Le financement participatif a explosé en 2012. D'après une étude de Massolution relayée par l'AFP, le crowdfunding a représenté 2,7 milliards de dollars investis l'année dernière, ce qui correspond à une croissance de 81% comparé à 2011. Dans cet ensemble, la célèbre plateforme américaine Kickstarter a représenté 15% des sommes investies, soit 320 millions de dollars.
L'étude a passé en revue 308 sites de financement de ce genre, et a conclu que la quasi-totalité (95%) d'entre eux est localisée en Amérique du Nord et en Europe. Dans le premier cas, les investissements ont représenté 1,6 milliard de dollars, en hausse de 105% sur un an. Dans le second, ils ont pesé 945 millions de dollars, et ont progressé de 65%. Notons que la croissance sur Kickstarter a été de 220% sur la période.
Parmi ces plateformes, l'étude s'est penchée sur les différents types de crowdfunding. La donation, basée sur la récompense si le projet voit le jour, a été la plus représentée, avec 1,4 milliard de dollars engagés, en croissance de 85%. Elle devance légèrement le prêt, qui a pesé 1,2 milliard de dollars, fort d'une progression de 111%. Enfin, le financement en actions a évolué de 30%, avec 116 millions de dollars investis.
Vers les 5 milliards de dollars investis cette année
Lorsque l'on s'intéresse à la destination de ces investissements, il s'avère que près d'un tiers (30%) servent à financer des projets sociaux ou philanthropiques, 17% aident des entreprises à voir le jour ou à développer un produit. La culture vient ensuite, avec 12% réservés aux films et 7,5% à la musique.
Cette année, le financement « par la foule » devrait continuer sur un rythme de croissance soutenu, estime Carl Esposti, directeur général de Massolution. Selon les prévisions du cabinet, le total des sommes investies sur ces plateformes devrait plus que doubler, pour atteindre les 5 milliards de dollars.
En France, rappelons que les Assises de l'entrepreneuriat, dont les conclusions seront livrées courant avril, ont pour mission de dégager des pistes en faveur du financement des start-up. Parmi les leviers envisagés, le crowdfunding occupe une place de choix, même s'il se heurte parfois à des contraintes réglementaires.
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