À l'heure où l'aide publique aux entreprises est en train de se cristalliser autour de Bpifrance - la Banque publique d'investissement, la Caisse des dépôts a tenu à présenter un premier bilan de son fonds national pour la société numérique, le FSN PME. Doté de 300 millions d'euros, il a vu le jour en décembre 2011 afin de soutenir les start-up innovantes.
Dix-huit mois après le lancement de ce fonds de capital-risque, qui intervient en amont de l'amorçage, 14 entreprises ont profité de ces financements. Précisions : il s'agit toujours de co-investissements réalisés de concert avec des acteurs privés. Plusieurs partenariats ont été noués avec une vingtaine de fonds, comme Seventure, Alven Capital, X Ange, A Plus Finance, Omnes Capital, ID Invest ou Iris Capital.
Dans chaque opération, le FSN PME reste actionnaire minoritaire, à hauteur de 33% en moyenne. La fourchette du ticket est comprise entre 1 et 10 millions d'euros. Pour y prétendre, les entreprises concernées doivent réaliser un chiffre d'affaires annuel d'un minimum de 250 000 euros.
Véronique Jacq, directrice générale déléguée de CDC Entreprises, future entité de Bpifrance, rappelle que ces investissements ciblent exclusivement les secteurs technologiques jugés comme « indispensables » au développement de l'économie numérique : il s'agit des logiciels, plus précisément du cloud et du big data, de la cybersécurité, des composants et systèmes et enfin de la robotique et des objets connectés. D'ici quatre à cinq ans, l'objectif est d'atteindre 40 participations.
Bpifrance, c'est quoi ?
Il s'agit de la nouvelle structure publique d'aide aux entreprises, de l'amorçage jusqu'à la cotation en bourse. Elle regroupe Oséo, CDC Entreprises (FSN PME), le FSI et le FSI Régions. À compter du 12 juillet 2013, Oséo devient Bpifrance financement, et les autres Bpifrance investissement. L'ambition de la banque est de devenir un guichet unique pour les entrepreneurs.
Prochaine étape, les « quartiers numériques »Il s'agit de la nouvelle structure publique d'aide aux entreprises, de l'amorçage jusqu'à la cotation en bourse. Elle regroupe Oséo, CDC Entreprises (FSN PME), le FSI et le FSI Régions. À compter du 12 juillet 2013, Oséo devient Bpifrance financement, et les autres Bpifrance investissement. L'ambition de la banque est de devenir un guichet unique pour les entrepreneurs.
Parmi les investissements, le FSN PME a par exemple participé au tour de table de 1 million d'euros de Talent Software, un éditeur de solutions SaaS de gestion de talents, en mars 2012. Le fonds a également contribué à la levée de 7 millions d'euros de Compario, le spécialiste du merchandising pour les e-commerçants, en février dernier. Citons encore le concepteur d'objets connectés Netatmo, l'équipementier pour réseaux télécoms E-Blink ou l'application de distribution de presse Lekiosk, lesquels ont profité de ce fonds.
Alors que le FSN PME, géré par CDC Entreprises, entre dans le giron de Bpifrance - dont il a été décidé le même jour que Nicolas Dufourcq présidera le conseil d'administration de l'établissement public BPI Groupe -, Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des PME, de l'Innovation et de l'Économie numérique, a souligné que le soutien financier n'était que l'une des briques de l'aide gouvernementale aux entreprises de croissance.
L'autre chantier concerne les « quartier numériques », dont on ne sait toujours pas s'il s'agira d'un grand incubateur rassemblant 1 000 start-up situé comme le veut la rumeur à la Halle Freyssinet. Ou bien si cela prendra plutôt la forme d'un soutien aux incubateurs et pôles d'innovation déjà en place, comme semble l'expliquer aux Échos la ministre. Pour elle, « ce qui manque aujourd'hui c'est une mise en réseau des écosystèmes ». Et d'ajouter, « il ne faut pas résumer les choses à leur dimension immobilière ».