En fermant le site Silk Road, le FBI a opéré un véritable test grandeur nature sur la stabilité de la monnaie virtuelle. Le site en question, dont l'activité tournait autour de la vente de drogues, utilisait massivement le bitcoin. Pour rappel, cette monnaie virtuelle autorise des échanges de manière très discrète, sans être totalement anonyme. D'où son utilisation sur ce type de sites.
À l'annonce de cette fermeture, le cours du bitcoin a brusquement chuté, de près de 20%. Il faut dire que les échanges Silk Road représentaient entre 4,5 et 9% des transactions de bitcoin dans le monde. Aujourd'hui, la valeur de la monnaie a retrouvé un niveau qui était le sien fin septembre.
Après les différentes « affaires » (voir Le "Madoff du bitcoin" poursuivi par les autorités américaines) autour du bitcoin et malgré l'image un peu « underground » de cette monnaie, cette dernière prouve qu'elle peut supporter des aléas ponctuels sans que cela n'influence son cours à longs ou même moyens termes, à l'image d'une monnaie « traditionnelle ». Ce qu'affirme par ailleurs Patrick Muck, avocat de la fondation Bitcoin : « Les fluctuations d'une journée riche en événements ne permettent pas d'évaluer la valeur du système ».
Il faut dire qu'elle est aidée en cela par la volonté du gouvernement des États-Unis de réguler la monnaie, ou par celle de l'Allemagne, qui a reconnu officiellement le bitcoin comme « monnaie privée ». Le bitcoin enfin assagi ? C'est en tous cas tout ce qu'espèrent ses partisans.
Pour en savoir plus :
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