Le réseau social, qui n'est pas dans la meilleure des situations financières, pourrait trouver une manne financière intéressante dans les échéances politiques à venir.
Les élections américaines approchent à grands pas, et les réseaux sociaux vont une fois de plus bourdonner d'annonces et de prises de position de personnalités de tous bords. Alors, pourquoi ne pas en tirer parti, du moins sur le plan financier ?
Un changement de… politique
En 2019, le P.-D.G. de ce qui s'appelait encore Twitter, Jack Dorsey, avait pris une décision importante : plus de publicités politiques sur sa plateforme. « La portée des messages politiques doit être gagnée, pas achetée », avait-il alors déclaré, près d'un an avant les élections américaines de 2020. Cela n'avait toutefois pas empêché le réseau social d'être un champ de bataille et une vitrine importante pour les candidats, leurs partis et leurs militants.
Mais aujourd'hui, Twitter s'appelle X.com, et les règles du site changent progressivement, annulant dans la foulée ce qui avait pu être décidé auparavant. Au début de l'année, la plateforme avait déjà assoupli les restrictions sur les annonces « fondées sur une cause », soulignant l'importance d'une « conversation publique autour de thèmes importants ». Un retour à un champ plus politique serait-il en train de s'amorcer ? Oui, car l'entreprise vient d'annoncer dans un billet de blog : « En nous appuyant sur notre engagement en faveur de la liberté d'expression, nous autoriserons également la publicité politique. »
Une force spéciale consacrée à la politique
La liberté d'expression est mise à l'honneur sur le réseau social depuis son rachat par Elon Musk. On peut donc s'attendre à ce que tous les bords de l'échiquier politique se jettent sur l'occasion, mais pas sans une certaine modération. En effet, X.com a explicitement indiqué qu'elle surveillerait de près les messages diffusés sur sa plateforme. La société « appliquera des politiques spécifiques aux messages politiques rémunérés », y compris des règles interdisant « la promotion de contenus faux ou trompeurs » ainsi que les contenus « destinés à saper la confiance du public dans une élection ».
Pour garantir le respect de ces règles, le réseau social serait en train de recruter une équipe chargée de surveiller les messages et les publicités politiques. Celle-ci aura la lourde tâche de « se concentrer sur la lutte contre la manipulation, la découverte de comptes inauthentiques et la surveillance étroite de la plateforme pour détecter de nouvelles menaces ». On ne peut que lui souhaiter bonne chance, vu l'ambiance qui règne sur la plateforme, sur laquelle Donald Trump vient par ailleurs de refaire son apparition.
Tout cela démontre en tout cas l'importance de la politique pour l'entreprise, qui avait pourtant procédé à de nombreux licenciements dans ses équipes de modération il y a plusieurs mois. À l'approche des élections américaines, l'objectif serait bien de tirer profit de l'argent des campagnes électorales, qui prennent de plus en plus de place sur les réseaux sociaux. En outre, une plus grande importance accordée aux messages politiques sur X.com pourrait donner aux partis une raison supplémentaire de ne pas se détourner de la plateforme au profit de l'un de ses concurrents.
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Source : Engadget