge étant rapide, nous avons davantage tendance à prendre en compte l'autonomie générale dans la notation.

Montée en gamme technique

Il n'y a pas un univers d'écart entre les deux générations d'écouteurs Nothing. Néanmoins, malgré l'adoption d'un transducteur dynamique de même taille, à savoir 11,6 mm de diamètre, plusieurs améliorations sonores se dégagent, en partie dues à l'utilisation d'une double chambre acoustique, et d'une nouvelle membrane en polyuréthane recouvert de graphène.

© Nothing

La plus notable de ces améliorations vient clairement des basses, à la fois plus techniques et plus intelligemment réglées. On remarque qu'en comparaison, les basses Ear (1) ont tendance à légèrement déborder sur les médiums, tout en étant encore un peu molles. Les Ear (2) se permettent non seulement d'éviter presque totalement ces débordements, mais également d'être plus percutants et plus détaillés dans le bas du spectre. Les basses sont moins prononcées bien que toujours mises en avant, moins enveloppantes sans doute, mais elles gagnent en qualité et en détails. Inutile de chercher une maitrise façon Sony WF-1000Xm4 ou même AirPods Pro 2, nous ne sommes tout de même pas à un tel niveau de qualité.

Concernant les médiums, pas grand-chose à dire. Un certain équilibre se dégage, la qualité est là, les voix ne sont ni agressives ni voilées.

Quelques mesures de la réponse en fréquence, en bougeant légèrement les écouteurs dans la tête de mesure. Si les différences ne sont pas dramatiques, elles mettent en avant une certaine inconsistance à la mesure, qui n'est donc pas à prendre comme une vérité absolue. Nous retrouvons néanmoins la plupart des éléments à l'écoute, comme les basses mises en avant, mais de façon intélligente. Les médiums assez équilibrés, et les aigus marqués pas quelques oscillations

Comme souvent, le seul réel défaut technique vient des aigus. Pas spécialement équilibrée, mais sans véritable excès ou manque criant, cette gamme de fréquence parvient à un résultat satisfaisant, mis à part sur des pistes vraiment agressives, ou plutôt mal mixées. D'une certaine façon, un progrès est encore une fois effectué par rapport aux premiers Ear (1), et par rapport à la plupart d'anciens écouteurs à réduction de bruit autour des 100 €.

L'écoute est notamment plus aérée, moins congestionnée lorsqu'une foule de détails vient se percuter. Cela va de pair avec une scène sonore mieux gérée qu'auparavant. En effet, si le son n'est pas plus large, il se projette un peu plus vers l'avant, et organise mieux les détails. Toutefois, Nothing aurait pu être un peu plus mesuré dans les très hautes fréquences. Dans cette gamme, un pic assez marqué vient rehausser la brillance de l'écoute, mais a une fois de plus tendance à devenir artificiel sur certains morceaux. De fait, les Nothing Ear (2) ont des airs sonores d'AirPods Pro 2, en moins techniques, et avec des extrêmes amplifiés.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic

Face aux Freebuds 5i, bien moins cher, la différence n'est pas immense, d'autant que quelques similitudes sonores apparaissent. Néanmoins, Les Nothing nous paraissent plus maitrisés, notamment dans le bas du spectre. Nous pouvons déplorer que la marque ait à ce point gonflé ses tarifs, mais les Ear (2) ont tout à fait leur place dans leur gamme de prix. La comparaison avec des Jabra Elite 5 (180 euros à leur sortie) tourne ainsi en faveur des Nothing, plus amples et plus détaillés.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic

Notons tout de même que, contrairement à certains concurrents, il n'y a pas de véritable rétroaction du son en fonction du placement des écouteurs dans les oreilles. Ainsi, la signature peut clairement varier, non seulement d'une oreille à l'autre, mais également selon le placement. Ce principe implique que les mesures affichées ici sont à prendre avec des pincettes.

Dernier point, l'égalisation. Celle-ci est assez limitée, car réglable sur seulement 3 bandes. Au moins, il reste possible d'ajuster une signature sonore, bien que la bande dédiée aux aigus ne permettent pas de corriger les pics tardifs des écouteurs.

Nothing introduit également sur les Ear (2) le principe de profil sonore personnalisé, adaptant la sonorité en fonction des pertes auditives du porteur. Ce profil demande d'effectuer un test sonore d'environ 5 min, composé d'écoutes de tons purs au milieu d'un bruit rose. Une fois effectué, Nothing appose une correction adaptée, correction elle-même disponible avec trois préréglages : recommandé, plus doux, et plus riche. Un réglage de l'intensité (placé à 100 % par défaut), autorise même un petit ajustement. L'avantage du procédé de Nothing est son sens de la nuance. Nous n'avons heureusement pas affaire à une augmentation excessive des aigus, mais à une correction subtile, voire très secondaire si votre audition est encore saine. Elle permet ainsi d'optimiser en douceur l'écoute, avec plus ou moins d'efficacité, mais sans transformer les propriétés du produit.

Nothing Ear (2) : l'avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Design et high-tech, les Nothing Ear (2) n'ont pas grand-chose à envier aux écouteurs plus haut de gamme.

Toujours aussi original et élégant, cet ensemble sans-fil tout en transparence modernise subtilement sa forme, notamment le boitier, afin de corriger ce qui pouvait l'être sur la première version. De fait, si rien n'est révolutionnaire au niveau des commandes et du confort, ces true wireless assurent l'essentiel, et n'ont pour seul défaut ergonomique que la disparition bien du balayage de tige (réglage du volume).

Pour le reste, la bonne autonomie générale se mêle à une expérience utilisateur riche, et à des microphones efficaces en appel, ce qui en fait un produit particulièrement complet. La réduction de bruit active, en progrès par rapport à la première génération, ne montre ses limites que sur la gestion des voix.

Enfin, la qualité sonore est l'occasion pour Nothing de revenir à un certain équilibre. Plus techniques mais tout aussi énergiques que les Ear (1), les Ear (2) n'atteignent pas encore le degré de maitrise d'Airpods Pro 2 ou de Sony WF-1000Xm5, ils mais se placent parmi les écouteurs Bluetooth de milieu de gamme.

Les plus
  • Sonorité très convaincante
  • Qualité de fabrication et confort
  • Richesse ergonomique (commandes, fonctions, multipoint)
  • Excellente autonomie générale
Les moins
  • Disparition du balayage (réglage de volume)
  • Isolation des voix perfectible
  • Des pics un peu trop marqués dans les aigus
Sous-notes
Construction
9
Ergonomie
8
Connectivité
8
Isolation
8
Autonomie
8
Qualité sonore
8