L'étude (disponible sur le site du ministère) porte sur tous les secteurs de l'Economie et de l'Industrie. Plus particulièrement, un chapitre est consacré aux technologies de l'Information au sens large. Afin d'éviter que certaines d'entre elles ne se délocalisent, le ministère isole plusieurs secteurs clés et souligne quelques tendances.
A l'horizon 2015-2020, l'étude met en lumière l'intérêt croissant « des composants électroniques de petite taille supportant des capacités de calcul plus importantes » mais aussi prévoit prochainement l'essor « des réseaux tout IP permettant de réduire les coûts et offrant des performances accrues ».
Des Clouds pour éviter la sortie de route ?
Dans la foulée, il n'hésite pas à parler « de principale révolution de l'informatique depuis l'avènement d'Internet » en évoquant le Cloud computing. Cette technologie semble d'ailleurs être un facteur clé de croissance : « La disponibilité accrue de contenus sous forme numérique, enrichie et interactive, permettra de stocker le patrimoine culturel mais aussi le patrimoine numérique personnel de chaque individu, autour notamment de solutions de stockage et de distribution avancées de contenus médias et personnels en ligne » précise l'étude.
Ainsi, le Cloud « représentera en 2020 entre 20 % et 25 % du marché informatique » et devrait ainsi parvenir à effacer les autres méthodes. Par le biais du processus de destruction créatrice, cette technologie pourrait donc supplanter les autres.
Le Cloud doit donc être « perçu par les pouvoirs publics comme un investissement important pour conserver et accroître la compétitivité du pays. Ainsi, les aides publiques, la fiscalité et une réglementation adaptées sont très importantes pour que la France accueille ces investissements ». A ce titre, la France a fait le choix de mettre 780 millions d'euros sur la table au titre des investissements d'avenir pour soutenir le Cloud.
Et les autres...
L'étude met également en lumière plusieurs pans de l'IT à mettre en valeur. On notera donc l'attention portée au déploiement des réseaux de très haut débit (fibre optique), l'Internet des objets, le logiciel libre (où la présence française est jugée très faible), la virtualisation, la numérisation des contenus, les moteurs de recherche...
Autant de points mis en avant par cette étude. Cette dernière constitue, à l'image du rapport du même ministère sur l'impact d'Internet, une feuille de route pour les prochaines années plutôt qu'un véritable état des lieux du numérique. Feuille qui pourrait être appliquée dans le cadre d'un « Small Business Act à la française » qui permettrait d'allouer plus facilement des ressources financières aux jeunes projets innovants...