Pour ses téléviseurs Bravia, Sony se fournissait jusqu'ici essentiellement auprès de S-LCD, une entreprise qu'il avait fondée en 2004 en partenariat avec son concurrent Samsung. L'intégralité de ce joint-venture, jusqu'ici partagé à 50-50 (à une action près, en faveur de Samsung) appartiendra bientôt au sud-coréen, en échange de quoi ce dernier versera à Sony environ 940 millions de dollars.
« Cette transaction aidera à monétiser la participation détenue au sein de S-LCD et vise à sécuriser un approvisionnement solide et flexible en dalles LCD venant de Samsung, basé sur les prix du marché et sans avoir à supporter les coûts et la responsabilité liés à l'exploitation d'une usine de production », explique Sony dans un communiqué. Cet été, le groupe nippon avait laissé entendre qu'il réorganiserait bientôt son activité TV, qui aligne les pertes depuis maintenant huit ans.
Sony ne sort pas totalement de la production de dalles LCD, puisqu'il détient des parts au sein d'une co-entreprise similaire montée avec son compatriote Sharp, ainsi qu'une participation au sein d'un groupe monté avec Hitachi et Toshiba. En se désengageant de S-LCD, il montre toutefois que la fabrication proprement dite n'est plus une priorité pour lui, et se donne la possibilité d'aller s'approvisionner chez le mieux-offrant.
Rappelons que Sony suit la direction inverse dans l'univers de la téléphonie mobile, puisqu'il vient de racheter l'intégralité du capital de Sony Ericsson.