Véritable modèle de stabilité chez Dell, la gamme XPS évolue paisiblement au fil des ans, avec pudeur et sans fracas. Après un changement de châssis réussi en fin début d’année 2020, le XPS 15, modèle intermédiaire de la lignée, revient en 2021 avec un look inchangé mais des composants nettement plus rapides : adieu les puces Intel Comet Lake-H (10e génération) et NVIDIA Turing, place au couple Intel Tiger Lake-H (11e génération) et NVIDIA Ampère. Mais cette évolution matérielle suffit-elle à relancer l’intérêt pour un PC portable qui stagne un peu par rapport à l’an passé ? Réponse dans notre test.
Comme ses concurrents, Dell ne force pas ses ingénieurs à rebattre chaque année les cartes en termes de design sur ses différents XPS. Si des avancées majeures sont observées tous les deux à trois ans sur la gamme, il faut admettre que dans cet intervalle, les changements apportés sont surtout à chercher à l’intérieur du châssis, du côté des composants embarqués. Cette année, ça ne rate pas. Si le XPS 15, star des 15 pouces sous Windows, revient mieux armé que jamais pour sa catégorie, il conserve à l’identique les lignes de son millésime 2020. Nous reviendrons plus loin sur l’inertie volontaire de Dell question design, mais disons simplement qu’il ne faut pas s’intéresser à ce nouveau XPS pour son look : il n’a pas évolué.
- Clavier confortable et grand trackpad
- Design inchangé mais toujours convaincant
- Appareil silencieux dans l’ensemble
- Partie audio soignée
- Calibration de l’écran à revoir
- Performances un peu décevantes
- Chauffe intense par moments
- Connectique limitée
Cette année, l’important n’est pas là pour la gamme XPS. Les trois modèles de la lignée (13, 15 et 17 pouces) ont en effet profité d’une mise à jour matérielle conséquente grâce à l’arrivée sur le marché de nouveaux processeurs mobiles Intel Tiger Lake, de 11e génération. Ces derniers troquent, pour rappel, la vieille gravure en 14 nm de la 10e génération pour le « nouveau » procédé 10 nm SuperFin mis au point par la firme californienne. Des processeurs plus modernes à tout point de vue… que Dell a choisi de coupler à la dernière génération de cartes graphiques mobiles NVIDIA.
Voici sans plus tarder la configuration du XPS 15 que Dell nous a fait parvenir :
Fiche technique Dell XPS 15 - 9510
Processeur | Intel Core i7-11800H |
Taille de la mémoire | 32Go |
Carte graphique | NVIDIA GeForce RTX 3050 Ti |
Mémoire vidéo | 4Go |
Taille de l'écran | 15.6 pouces |
Taux de rafraîchissement | 60Hz |
Système d'exploitation | Windows 10 |
Processeur | Intel Core i7-11800H |
Type de processeur | 8 coeurs / 16 threads |
Fréquence du processeur | 4.6GHz |
Finesse de gravure | 10nm |
Taille de la mémoire | 32Go |
Type de mémoire | DDR4 |
Fréquence(s) Mémoire | 3,200MHz |
Nombre de barrettes | 2 |
Carte graphique | NVIDIA GeForce RTX 3050 Ti |
Mémoire vidéo | 4Go |
VR Ready (réalité virtuelle) | Oui |
Type mémoire vidéo | GDDR6 |
Taille de l'écran | 15.6 pouces |
Taux de rafraîchissement | 60Hz |
Type de dalle | Dalle IPS |
Type d'écran | LED |
Résolution d'écran | Ultra HD+ |
Format de l'écran | 16/10 |
Dalle mate / antireflet | Non |
NVIDIA G-SYNC | Non |
Écran tactile | Oui |
Configuration disque(s) | SSD |
Disque principal | 1 To |
Disque secondaire | 1 slot M.2 NVMe |
Lecteur optique | Aucun |
Emplacement mSATA/M.2 | M.2 (occupé) |
Lecteur de carte mémoire | Carte SD |
Connectiques disponibles | Thunderbolt 4/USB-C |
Wi-Fi | Oui |
Version Wi-Fi | 6 |
Bluetooth | Oui |
Version Bluetooth | 5 |
Webcam | Oui |
Haut-parleurs | Intégrés |
Clavier | Azerty |
Clavier rétroéclairé | Oui - Couleur unique |
Pavé numérique | Non |
Lecteur d'empreinte digitale | Oui |
Épaisseur | 18mm |
Longueur | 344.72mm |
Largeur | 230.14mm |
Poids | 2.01kg |
Dans notre configuration de prêt (écran IPS Ultra HD+, Core i7-11800H, 32 Go de RAM, RTX 3050 Ti, 1 To de SSD), le XPS 15 9510 est proposé à 2 449 euros sur le site officiel de Dell. En version de base (écran IPS Full HD+, Core i5-11400H, 8 Go de RAM, 512 Go de SSD), l’appareil se négocie cette fois à 1 399 euros.
Parmi les options disponibles, notons enfin qu’il est possible d’équiper le XPS 15 d’une dalle OLED 3,5K (3 456 par 2 160 pixels) non tactile. Avis aux amateurs : après vérification, cette dalle est au même prix que l’écran IPS Ultra HD+ dont nous avons hérité sur notre modèle de test.
Design : pas d’évolution, le XPS 15 reste sur ses beaux acquis
C’est bien simple, nous pourrions faire un copier-coller de nos observations du Dell XPS 15 2020 de l’an dernier pour décrire ce nouveau modèle. Par rapport à la version 2020, Dell ne change pratiquement rien à son destroyer sur le terrain des 15 pouces. Le XPS 15 2021 est donc le portrait craché de son prédécesseur : on retrouve le même mélange d’aluminium usiné CNC pour le châssis et de composite en fibre de carbone pour les repose-poignets.
L’identité de la gamme XPS est une fois encore parfaitement respectée, mais l’on pourra arguer qu’il s’agit aussi d’une forme de carcan : prenez un XPS 15 d’il y a cinq ans, il aura à peu près la même dégaine de celui qui nous intéresse aujourd’hui. En gros, ce n’est pas sur cette gamme que Dell prend des risques en matière de design — mais ce n’est pas vraiment un problème selon nous.
L’appareil en lui-même conserve un format relativement compact pour un produit de cette catégorie : 230,14 x 344,72 x 18 mm pour 2,01 kg sur la balance. Il se transporte donc facilement même s’il reste forcément plus encombrant qu’un ultraportable de 13 ou 14 pouces. Dell porte une nouvelle fois une attention quasi-maniaque à la finition sur son produit, qui transpire le haut de gamme par tous les pores. Qu’on se le dise, le XPS 15 en impose sans jamais trop en faire. Cette sobriété est d’ailleurs l’une des grandes forces de la gamme, et le fabricant américain capitalise sur cet atout sans fausse pudeur.
On retrouve pour le reste les lignes et les grands codes stylistiques adoptés l’an passé, avec un châssis en aluminium qui remonte sur les flancs. Des flancs par ailleurs élégamment biseautés, couplés à un arrière-train taillé à coups de serpe… qui apparaît presque chromé une fois le capot fermé. Les grilles d’aération demeurent une fois encore très discrètes visuellement, il faut presque les chercher pour les voir.
La connectique est par contre toujours aussi minimaliste, avec un port USB-C 3.2 Gen 2 (compatible DisplayPort et PowerDelivery), deux ports USB-C Thunderbolt 4 (avec DisplayPort et Power Delivery, là aussi), une prise casque jack 3,5 mm et un lecteur de cartes SD. N’allez pas en demander plus. Les adaptateurs feront vite partie de votre quotidien avec le XPS 15, que ce soit pour brancher une clé USB-A ou raccorder l’ordinateur à un moniteur en HDMI, par exemple. On apprécie malgré tout le lecteur SD, bien pratique pour les photographes et vidéastes.
Une fois le capot ouvert, le XPS 15 dévoile cette année encore un immense écran Inifinity Edge duquel nous parlerons plus en détail plus bas. Ses bordures sont particulièrement fines, mais Dell réussit quand même à loger une webcam 720p au-dessus de la dalle, avec les capteurs nécessaires à l’identification faciale via Windows Hello. Si cette reconnaissance faciale est efficace, on pourra aussi compter sur un capteur d’empreintes logé dans la touche de mise sous tension. Parfait en complément. La webcam en elle-même est, comme d’habitude, de qualité assez médiocre. Dell n’a pas fait de réel effort sur ce point depuis longtemps, et c’est dommage.
De larges bandes destinées aux haut-parleurs sont installées de part et d’autre du clavier, tandis qu’un immense trackpad campe en sous de la barre d’espace. Ce dernier se révèle convaincant grâce à une grande surface de glisse. Elle rend son utilisation vraiment plaisante au quotidien. Du côté des clics aussi le bilan est positif, avec des interactions précises — même si les trackpads d’Apple et ses MacBook volent (malheureusement) encore bien au-dessus de la mêlée.
Le moment nous paraît bien choisi pour parler du clavier (rétroéclairé). Comme souvent avec ses XPS, Dell fait du bon travail. L’expérience de frappe est exactement identique à ce que l’on trouvait l’an dernier, fatalement. On redécouvre donc des touches au toucher duveteux et à la course relativement profonde… mais au retour un peu mou auquel il faudra s’habituer. De notre côté, nous avons néanmoins beaucoup aimé utiliser le clavier du XPS 15 : il est précis et plutôt silencieux. Certains utilisateurs pourront toutefois critiquer l’absence de pavé numérique. Une absence regrettable, il est vrai.
Comme par le passé, l’accès aux composants se fait assez facilement en retirant la plaque inférieure du châssis, à l’aide d’un tournevis de précision torx. En quelques minutes, on se retrouve ainsi face aux deux ventilateurs du système de dissipation, mais aussi et surtout face à certaines pièces que l’on pourra changer au besoin. Les barrettes de mémoire vive (au format SO-DIMM) peuvent par exemple être remplacées, au même titre que le SSD M.2 (un emplacement est par ailleurs laissé vacant sur notre configuration). La puce modem AX1650 pour le Wi-Fi et le Bluetooth peut aussi être changée après quelques tours de vis, de même que la batterie, qui est elle aussi facilement accessible.
Écran : une bonne dalle IPS 4K… inquiétée par notre sonde
Dell fait une nouvelle fois le choix d’un écran (tactile) sorti des usines Sharp pour son XPS 15. Le fabricant nippon nous livre ici une dalle IPS Ultra HD+ (3 840 par 2 400 pixels) de 15,6 pouces convaincante. À l’œil nu, la qualité d’affichage semble plutôt en haut de classement avec des couleurs vives, une luminosité généreuse (estimée par Dell à 500 nits) et un contraste tout à fait respectable pour la technologie LCD IPS. Voyons ce qu’en dit notre sonde.
Aidés du logiciel de mesure Calman Ultimate, et après avoir patiemment désinstallé l’insupportable McAfee (installé par défaut, il bloque systématiquement tous nos outils), nous avons pu passer en revue la dalle. Dans l’ensemble, Dell ne se moque pas du chaland… malgré une grosse sortie de route sur la colorimétrie.
Nous relevons pour commencer une luminance maximale de 420,7 cd/m2. On est donc en dessous de ce qu’annonce Dell sur la fiche technique de son appareil. Ce niveau de luminosité se révèle néanmoins suffisant pour compenser la brillance de la dalle dans la plupart des situations. Nous l’avons dit, la justesse des couleurs mérite par contre d’être sérieusement pointée du doigt, avec un DeltaE à 7,7 et une température des couleurs qui s’envole à 7 469 kelvins au lieu d’approcher les 6 500 kelvins du standard vidéo. On note ici un écart trop important entre les couleurs originales d’un contenu et les couleurs restituées par la dalle (idéalement le DeltaE doit être égal ou inférieur à 3 pour que l’écart soit imperceptible par l’œil humain), mais aussi des couleurs trop froides par défaut sur l’écran IPS du XPS 15.
Les espaces colorimétriques sont par contre correctement couverts, avec un gamut sRGB pris en charge à 149,2 %, un spectre DCI-P3 supporté à 91,9 % et un espace de couleurs Adobe RGB couvert à 110,6 % d’après notre sonde. Nous sommes peu ou prou au niveau de ce que Dell annonce. Même chose pour ce qui est du contraste, où l’on relève un ratio de 1631:1. Une valeur bien inférieure à ce que peut proposer l’OLED, c’est vrai, mais qui reste satisfaisante sur une dalle IPS.
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Pour résumer, disons que si l’écran du XPS 15 est de qualité, il brille plus par son format 16:10 et sa définition 4K que par la justesse de ses couleurs. Sur ce point, les utilisateurs créatifs risquent d’être déçus et l’on aurait vraiment aimé que Dell et Sharp fassent mieux sur la calibration.
On pourra aussi arguer que la concurrence propose progressivement des dalles 90 Hz (ou plus) sur ses modèles haut de gamme, pour un rafraîchissement supérieur et une meilleure impression de fluidité en navigation web ou en bureautique. Dell ne nous offre rien de la sorte sur ses derniers XPS. Rien de rédhibitoire dans l’absolu, mais si vous aimez le confort de ce type de dalles, il faudra faire votre deuil… ou aller voir ailleurs. Pour en savoir plus sur le processus de test d'écrans chez Clubic, référez-vous à notre article dédié.
Performances : de la puissance, mais aussi de la chauffe
Comme chaque année, le XPS 15 cherche à trouver le juste milieu entre performances, autonomie et compacité (relative). Dell équipe donc habituellement sa machine d’un processeur 35 W couplé à une carte graphique dédiée. Le nouveau XPS 15 ne fait pas exception à la règle, mais comme évoqué plus haut, il profite de composants de nouvelle génération.
Le modèle que Dell nous avait fait parvenir en test l’an dernier était pourvu d’un Core i7-10750H gravé en 14 nm et épaulé d’une petite GTX 1650 Ti. Cette année, nous héritons d’une configuration plus musclée articulée autour d’un Core i7-11800H gravé en 10 nm et d’une RTX 3050 Ti. Sur le papier, la montée en gamme est donc évidente… même si extérieurement le nouveau XPS 15 ne diffère pas de l’ancien. Voyons ce qu’il en est à l’usage.
Commençons par les performances CPU du Core i7-11800H (8 cœurs / 16 threads cadencés entre 1,90 et 4,60 GHz, 24 Mo de cache, partie graphique intégrée Intel UHD Graphics). Lancé il y a quelques mois, ce dernier est utilisé sur de nombreux laptops gaming, où il est toutefois configuré à 45 W. Sur le XPS 15, la puce d’Intel se contente d’un budget TDP limité à 35 W ce qui réduit un peu son potentiel. Sous CineBench R23, elle parvient malgré tout à totaliser 1 509 points en single-core et 9 167 en multi-core. À titre de comparaison, le Core i7-10750H ne dépassait pas les 1 174 points en single-core et 7 314 points en multi-core. Nous observons donc une progression intéressante des performances par rapport à ce que Dell et Intel pouvaient nous offrir l’an dernier.
Pour mettre ces résultats en perspective, rappelons quand même qu’en 45 W, le Core i7-11800H du ASUS TUF Gaming F17 fait un peu mieux en single-core : 1 513 points, et beaucoup mieux en multi-core : 12 584 points. Chez la concurrence, l’AMD Ryzen 7 5800H (45W également) marquait pour sa part 1 430 points en single-core et 12 724 points en multi-core, toujours sous CineBench R23.
Si le XPS 15 propose de solides performances sur le plan CPU, il nous paraît quand même difficile de ne pas être un tantinet déçus. D’autant qu’Apple est entre temps passée par là avec ses puces M1 Pro et M1 Max de ses nouveaux MacBook Pro. Lors de notre test du MacBook Pro 14 2021, nous avions ainsi relevé 1 531 points en single-core et 12 269 points en multi-core avec le processeur M1 Pro… le tout sur un produit de 14 pouces nettement plus compact, fonctionnant sur batterie et dans un silence pratiquement absolu.
Pour atteindre les scores évoqués plus haut, notre XPS 15 était branché sur secteur et ses ventilateurs se faisaient fréquemment entendre. Nous avons donc voulu voir comment se comportaient l’appareil et son processeur dans le cadre d’une charge intensive prolongée. Un bon moyen de savoir comment les fréquences sont gérées et comment réagit le système de dissipation pour atténuer la chauffe.
On remarque déjà que les fréquences ne sont pas nécessairement très élevées sur le XPS 15. Son Core i7-11800H ne monte jamais vraiment au-delà des 3,80 GHz. En idle, la puce oscille le plus souvent entre 2,10 et 2,60 GHz. Les températures observées sont alors circonscrites à 50-55 degrés environ. Voyons ce qu’il se passe lorsqu’on lance un stress test de longue durée avec AIDA 64.
Sur les premières minutes de test, les fréquences montent à un peu moins de 3,00 GHz et les températures s’envolent à plus de 100 degrés sur l’ensemble des 8 cœurs du Core i7. On observe alors un thermal throttling prononcé… jusqu’à ce que les ventilateurs s’enclenchent. Les fréquences, qui n’étaient pas très élevées restent alors comprises entre 2,90 et 3,00 GHz, et heureusement, mais les températures reviennent à un niveau plus acceptable allant de 85 à 90 degrés en moyenne. Dans l’ensemble, le XPS 15 s’illustre néanmoins par une chauffe marquée, qui n’est au fond pas surprenante : l’ajout d’un processeur plus puissant dans un châssis qui n’a pas été remanié se paye.
Nous avons également voulu voir ce qu’offrait la RTX 3050 Ti, sachant que cette dernière doit faire avec un TGP limité à 45 W. Basée sur l’architecture Ampère de NVIDIA, cette puce d'entrée de gamme permet déjà une plus grande souplesse sur les outils et logiciels créatifs (montage vidéo, modélisation 3D, retouche de photo, etc.). Elle se montre aussi plus efficace que la GTX 1650 Ti du XPS 15 2020 en jeu… et supporte enfin le ray tracing. Performances modestes obligent, les jolis effets popularisés par NVIDIA ne pourront toutefois être activés qu’avec grande parcimonie, et sur certains titres seulement.
Nous avons lancé deux jeux sur le XPS 15 2021. Sa RTX 3050 Ti a pu donner de la voix sur Cyberpunk 2077 et GTA V.
Sur le titre de CD Projekt RED, le XPS 15 2021 a vite tiré la langue. Sa configuration ne permettant pas de jouer en Ultra HD+ (la définition native de l’écran) dans de bonnes conditions, nous nous sommes rabattus sur la définition Full HD+ (1 920 x 1 200 pixels). Les préréglages « élevés » étaient pour leur part en place, avec le ray tracing désactivé et le DLSS en Auto. Nous sommes arrivés alors à un framerate esquinté, oscillant entre 20 et 35 FPS en fonction des séquences et des environnements parcourus.
Sur GTA V, plus ancien et fatalement beaucoup moins gourmand, nous sommes parvenus par contre à obtenir une fluidité très satisfaisante, y compris en Ultra HD+. Avec le filtrage FXAA activé et l’ensemble des réglages en élevé, il était possible d’arpenter les rues de Los Santos avec 45 à 55 FPS en moyenne. Et inutile de préciser qu’en 4K, GTA V a encore fière allure.
Un point rapide sur la prestation de cette RTX 3050 Ti sous 3D Mark Time Spy Extreme. Sans surprise, la petite carte de NVIDIA se classe plutôt en bas de tableau, mais sans démériter pour autant. Elle glane en effet 2 025¹points en score graphique et 2 196 points en score général.
Avant de passer à la suite, il nous reste à évoquer les vitesses de transferts offertes par le SSD de 1 To choisi par Dell. Nous relevons ici 3 423,89 Mo/s en lecture et 3 108,88 Mo/s en écriture. Le stockage du XPS 15 se montre donc très réactif et permettra des transferts de fichiers rapides pour les tâches du quotidien comme pour les activités plus avancées.
Autonomie : 5 à 7 heures… grand maximum
Pour son nouveau XPS 15, Dell se contente comme l’an passé d’une batterie de 86 Wh. Nous sommes donc légèrement en dessous des 100 Wh maximum autorisés en cabine par les compagnies aériennes : un seuil qui fait souvent office de capacité maximale pour les batteries des laptops de 15 pouces et plus. Cette batterie de « taille moyenne » offre à notre version du XPS 15 (écran 4K IPS, Core i7, RTX 3050 Ti) une autonomie comprise entre 5 et 7 heures en utilisation bureautique et multimédia quotidienne. Pas de quoi sabrer le champagne.
En lecture vidéo sous Netflix (via Edge), en coupant le rétroéclairage du clavier, les paramètres d’alimentation réglés pour favoriser l’autonomie aux performances, un casque branché et la luminosité de l’écran poussée à 100 % nous avons atteint les 5 heures 50 minutes de diffusion avant d’aller chercher le bloc secteur.
Pour faire court, le XPS 15 fait globalement jeu égal avec un PC portable gaming (hors activation des modes iGPU). C’est assez décevant pour une machine qui n’a pas nécessairement vocation à être sédentaire. Notre modèle de prêt est même légèrement moins bien positionné que son prédécesseur sur ce terrain… composants un peu plus gourmands obligent.
La recharge se fait pour sa part à l’aide d’un chargeur USB-C de 130 W. Comptez deux bonnes heures pour regagner les 100 % d’autonomie lorsque la batterie est complètement déchargée.
Audio : des efforts qui payent
Profiter d’une bonne qualité audio sur les haut-parleurs d’un PC portable est rare, même sur le haut de gamme. La plupart des constructeurs se contentent d’ajouter des haut-parleurs minuscules sur le dessous du châssis, agrémentés le cas échéant d’un partenariat illusoire avec un grand nom de l’audio, peu investi au bout du compte. Le XPS 15, lui, fait de vrais efforts pour nous proposer du bon son même sans brancher un casque.
Comme évoqué plus haut, deux larges bandes présentes de part et d’autre du clavier sont dévolues aux haut-parleurs. En plus d’être braqués vers l’utilisateur et ses oreilles, ces derniers ont donc de la place pour s’exprimer. Le résultat est là. Le volume est bien maîtrisé, les aigus sont relativement précis, les graves sont présents et globalement les médiums ne prennent pas toute la place comme c’est souvent le cas sur laptop.
On peut donc regarder des films, des vidéos, voire écouter un peu de musique dans de bonnes conditions sur le XPS 15… et ce, sans avoir à passer par la sortie casque. Une sortie qui se révèle néanmoins impeccable quand on fait appel à elle, avec un signal clair et puissant.
Prix : Dell se ravise ?
Initialement proposé à 2 900 euros sur le site officiel de Dell, notre mouture du XPS 15 9510 est actuellement affichée à un tarif de 2 449 euros, soit une ristourne de 450 euros. Riche idée : elle permet à l’appareil d’être plus compétitif… on ne s’en plaindra pas. Cela dit, l’engin reste un produit haut de gamme, surtout si l’on souhaite une configuration intéressante. Dans sa version la plus abordable, le dernier XPS 15 nous paraît en effet trop limité pour séduire réellement.
D’un point de vue tarifaire, le XPS 15 est quoi qu’il en soit relativement bien placé. Face à lui s’avancent notamment le MacBook Pro 16 d’Apple (avec un prix de départ fixé à 2 749 euros) ou encore le HP Envy 15 (environ 2 500 euros). Ce dernier souffre toutefois d’une fiche technique un peu datée, avec des composants d’ancienne génération. Dans l’immédiat son intérêt nous paraît donc limité. Pour un niveau de performances équivalent et plus de compacité, le MacBook Pro 14 2021 nous tend également les bras, avec un prix de départ de 2 249 euros.
Dell XPS 15 9510, l’avis de Clubic :
Dell choisit sans trembler d’ajouter des composants de nouvelle génération, plus performants, à son XPS 15… mais sans revoir son châssis. Une décision à double tranchant. Car, si l’on retrouve avec joie le design aux petits oignons du laptop de Dell, son clavier confortable et son immense trackpad, l’engin semble avoir du mal à tirer pleinement bénéfice de ces nouvelles puces dans sa fine enveloppe d’aluminium. Le gros Core i7 qu’on lui ajoute chauffe beaucoup, et sa colocataire, la RTX 3050 Ti, est trop bridée pour réellement faire une différence.
Cet essai seulement à moitié transformé s’accompagne cette année d’un écran Ultra HD+ de qualité, mais mal calibré, et donc attifé de couleurs peu fidèles et trop froides. Un défaut anodin pour l’utilisateur lambda, mais gênant pour les créatifs auxquels le XPS 15 est aussi censé faire du pied. Il faut enfin faire avec de nouveaux concurrents sur le marché. On pense en premier lieu aux MacBook Pro 2021 d’Apple.
En effet, ces derniers ont, il faut l’admettre, fait bouger les lignes sur le terrain du laptop premium, destiné aux pros et aux créatifs. Positionnés peu ou prou sur la même plage tarifaire que notre XPS 15, ils offrent globalement des performances équivalentes (voire supérieures), agrémentées d’une efficacité énergétique bien plus convaincante et d’un écran plus fidèle. Ce sont eux qui, d’après nous, font le plus de tort à la bécane de Dell. Si elle demeure excellente dans l’absolu, disons qu’elle brille désormais un peu moins.
- Clavier confortable et grand trackpad
- Design inchangé mais toujours convaincant
- Appareil silencieux dans l’ensemble
- Partie audio soignée
- Calibration de l’écran à revoir
- Performances un peu décevantes
- Chauffe intense par moments
- Connectique limitée