Après le suicide, le 4 août dernier, d'une jeune femme de 22 ans employée dans son usine de Kunshan, l'entreprise taïwanaise Foxconn se retrouve une fois encore au cœur d'une débacle médiatique.
La société, dont les usines assemblent des appareils pour le compte de Nintendo, Dell, HP ou encore Apple, a fait savoir qu'elle allait aider la famille de la défunte a payer les funérailles, et qu'elle coopérait activement avec les forces de l'ordre locales dans l'enquête sur ce nouveau décès.
Ce treizième suicide au sein des effectifs de Foxconn en Chine met également en lumière l'inefficacité des « mesures radicales » prises au mois de mai par l'entreprise : Terry Gou, PDG de Foxconn, avait en effet annoncé l'instauration d'un document, signé par tous les employés, engageant ces derniers à ne pas se suicider... Du personnel de soutien psychologique avait également été recruté dans les usines, et des filets de sécurité avaient été installés dans les lieux sensibles, toujours pour dissuader les employés de sauter dans le vide. Hélas, les filets en question n'ont pas permis à la jeune employée décédée la semaine dernière de survivre à sa chute.
Pour tenter d'enrayer cette vague de suicides, Foxconn tente désormais une nouvelle parade, révélée par Digitimes : l'entreprise a en effet changé ses critères de recrutement dans ses usines chinoises, et cherche à embaucher du personnel « d'âge mûr », visiblement considéré comme plus stable. L'entreprise offrirait même des examens psychologiques à ses nouveaux employés. Une initiative qui pourrait bien se révéler aussi utile qu'un pansement sur une jambe de bois si les problèmes soupçonnés en interne dans les usines persistaient... En attendant, ce n'est pas moins de 15 000 travailleurs supplémentaires que Foxconn compte embaucher en Chine d'ici à la fin de l'année.