Selon un porte-parole du conseil, cité par le New-York Times, l'enquête peut durer un an. Au terme de celle-ci, la FRC, qui est le garant de la comptabilité des entreprises en Grande-Bretagne, « décidera ou non d'intenter une procédure disciplinaire contre la société ou ses dirigeants et leur renvoi devant le tribunal disciplinaire ».
De son côté, le p-dg d'Autonomy, Mike Lynch, a réagi positivement à cette initiative. Niant les accusations de HP, il s'est dit « pleinement confiant dans la comptabilité de l'entreprise » et « se réjouit de pouvoir le démontrer à la FRC ».
Dans le rachat d'Autonomy (11,7 milliards de dollars), HP évalue à 5 milliards de dollars la partie imputable à un trucage comptable. La p-dg de HP, Meg Whitman, fulminait en octobre 2012 contre l'éditeur britannique, coupable selon elle d'un « effort délibéré pour gonfler les données financières afin d'induire en erreur les investisseurs ». Et prévenait qu'elle réclamerait « des dédommagements auprès des parties concernées devant différents tribunaux ».
Depuis, les investisseurs ont pris les devants. Fin novembre, un investisseur attaquait HP, estimant que l'américain était au courant des irrégularités comptables lors du rachat. Dans la foulée, d'autres détenteurs de capitaux s'en prenaient aux cabinets Deloitte et KPMG, chargés d'auditer les comptes du britannique.