Un premier Google Maps de la pollution vient de voir le jour
Pour la première fois, une ville américaine mesure la pollution non seulement via des stations météo, mais aussi grâce à un système de capteurs mobiles. Un partenaire clé de ce projet n'est autre que Google : la firme de Menlo Park fournit aux chercheurs ses véhicules déjà munis de capteurs en tous genres, auxquels les scientifiques rajoutent les leurs. Il s'agit de mesurer la concentration de particules fines émanant de véhicules et de la combustion du bois et du charbon, celle de l'oxyde nitrique et du dioxyde de nitrogène.- Télécharger Google Maps pour Android ; pour iOS
Résultat : les mesures obtenues permettent de dresser un tableau de la pollution sur chaque dizaine de mètres. Elles sont présentées sur une carte Google grâce à des codes couleur : plus la couleur est foncée, plus la concentration de gaz nocifs est importante. Et ça paye, car il arrive effectivement que la concentration de gaz nocifs varie de façon importante sans même qu'on change de rue.
D'autres villes, accueilleront-elles ces véhicules ?
Après une année de mesures et 200 km carrés couverts, les chercheurs à l'origine du projet estiment qu'il pourrait très bien marcher ailleurs dans le monde. A l'annonce des résultats du partenariat, Karin Tuxen-Bettman, la directrice du projet Google Earth Outreach, a déclaré : « Google aime les grands défis. La cartographie de la pollution, la sensibilisation du public à ce problème et l'aide à la mise en place de solutions, c'est un grand défi, et nous sommes enthousiastes d'y prendre part ».La ville d'Oakland a été choisie pour accueillir cette expérience car le niveau de pollution y est très important. La commune accueille le cinquième port du pays, des usines et de grands axes routiers. Les enfants de moins de cinq ans y sont hospitalisés pour des problèmes respiratoires deux fois plus souvent qu'ailleurs dans la région.