Intel rétorque que les processeurs qui ne seront pas traités sont aujourd'hui peu nombreux et sont souvent implémentés dans des systèmes non connectés au Net.
7 familles concernées
La faille ouverte par Spectre ne sera pas entièrement rebouchée. Intel vient d'annoncer que plusieurs familles de ses anciens processeurs ne seront jamais patchées, et resteront donc exposées à un risque. Il s'agit des familles de processeurs Penryn, Yorkfield et Wolfdale toutes trois sorties en 2007, des séries Bloomfield et Clarksfield diffusées en 2009, Jasper Forest (2010) et de la gamme Atom Sofia commercialisée à partir de 2015.Après analyse de leurs microarchitectures et des microcodes, Intel estime que patcher ses familles de puces s'avérerait à la fois complexe, et en grande partie inutile : « D'après les retours de nos clients, la plupart de ces produits sont installés sur des systèmes fermés et ont donc une faible probabilité d'être exposés aux vulnérabilités », déclare la firme dans un communiqué.
Plusieurs séries réintégrées au programme de patch
C'est sans doute vrai pour les séries les plus anciennes de processeurs, un peu moins pour les Atom Sofia qui n'ont que trois ans. Dans le détail, il apparaît que la nature de Spectre nécessite de mettre à jour l'OS ou le BIOS. Si ces derniers ne sont eux-mêmes plus mis à jour, impossible de mener à bien l'opération. C'est le problème notamment avec les anciennes versions de Windows qui pilotent le plus souvent les vieilles familles de processeurs Intel.Une bonne nouvelle, malgré tout, dans cette révision du programme de lutte contre Spectre : plusieurs familles de processeurs (Arrandale, Clarkdale, Lynnfield, Nehalem, et Westmere) qui ne devaient initialement pas recevoir de correctif, devraient finalement en recevoir.
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