Alors que le référentiel GitHub 996.ICU visant à protester contre le surmenage au sein des entreprises tech chinoises est progressivement censuré par les moteurs de recherche locaux, des employés de Microsoft appellent à soutenir cet étendard sur GitHub.
Résister, c'est le mot d'ordre de 30 employés de Microsoft qui s'insurgent de la censure progressive du référentiel 996.ICU sur la toile chinoise. Ce référentiel, en tant qu'outil collaboratif en ligne déposé sur GitHub depuis mars, s'est donné pour tâche de dénoncer le surmenage endémique qui sévit au sein des startups et des grandes entreprises de la tech chinoise. Mais face à sa censure sur les navigateurs locaux, des employés de Microsoft ont décidé de soutenir le mouvement.
« 6 jours sur 7, de 9 h du matin à 9 h du soir »
Évincé de navigateurs comme Alibaba, Tencent, Xiaomi ou encore Qihoo 360, le lancement de ce référentiel n'a pas manqué de se faire remarquer au sein des entreprises de la tech. Comme l'explique Bloomberg, 996.ICU fait référence aux semaines de 6 jours, de 9 h du matin à 9 h du soir, finissant aux services de soins intensifs, dont les principales victimes sont les programmeurs chinois.Devenu viral, ce référentiel s'est donc rapidement fait bloquer sur la toile chinoise, mais reste toujours présent sur GitHub, son hébergeur initial. C'est donc dans une lettre publiée sur GitHub même que les employés de Microsoft ont protesté contre cette censure.
Cri des employés, silence de Microsoft
« C'est main dans la main, au-delà des frontières nationales, que nous devons garantir des conditions de travail justes pour chaque employé dans le monde », scande la lettre signée par 30 employés de Microsoft, sans les nommer.Microsoft n'a pas pour l'instant réagi à cette manifestation. Et pour cause, comme le précise Bloomberg, cette lettre exerce une nouvelle pression sur la firme qui jouit d'une « présence significative » sur le territoire chinois. Alors que la majorité de ses concurrents américains est bloquée dans le pays, Bing, LinkedIn, ou encore ses services de cloud continuent d'y être accessibles. Le suspense reste pesant quant au positionnement de Microsoft sur cette affaire de référentiel.