En rachetant le troisième opérateur américain Sprint, le japonais Softbank a fait d'une pierre deux coups. Il s'empare par la même occasion du FAI Clearwire, dont le rachat par Sprint s'apprête à être approuvé par la Federal Communications Commission (FCC), le régulateur des télécommunications américain. L'avis favorable pourrait même être accordé ce vendredi, précise Reuters.
Ce contrôle vise à déterminer si la transaction est ou non dans l'intérêt des consommateurs. Softbank a déjà reçu son aval concernant l'acquisition de Sprint, qui avait dans un premier temps été remise en cause par Washington. Ce dernier craignait pour la sécurité des données, le japonais ayant recours aux technologies du chinois Huawei. Softbank avait fini par apporter certaines garanties, concédant au gouvernement américain un important droit de regard.
Pour Dish Network en revanche, le revers est rude. Rappelons en effet que l'opérateur s'était positionné à la fois pour le rachat de Sprint et celui de Clearwire. Pendant un temps, Dish semblait même le plus à même de l'emporter sur les deux dossiers, avec une offre supérieure de 5 milliards de dollars pour le rachat de Sprint et en obtenant le soutien des actionnaires de Clearwire.
Au final, l'opérateur américain a tout perdu. Il a commencé par sortir de la course au rachat de Sprint dès l'instant où le japonais Softbank a rehaussé son offre d'1,5 milliard de dollars, plus rémunératrice pour les actionnaires et moins risquée d'un point de vue stratégique. Ces derniers craignaient en effet qu'un rachat par Dish ne finisse par alourdir la dette de la société.
S'agissant de Clearwire, Dish a sans doute fait les frais des nouvelles ambitions de Sprint suite au rachat par Softbank, avec une offre devenue sans doute plus attractive pour les actionnaires. Pourtant, il y a tout juste dix jours, l'avance de Dish Network était telle que Sprint avait intenté une action en justice pour contester le bien-fondé de son offre. Jeudi, l'opérateur a annoncé son retrait de la course, une nouvelle fois.