À travers la mission Etalab, le gouvernement souhaite rendre accessible à tous la compréhension des algorithmes dans leur quotidien, leurs usages et leurs enjeux.
Cédric Villani ne pouvait pas espérer mieux. Alors que les plans d'investissements et les rapports de recherche liés à l'IA se sont succédé en France depuis ces dernières années, l'État souhaite désormais accompagner ses mesures d'une pédagogie adéquate pour familiariser tout un chacun avec le sujet - certaines fois Ô complexe - des algorithmes.
Un « outil évolutif et ouvert »
Etalab, cellule chargée de la politique de données au sein de la Direction interministérielle du numérique et du système d'information et de communication de l'État, vient de publier un guide sur Github à destination des administrations publiques. Très pédagogique, voire purement scolaire, ce guide vise à lever un voile d'idées reçues sur l'usage des algorithmes publics, leurs enjeux éthiques et juridiques, ainsi que sur les obligations de transparence et d'utilisations des administrations elles-mêmes.Etalab rappelle également que ce guide est un « outil évolutif et ouvert » et que tout le monde peut y contribuer pour l'améliorer, soit directement sur Github, soit en contactant Etalab.
Trois parties pour vulgariser les algorithmes publics
Ce guide vulgarisé des algorithmes publics se décompose en trois principales parties. La première vise à donner des « éléments de contexte », en partant de simples définitions. La seconde partie « détaille les enjeux en termes d'éthique et de responsabilité » en rejugeant les termes d'utilisation des algorithmes, ainsi que leur « justesse ». La dernière partie vise enfin à présenter « le cadre juridique applicable en matière de transparence des algorithmes ». Etalab promet de compléter ce guide par la suite à l'aide de « fiches pratiques sur une méthodologie d'identification des algorithmes ainsi que des exemples de mention et d'information détaillée ».Car si ce guide s'adresse aussi bien aux administrations qu'aux simples intéressés, Etalab prévoie tout de même de « recenser les algorithmes potentiellement concernés par l'obligation de transparence et de redevabilité » pour donner, dans un sens, petit un coup de pression aux organisations concernées.