Le géant américain IBM a beau avoir annoncé des bénéfices plus importants qu'escompté, la baisse de ses ventes inquiète. Pour le compte du troisième trimestre 2013, la firme a subi une baisse de son chiffre d'affaires de 4%, à 23,7 milliards de dollars. C'est un milliard de dollars de moins que lors du troisième trimestre de l'année 2012. Les analystes tablaient plutôt sur une stagnation des ventes lors du troisième trimestre.
Fait inquiétant, IBM a subi une baisse de ses ventes de 15% dans les pays émergents, les BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine). C'est même en Chine que la baisse des ventes est la plus faible, de 20% sur la période. Le pays connaît, rappelons-le, une période de ralentissement de sa croissance, défavorable aux entreprises. Comparativement, les ventes ont stagné à la fois sur le marché européen comme en Europe - Moyen-Orient - Afrique. D'après Mark Loughridge, le directeur financier de la firme, l'affaiblissement du Yen face au dollar a fortement pesé sur les ventes, à hauteur de 2,5%.
Dans le détail, les services informatiques, qui pèsent pour la moitié du chiffre d'affaires du groupe, ont au mieux stagné pour le segment « business », à 4,7 milliards de dollars. À l'inverse, les services « grand public » ont dévissé de 4% sur la période, à 9,7 milliards de dollars. Pour lutter contre ce phénomène, IBM mise notamment sur le développement de ses activités de cloud et logiciel. Le premier a dépassé sur le dernier trimestre le milliard de dollars de chiffre d'affaires.
Rappelons qu'IBM réfléchirait à une vente de son activité serveurs x86. Les rumeurs placent Lenovo en tête de liste des candidats potentiels. L'opération serait estimée à 4,5 milliards de dollars. Le 6 mai dernier, les médias américains relataient toutefois un échec des négociations lancées entre les deux firmes.
Cette morosité des ventes a totalement éclipsé un résultat net supérieur aux attentes. En effet, la firme a dégagé au troisième trimestre un bénéfice net de 4 milliards de dollars, en hausse de 6% sur un an. Pas de quoi rassurer les investisseurs, alors que l'action IBM dévissait fortement dans les échanges hors-séance, lâchant plus de 6%.