Apple continue à batailler contre Amazon concernant l'utilisation du terme « Appstore » pour qualifier sa plateforme de vente d'applications Android. Après avoir perdu une bataille aux Etats-Unis, la firme de Cupertino a étendu sa plainte en Allemagne, avec plus de succès cette fois-ci.
HTC, Samsung, Amazon... Apple mène plusieurs batailles à la fois pour imposer sa marque ou tenter de contrer les attaques d'autres firmes. Dans l'affaire qui l'oppose au site d'e-commerce de Jeff Bezos, la firme de Cupertino cherche à récupérer le terme « Appstore » pour que ce dernier ne soit assimilé qu'à son propre marché d'applications. La plainte déposée en mars dernier aux USA par Apple n'a pas porté ses fruits, le juge en charge du dossier ayant décrété début juillet que l'entreprise de Steve Jobs n'avait pas apporté assez de preuves visant à démontrer que l'usage de l'expression par la concurrence sème le trouble dans l'esprit des consommateurs.
Il en fallait cependant plus pour arrêter Apple qui, tout comme dans l'affaire qui l'oppose à Samsung, a décidé de contrer la décision du tribunal américain en déposant plainte dans d'autres pays, pour tenter de faire valoir ses arguments plus localement. Une stratégie qui vient de porter ses fruits en Allemagne, où par décision du tribunal, les développeurs résidant dans le pays ne peuvent plus soumettre d'applications.
« Nous avons été obligés d'imposer cette restriction suite à une plainte déposée par Apple en Allemagne, visant à nous interdire l'utilisation du terme « Appstore ». Nous croyons que les revendications d'Apple sont sans fondements et nous les contestons activement » explique un mail envoyé par Amazon aux développeurs résidant en Allemagne. Concernant l'achat d'applications sur la plateforme, le service n'est pour le moment disponible qu'aux USA où l'Amazon Appstore, ou du moins son nom, a le droit d'exister au moins jusqu'en octobre 2012, mois durant lequel devrait se tenir le procès opposant Amazon et Apple dans ce conflit. D'ici là, Apple a largement le temps de mettre des bâtons dans les roues du cybermarchand dans d'autres parties du globe... ou d'essayer tout du moins.