Nouvelle diversification en vue pour le géant Rakuten. Après avoir racheté le français Priceminister, l'américain Buy.com et le britannique Play.com, le groupe japonais vient d'annoncer son intention de se porter acquéreur de 100% de la société canadienne Kobo. A la différence des précédentes acquisitions mentionnées, Kobo n'évolue pas dans l'univers de l'e-commerce, mais dans celui de la lecture électronique. La transaction, qui doit encore être approuvée par les autorités canadiennes de la concurrence, sera réalisée pour environ 315 millions de dollars en cash. En France, Kobo n'est plus tout à fait un inconnu, puisque ce sont ses liseuses électroniques et son kiosque de téléchargement qui motorisent la nouvelle offre Kobo by Fnac.
Cette société canadienne est à l'origine une division du groupe Indigo. Depuis deux ans, elle a investi le secteur de la lecture électronique avec une offre qui combine terminaux (Kobo eReader Touch), kiosque de téléchargement parmi les plus complets du marché (2 millions de titres) et services connexes. En avril dernier, Kobo avait réuni 50 millions de dollars auprès d'investisseurs privés pour assurer son développement, qui passe essentiellement par la mise au point de partenariats avec des acteurs puissants sur les différents marchés, à l'image de ce qui a été fait en France avec la Fnac. Pour Rakuten, cette acquisition constitue une porte d'entrée vers le livre électronique et les contenus dématérialisés, un terrain de jeu où le groupe japonais va pouvoir entrer en compétition avec des acteurs déjà bien établis comme Google ou Amazon (Kindle).