Pour le fondeur, il faudra encore une dizaine d'années pour modifier en profondeur les matériaux utilisés pour la fabrication des processeurs. Les recherches sur le graphène sont toutefois prometteuses pour l'évolution de l'informatique.
Pour AMD, la révolution dans la fabrication des processeurs n'est pas encore pour tout de suite. Le Vice-président du groupe de data centers d'AMD, Forrest Norrod, a déclaré lors d'une conférence qu'il faudrait encore une dizaine d'années pour exploiter d'autres matériaux que le silicium actuellement utilisé.
Le graphène, le candidat désigné pour remplacer le silicium
Il explique ensuite, selon le site TechPowerUp, que les recherches sur le graphène sont pleines de promesses pour l'avenir, mais qu'elles ne sont pas encore assez poussées pour envisager de concevoir de nouvelles puces tirant parti de ses bénéfices.Le graphène est considéré par l'industrie comme le successeur désigné du silicium et un matériau d'avenir pour quantité d'industries grâce à sa conductivité élevée, indépendante des variations de température, et des fréquences allant jusqu'au Terahertz dans certains tests réalisés.
Les technologies actuelles restent aujourd'hui les plus simples à faire évoluer
Toutefois, Forrest Norrod considère que, pour le moment, la feuille de route du silicium est bien plus simple à appliquer pour les principaux constructeurs, notamment grâce à une finesse de gravure attendue à 5 nm dans 5 ans et à 3 nm estimée dans un délai de 10 ans.Le vice-président évoque brièvement l'utilisation de ces processeurs nouveaux dans l'informatique quantique, mais là encore il se montre très prudent. Pour lui, cette technologie ne pourrait montrer ses réelles capacités qu'au cours du siècle et elle ne pourrait pas se substituer aux usages de l'informatique traditionnelle. Elle pourrait néanmoins tirer parti de tous ces nouveaux développements matériels et de l'abandon du bon vieux silicium.