Les grands groupes technologiques ont signé une lettre demandant au Congrès de légiférer sur le statut de ces travailleurs immigrés et leur permettre d'obtenir un visa de travail aux États-Unis.
Les géants de la tech main dans la main pour protéger une partie de leurs employés : les patrons de 100 entreprises donc Mark Zuckerberg (Facebook), Tim Cook (Apple), Sundar Pichai (Google) ou encore Jack Dorsey (Twitter) ont signé une lettre ouverte, publiée dans le Wall Street Journal, à l'attention du Congrès américain leur réclamant de légiférer rapidement sur le statut des « Dreamers ».
Des travailleurs illégaux présents dans les plus grandes entreprises américaines
Les enfants immigrés, entrés illégalement sur le sol américain avant l'âge de 16 et sans casier judiciaire, ont le droit d'étudier et de travailler dans les entreprises du pays. C'est Barack Obama qui a mis le programme DACA (Deferred Action for Childhood Arrivals) en place en 2012 pour protéger ceux qu'on appelle aujourd'hui les « Dreamers ».Une partie de ces jeunes travaille aujourd'hui pour les plus grandes compagnies américaines de technologie, fleuron de l'économie américaine, et paye ses impôts aux États-Unis. En septembre 2017 cependant, Donald Trump a mis fin au programme DACA. Tous ces salariés peuvent du jour au lendemain se faire expulser sans autre voie de recours.
Une mesure qui pourrait être défendue par les démocrates lors d'un nouveau shutdown
Les différents PDG utilisent dans leur argumentation l'angle économique. « Des études réalisées par des économistes de tous les horizons idéologiques ont montré que si le Congrès n'agissait pas, notre économie pourrait perdre 350 milliards de dollars de PIB et le gouvernement fédéral pourrait perdre 90 milliards de dollars de recettes fiscales », indique la lettre. « Le moment est venu pour le Congrès d'adopter une loi donnant aux Dreamers la certitude dont ils ont besoin ».En 2018, les géants de la tech avaient alerté le président Trump sur l'avenir des Dreamers, sans succès. À l'horizon d'un possible nouveau shutdown, soit un blocage de l'administration du pays, la majorité démocrate au Congrès pourra peut-être peser dans les négociations et imposer un statut pérenne à ces travailleurs immigrés.
Source : CNET