© Ascannio / Shutterstock
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Pas de doute possible, Threads est bien une application Meta.

Si l'application qui a pour objectif de remplacer Twitter est encore en chantier dans certains domaines, sa section consacrée à la gestion des données personnelles est bien finie. Et la liste d'informations récoltées par l'application est vraiment très longue.

Threads n'est pas regardant : il prend tout

Threads, l'application développée par des équipes d'Instagram pour tenter de prendre la place que le Twitter d'Elon Musk semble s'efforcer de laisser, n'a finalement pas grand-chose de surprenant. À part quelques détails, comme la limite de caractères placée à 500 ou la barre de recherche encore très limitée, un utilisateur de l'oiseau bleu n'y sera pas perdu. La plus grande différence est peut-être cette agréable sensation de se connecter sans avoir une boule au ventre à l'idée de découvrir ce que son patron a encore décidé pendant la nuit.

Le manque d'originalité est également visible si on le compare aux autres produits du groupe Meta, qui ont toujours été boulimiques de données personnelles. Ainsi, en cliquant sur « voir les détails » dans la rubrique de confidentialité de l'application, vous aurez une vue d'ensemble sur les données personnelles que Threads récolte pour pouvoir opérer. La version courte : tout ce qu'il peut. Pour participer à un débat politique ou poster des photos de chat sur Threads, il vous faudra par exemple donner accès à vos informations de santé, vos historiques de navigation, votre géolocalisation, ou encore vos achats en ligne. Tout cela, bien sûr, pour une expérience plus personnalisée, et surtout, des publicités mieux ciblées.

La récolte et l'utilisation des données sans limites faites par Threads sont d'ailleurs vraisemblablement les raisons qui expliquent que cette application ne soit pas encore disponible dans l'Union européenne, car les réglementations imposées en la matière y sont plus strictes.

© Meta
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La concurrence fait-elle vraiment mieux ?

Sur Twitter, son cofondateur Jack Dorsey, qui tente lui aussi de lancer un réseau social similaire, Bluesky, a posté une capture d'écran de toutes les informations récoltées par la nouvelle app du groupe Meta. Ce à quoi Elon Musk a répondu un simple « yeah ». Twitter n'est pas forcément exempt de tout reproche sur la question, se servant allègrement dans les informations personnelles de ses utilisateurs. Mais il faut bien reconnaître que la liste de celles qui sont récoltées et l'usage qui est prévu pour ces dernières restent un peu plus limités.

Quand à Bluesky, qui reste accessible uniquement sur invitation, Jack a annoncé travailler sur un moyen de devenir rentable en se reposant moins sur ce type de méthode. Cela reste, pour l'instant, un vœu pieu.

  • Concurrent crédible à Twitter
  • Une connexion directe avec Instagram

Source : Mashable