Fait inquiétant, IBM a subi une baisse de ses ventes de 15% dans les pays émergents, les BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine). C'est même en Chine que la baisse des ventes est la plus faible, de 20% sur la période. Le pays connaît, rappelons-le, une période de ralentissement de sa croissance, défavorable aux entreprises. Comparativement, les ventes ont stagné à la fois sur le marché européen comme en Europe - Moyen-Orient - Afrique. D'après Mark Loughridge, le directeur financier de la firme, l'affaiblissement du Yen face au dollar a fortement pesé sur les ventes, à hauteur de 2,5%.
Dans le détail, les services informatiques, qui pèsent pour la moitié du chiffre d'affaires du groupe, ont au mieux stagné pour le segment « business », à 4,7 milliards de dollars. À l'inverse, les services « grand public » ont dévissé de 4% sur la période, à 9,7 milliards de dollars. Pour lutter contre ce phénomène, IBM mise notamment sur le développement de ses activités de cloud et logiciel. Le premier a dépassé sur le dernier trimestre le milliard de dollars de chiffre d'affaires.
Rappelons qu'IBM réfléchirait à une vente de son activité serveurs x86. Les rumeurs placent Lenovo en tête de liste des candidats potentiels. L'opération serait estimée à 4,5 milliards de dollars. Le 6 mai dernier, les médias américains relataient toutefois un échec des négociations lancées entre les deux firmes.
Cette morosité des ventes a totalement éclipsé un résultat net supérieur aux attentes. En effet, la firme a dégagé au troisième trimestre un bénéfice net de 4 milliards de dollars, en hausse de 6% sur un an. Pas de quoi rassurer les investisseurs, alors que l'action IBM dévissait fortement dans les échanges hors-séance, lâchant plus de 6%.