27 entreprises devraient être redevables de la taxe française des géants du numérique chère à Bruno Le Maire.
Cela fait déjà plus de deux semaines que la taxe Gafa a été déposée en Conseil des ministres par Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances. Si le texte est depuis en attente, on connaît déjà quelques-unes de ses modalités, comme la volonté de taxer les entreprises mondiales sur le numérique dont le chiffre d'affaires est supérieur à 750 millions d'euros par an, dont 25 millions rien qu'en France. On en sait un peu plus sur les entreprises françaises qui vont devoir passer à la caisse si la loi est adoptée.
Les plus gros acteurs du numérique réunis
Le cabinet Taj, désigné par l'Association de l'industrie numérique et informatique (CCIA), a publié mercredi une étude relayée par Les Echos qui nous révèle l'identité des 27 entreprises concernées. Plusieurs sociétés françaises accompagnent une majorité d'acteurs américains parmi lesquels les Gafa, bien entendu, mais aussi des compagnies allemandes, comme Zalando, ou néerlandaise, comme Randstad. D'autres pourraient s'ajouter, selon les informations comptables détenues par Bercy.Airbnb, Alibaba, Amadeus, Amazon, Apple, Axel Springer, Booking, Criteo, Ebay, Expedia, Facebook, Google, Groupon, Match.com (Meetic), Microsoft, Rakuten, Randstad, Recruit, Sabre, Schibsted, Travelport Wordlwide, Tripadvisor, Twitter, Uber, Verizon, Wish, Zalando
650 millions d'euros de recettes fiscales espérées en 2022
Parmi les entreprises françaises, on retrouve le géant du ciblage publicitaire Criteo, l'entreprise parisienne. Les autres sont des filiales de mastodontes étrangers. Leboncoin est concernée via son actionnaire norvégien Schibsted, tout comme Rakuten France (ex-PriceMinister) avec la maison-mère Rakuten, ou encore Meetic, filiale du groupe Match.com.Cette taxe doit rapporter 400 millions d'euros de recettes fiscales à l'État français dès 2019, sur la base d'une imposition de 3 % du chiffre d'affaires. Les sommes récoltées devraient progressivement grossir, avant d'atteindre 650 millions d'euros en 2022.