Renouvelé il y a quelques mois, le Razer Blade 14 est un ultraportable gaming conçu pour développer un maximum de performances en jeu tout en restant très compact. Avec sa dernière mouture, l’engin marie désormais un processeur Ryzen 9 6900 « HX » à une carte graphique RTX 3000 « Ti ». La crème de la crème en somme… mais tout ce beau monde n’est-il pas — un peu — à l’étroit dans un châssis de 14 pouces ? Réponse dans notre test.
Pourquoi choisir entre puissance et mobilité ? La mode (relativement nouvelle) des ultraportables gaming permet de ne plus avoir à trancher. Ces deux dernières années, Asus, Acer ou encore Dell se sont aventurés avec plus ou moins de succès sur le terrain des PC portables de 14 développant une puissance de feu suffisante pour lancer les derniers triple A dans de bonnes conditions. Après avoir testé l’ASUS ROG Zephyrus G14, l’Acer Predator Triton 300 SE et l’Alienware x14, nous voici en compagnie d’un de leurs plus sérieux adversaires : le tout nouveau Razer Blade 14.
- Design et qualité d’assemblage dans le haut du panier
- Bonne qualité de l’écran QHD / 165 Hz
- Performances en jeu pour un si petit appareil
- Connectique complète, trackpad convaincant
- Potentiel du processeur en partie amputé
- Autonomie juste correcte pour ce segment (6 à 7 heures max)
- Profondeur de course un peu trop courte sur le clavier en jeu
Plus puissant que ses concurrents, au moins sur le papier, le nouvel ultraportable gaming de la marque aux trois serpents parvient à loger des composants qui n’ont rien à faire sur un PC portable de 14 pouces… en tout cas en temps normal. Voici la fiche technique complète de la configuration que Razer France nous a fait parvenir en prêt :
Fiche technique Razer Blade 14 (2022)
Processeur | AMD Ryzen 9 6900HX |
Taille de la mémoire | 16Go |
Carte graphique | Nvidia GeForce RTX 3070 Ti |
Mémoire vidéo | 8Go |
Taille de l'écran | 14 pouces |
Taux de rafraîchissement | 165Hz |
Système d'exploitation | Windows 11 |
Processeur | AMD Ryzen 9 6900HX |
Type de processeur | 8 coeurs / 16 threads |
Fréquence du processeur | 4.9GHz |
Finesse de gravure | 6nm |
Taille de la mémoire | 16Go |
Type de mémoire | DDR5 |
Fréquence(s) Mémoire | 4,800MHz |
Carte graphique | Nvidia GeForce RTX 3070 Ti |
Max-Q | Oui |
Mémoire vidéo | 8Go |
VR Ready (réalité virtuelle) | Oui |
Type mémoire vidéo | GDDR6 |
Taille de l'écran | 14 pouces |
Taux de rafraîchissement | 165Hz |
Type de dalle | Dalle IPS |
Type d'écran | LED |
Résolution d'écran | QHD |
Format de l'écran | 16/9 |
Dalle mate / antireflet | Oui |
NVIDIA G-SYNC | Non |
Écran tactile | Non |
Configuration disque(s) | SSD |
Disque principal | 1 To |
Lecteur optique | Aucun |
Emplacement mSATA/M.2 | M.2 (occupé) |
Lecteur de carte mémoire | Aucun |
Connectiques disponibles | Jack 3,5mm Femelle Stéréo, HDMI 2.1, USB 3.2, USB 3.2 Type C |
Wi-Fi | Oui |
Version Wi-Fi | 6 |
Bluetooth | Oui |
Version Bluetooth | 5.3 |
Webcam | Oui |
Haut-parleurs | Intégrés |
Clavier | Azerty |
Clavier rétroéclairé | Oui - RGB |
Pavé numérique | Non |
Lecteur d'empreinte digitale | Non |
Épaisseur | 1.66cm |
Longueur | 31.97cm |
Largeur | 22cm |
Poids | 1.78kg |
En tout, trois versions du nouveau Razer Blade 14 sont disponibles à date. Celle que nous avons reçue est la configuration intermédiaire, vendue à 3199,99 euros sur le site officiel de Razer. Le modèle le plus « abordable » se contente quant à lui d’un écran Full HD / 144 Hz et d’une RTX 3060. Exclusif à la boutique en ligne du constructeur américain, il est affiché à 2499,99 euros. Le modèle le mieux équipé reprend pour sa part la même configuration que notre unité de test, mais en troquant la RTX 3070 Ti pour une RTX 3080 Ti. Son prix s’envole en conséquence à 4199,99 euros.
Design : la sobriété qui fait mouche
Comme souvent chez Razer, le design est une force. En bon petit frère du Blade 15, notre Blade 14 reprend la même esthétique minimaliste… mais en plus compact : ses mensurations ne dépassent pas 319,7 x 220 x 16,8 mm, pour 1,78 kg sur la balance. L’appareil semble pourtant un peu plus trapu que l’Alienware X14, par exemple, qui s’était illustré par sa finesse (et ses températures élevées !)
Sobre à l’extrême, le look du Razer Blade 14 pourra quoi qu’il en soit l’emporter sur celui de ses concurrents pour les utilisateurs cherchant une machine qui sait rester discrète. Ici Razer opte à nouveau pour un châssis en aluminium usiné CNC, avec un revêtement noir élégant bien qu’assez sensible aux traces de doigts. Noire comme la nuit, cette robe dépouillée de toutes fioritures n’est ornée que d’un logo Razer rétroéclairé, centré sur le capot. Ce rétroéclairage s’étend bien entendu au clavier RGB « Chroma », entièrement configurable, mais affecté par une lacune assez frustrante : le rétroéclairage n’englobe pas l’ensemble des symboles et caractères inscrits sur les touches. Un souci que nous avions également observé sur certains produits signés Gigabyte. On s’y habitue dans la douleur et par fatalisme.
La qualité d’assemblage, pour sa part, est digne de ce que l’on doit trouver sur un produit très haut de gamme. Il nous est réellement difficile de prendre Razer en défaut sur les finitions ou le soin apporté à son produit en termes de conception. C’est bien simple, la sobriété de l’appareil et l’attention aux détails nous rappellent ce que l’on trouve sur les produits Apple… sauf que nous sommes bien sur un laptop gaming prêt à rugir. Une ambiguïté délicieuse et pas si fréquente sur un marché qui s’enfonce parfois dans les esthétiques criardes.
Au rang des petits détails plaisants, le capot peut aussi s’ouvrir d’une main (signe d’une bonne répartition des poids) et se refermer silencieusement grâce à une bande de plastique souple installée sur le pourtour de l’écran. On apprécie également le câble d’alimentation tressé et son attache en caoutchouc permettant d’enrouler le cordon proprement pour le transport. Du détail, certes, mais du détail agréable.
Au-delà de son apparence et de ses finitions irréprochables, le Razer Blade 14 mise sur une connectique généreuse pour son format, et bien répartie qui plus est. On y trouve deux ports USB 3.2 Type-A Gen 2, deux ports USB 3.2 Type-C Gen 2 (avec prise en charge de l’alimentation et de l’affichage en Display Port 1.4), une sortie HDMI 2.1 et un connecteur d’alimentation propriétaire. Nous avons donc de quoi faire, même si les ultraportables gaming sont rarement à plaindre sur ce point.
Question clavier, Razer opte pour du chiclet assez classique mais d’excellente facture. La frappe est sèche, plutôt tonique et globalement silencieuse (à l’exception de la barre d’espace qui fait un peu trop de boucan à notre goût). Certaines touches sont par contre un peu petites, il faudra donc s’y habituer pour gagner en précision, mais dans l’ensemble l’expérience est fort plaisante en bureautique, y compris lorsqu’il faut saisir de longs textes. Nous aurions toutefois aimé une profondeur de course un peu plus importante en jeu, surtout pour gagner en confort. Cela étant, Razer fait carton plein avec le trackpad de son petit laptop. La surface de glisse est suffisante, et s’il faut appuyer un peu fort, les clics sont à la fois doux et précis. C’est un plaisir d’utiliser ce pavé tactile au quotidien, preuve qu’Apple n’est pas seul à pouvoir fabriquer de bons trackpads (même si ceux des MacBook restent encore et toujours au-dessus de la mêlée).
Côté webcam, ça va plutôt bien aussi. Razer juche une webcam Full HD au-dessus de l’écran. Sans nécessairement faire des merveilles lorsque la lumière est un peu trop faible, ce capteur restitue des couleurs fidèles et suffira dans la plupart des cas pour des échanges vidéos. On ne lui en demande pas plus. Cette caméra est par ailleurs doublée des capteurs infrarouges permettant l’identification faciale via Windows Hello. Au démarrage ou en sortie de veille, votre session est donc ouverte instantanément lorsque vous vous trouvez devant l’écran. Pas de capteur d’empreintes au menu par contre.
Un point rapide sur le démontage. L’accès aux composants se fait en retirant la plaque inférieure du châssis (8 vis torx à dévisser), on tombe alors nez à nez avec la carte mère. Sur cette dernière, on retrouve le SSD M.2 que l’on peut remplacer facilement, ainsi que le modem qu’il est également possible de retirer. La batterie est également facile d’accès mais la mémoire vive est en revanche soudée, rendant toute upgrade impossible. Rien de surprenant pour un ultraportable… mais cela reste dommage sur un produit destiné en premier lieu au gamers et aux enthousiastes.
Écran : que vaut la dalle IPS QHD / 165 Hz choisie par Razer ?
Notre Blade 14 était équipé de la configuration la plus flatteuse en matière d’affichage, avec une dalle LCD IPS QHD (2560 x 1440 pixels) signée TMX — fabriquant que nous avions déjà croisé l’année dernière sur l’Asus Zephyrus G14 2021. Cet écran FreeSync de 14 pouces monte à 165 Hz et peut afficher intégralement le spectre DCI-P3 d’après Razer. Voyons ce qu’il en est avec notre sonde et le logiciel de mesures Calman Ultimate.
Nos outils relèvent en premier lieu un DeltaE parfait, estimé à 2,8, mais avec une température légèrement trop chaude, mesurée à 6362 kelvins. Pour rappel, le DeltaE doit idéalement être égal ou inférieur à 3 pour permettre des couleurs réellement fidèles. La température de l’écran est en revanche censée approcher les 6500 kelvins du standard vidéo. Nous y sommes presque. Dans l’ensemble, la calibration de cette dalle IPS est donc satisfaisante.
Une bonne première impression confirmée sur le terrain de la couverture colorimétrique, avec un spectre sRGB pris en charge à 100% et un gamut DCI-P3 supporté à hauteur de 95,3% d’après nos mesures. Nous sommes peu ou prou au niveau des valeurs promises par Razer.
Petite déception par contre sur le contraste, limité dans le cas présent à un ratio passable de 1123:1. La luminosité est également honnête sans plus : elle ne dépasse pas les 354,9 cd/m2. Heureusement, le traitement anti-reflets de l’écran permet de le rendre parfaitement lisible dans la plupart des situations. Précisons enfin, s’il le fallait, que la définition QHD permet une excellente densité de pixels sur notre diagonale de 14 pouces. La finesse d’affichage est donc optimale sur ce bon écran LCD.
Performances : un processeur qui ne donne pas le meilleur de lui-même
Les ultraportables gaming misent depuis le début d’année 2022 sur des processeurs AMD Ryzen 6000 « HS » Rembrandt, ou Intel Core de 12e génération, limités à un TDP de 35W. La plupart du temps ils s’appuient aussi sur des RTX 3060 plus ou moins bridées en termes de TGP. Le rapport performances / compacité reste tout à fait plaisant, mais avec son Blade 14 Razer a l’ambition d’aller plus loin. Il arme en effet son engin d’un AMD Ryzen 9 6900HX (8 cœurs / 16 threads cadencés à un maximum de 4,9 GHz, 20 Mo de cache) capable de monter à 45 W de TDP. Notre modèle de prêt est par ailleurs épaulé d’une GeForce RTX 3070 Ti, lancée récemment, et dont le TGP grimpe pour sa part à 100 W.
Nous allons voir si ces composants très performants — sur le papier — sont en mesure d’exprimer leur plein potentiel sur le Blade 14… ou s’ils sont au contraire trop à l’étroit dans sa petite carlingue.
Commençons par nous intéresser aux performances du processeur, et à son comportement en situation de charge intensive sur une période prolongée. Pour en avoir un aperçu nous nous tournons vers AIDA 64 et son test de stabilité système, qui pousse l’ensemble des cœurs du CPU à plein régime… et le système de dissipation de notre bécane dans ses derniers retranchements. Ce que l’on constate en premier lieu, c’est que le refroidissement n’est pas aussi bruyant qu’on aurait pu le penser.
Les deux ventilateurs sont bel et bien audibles, mais leur souffle n’est pas strident. Un bon point. Le dégagement de chaleur se fait à l’arrière de l’appareil, au niveau de la charnière, tandis que l’air frais est aspiré en-dessous du châssis. Ce dernier est d’ailleurs légèrement rehaussé à l’aide de deux gros boudins en plastique souple, permettant que le dessous de l’appareil ne soit pas posé complètement à plat sur le bureau.
Tout au long de notre test, les fréquences sont stables, situées aux alentours de 4,2 GHz sur l’ensemble des 8 cœurs de notre Ryzen 9 6900HX, qui n’est pas victime du moindre problème de thermal throttling si l’en en croit les courbes de notre logiciel. Un bon point là aussi, mais qui peut laisser penser que les performances de la puce d’AMD sont en partie bridées pour éviter la chauffe. Car la chauffe est effectivement contenue dans le cas présent, que ce soit au niveau du clavier, de la charnière ou sous le châssis.
Notre impression se confirme sous CineBench R23, où le Ryzen 9 6900HX (45 W) fait moins bien en single-core et en multi-core que le Ryzen 9 6900HS (35 W). Le processeur de notre Blade 14 se limite en effet à 1487 points en calcul single-core, contre 12186 points en multi-core. Nous nous attendions à mieux : le Ryzen 9 6900HS installé sur le ROG Zephyrus G14 2022 d’Asus avait été en mesure de glaner 14 036 points en calcul multi-core et quelque 1 558 points en calcul single-core.
Attention donc de ne pas se laisser berner, le Blade 14 est moins puissant qu’il veut bien le dire sur le plan CPU. D’ailleurs c’est bien simple l’Alienware x14 et son Core i7-12700H (35 W) grimpait pour sa part à 14 167 points en calcul multi-core et 1 691 points en single-core. Un score ébouriffant qui permet à l’ultraportable d’Alienware de rester en tête de classement sur les performances CPU.
Cela étant, notre Blade 14 reste une machine de guerre en jeu, et ce grâce aux performances de sa RTX 3070 Ti. Il semble en effet qu’avec le Blade 14, Razer ait choisi de privilégier les performances de la carte graphique sur celle du processeur. Sous Cyberpunk 2077, la puce de Nvidia prouve ainsi ses belles capacités pour jouer en Full HD et en QHD, définition native de notre modèle de prêt.
En Full HD, avec l’ensemble des réglages poussés en ultra, ray tracing compris, et le DLSS en Auto, nous naviguions à 55-60 FPS dans les rues bondées de Night City. En QHD, avec les mêmes réglages et dans les mêmes environnements il fallait cette fois se contenter d’une solide quarantaine de FPS, mais avec une fluidité suffisante et sans ralentissements notables.
En benchmark aussi, la RTX 3070 Ti fait bon usage des 100 W de TGP qui lui sont attribués pour arriver, sans surprise, loin devant la RTX 3060 (75W) de l’Alienware x14 ou la Radeon RX 6800S (105 W max via la technologie SmartShift d’AMD) du dernier Zephyrus G14. Sous Time Spy Extreme, nous récoltons en effet un score graphique de 4936 points, contre 3521 et 4197 points respectivement pour les deux cartes mentionnées juste au-dessus. Du bon travail.
Terminons par les performances observées sur le SSD 1 To choisi par Razer. Ce dernier affiche des vitesses de transfert tout à fait satisfaisantes en 2022 : 6400,65 Mo/s en lecture, contre 4958,91 Mo/s en écriture. Le stockage intégré à l’Alienware x14 parvenait à faire légèrement mieux, mais nous ne pouvons décemment pas nous plaindre de la réactivité du SSD sur le Blade 14 : elle est tout bonnement excellente.
Autonomie : tiendrez-vous toute une journée sur batterie ?
La réponse est non, et si c’est décevant, ce n’est malheureusement pas surprenant. Malgré la présence d’un écran QHD / 165Hz et d’un duo CPU / GPU gourmand en énergie Razer limite son Blade 14 à une petite batterie de 61,6 Wh. Cette capacité est équivalente à celle d’un ultraportable classique… elle est donc sous-dimensionnée compte tenu dans le cas présent. La concurrence fait d’ailleurs mieux sur ce point avec une capacité de 80 Wh pour l’Alienware x14 et de 76 Wh pour le ROG Zephyrus G14 2022.
Pour autant, l’autonomie que nous avons observée sur le Blade 14 n’est pas catastrophique. En utilisation variée mêlant bureautique, surf sur le net et lecture vidéo ponctuelle, nous avons flirté avec la barre des 7 heures… mais en mode 60 Hz. En 165 Hz, il faut plutôt tabler sur 5 à 6 heures. Dans le cadre d’une longue session de lecture vidéo sur Netflix (via Edge), avec le rétroéclairage désactivé, la luminosité de l’écran à 100%, le mode 60 Hz actif et le mode iGPU actif, le Blade 14 s’éteignait au bout de 6 heures 20.
La recharge se fait pour sa part en un peu moins de 1 heure 30 à l’aide d’un (assez gros) bloc de 280 W. La barre des 50% d’autonomie est pour sa part atteinte en un peu moins d’une demi-heure avec ce chargeur. Notez enfin qu’il est possible de recharger l’appareil à l’aide d’un bloc secteur USB-C… mais attention, cela ne suffira pas pour alimenter correctement l’appareil en jeu par exemple.
Audio : des efforts notables sur les haut-parleurs
Contrairement à beaucoup d’ultraportables, le Blade 14 installe ses haut-parleurs de part et d’autre de son clavier… et non sous le châssis. Ces derniers sont donc braqués vers l’utilisateur. Sans faire de miracles, Razer fait au moins des efforts pour nous offrir une expérience audio convenable avec les haut-parleurs de son ultraportable gaming. En dépit d’un certain manque de précision passé les 70-80% de volume, ces derniers s’avèrent honnêtes, avec un son suffisamment puissant pour couvrir le son du système de dissipation en jeu. On profite par ailleurs d’un peu de graves et de médiums qui ne prennent pas toute la place. Dans l’ensemble, la qualité de son proposée est satisfaisante sur un marché habituellement peu gâté en la matière.
Rien à signaler de particulier en ce qui concerne la sortie jack. Comme souvent sur les produits dévolus au gaming, elle est précise et puissante. Brancher un casque nous assure une bonne immersion sonore en jeu. En n’en demande pas plus.
Une nouvelle fois, Razer se livre à un jeu d’équilibriste en nous proposant ce nouveau Blade 14, qui réussit à nous offrir un maximum de performances avec un minimum d’encombrement avec ce modèle de PC portable gamer issu d'un lignage prestigieux. En dépit de la prestation décevante de son processeur (rapportée à la concurrence), l’appareil délivre une puissance de feu surprenante en jeu pour son format 14 pouces. La RTX 3070 Ti n’y est clairement pas pour rien. Avec ce PC portable gamer, jouer en 1080p aux derniers triple A est une promenade de santé, et les lancer en 1440p est parfaitement possible. D’ailleurs c’est simple, il s’agit de l’ultraportable gaming le plus puissant que nous ayons testé à date.
À ces performances solides, s’ajoutent une conception sérieuse à tout point de vue et un design séduisant, mais aussi une bonne qualité d’affichage. Cela dit, le Blade 14 trébuche sur l’autonomie, la faute à une batterie sous-dimensionnée. Il doit aussi composer avec un tarif de départ trop salé. Si vous cherchez avant tout le bon rapport performances / prix, tournez vous plutôt vers la concurrence.
- Design et qualité d’assemblage dans le haut du panier
- Bonne qualité de l’écran QHD / 165 Hz
- Performances en jeu pour un si petit appareil
- Connectique complète, trackpad convaincant
- Potentiel du processeur en partie amputé
- Autonomie juste correcte pour ce segment (6 à 7 heures max)
- Profondeur de course un peu trop courte sur le clavier en jeu
Concurrence : quelles alternatives au Razer Blade 14 ?
Deux alternatives peuvent être envisagées en lieu et place du Razer Blade 14. Comme évoqué plus haut, l'appareil se confronte à plusieurs produits de même format, positionnés sur le même concept d'ultraportable gaming. Parmi eux, l'Asus ROG Zephyris G14. Introduite en début d'année, la dernière version de l'engin évolue vers le mieux. Elle monte en gamme sur bien des points tout en se positionnant à un prix un peu plus contenu que le Blade 14. Il faut par contre faire avec une chauffe marquée et se contenter des capacités plus modestes de la Radeon RX 6800S si l'on veut à tout prix activer le ray tracing.
- Les grosses performances du Ryzen 9 6900HS
- Format compact et design encore amélioré
- Une Webcam (enfin !), avec reconnaissance faciale
- L’écran et sa qualité d’affichage de bon niveau
- La Radeon RX 6800S qui n’est pas toujours à l’aise avec le ray tracing
- La chauffe vite marquée en jeu ou en utilisation intensive
- L’encombrement du gros chargeur 240 W
- Autonomie un peu juste (6 à 8 heures)
Chez Acer cette fois, le Predator Triton 300 SE 2021 s'avère très bien positionné d'un point de vue tarifaire, en tout cas si vous êtes prêts à quelques concessions sur le plan des performances. L'appareil se contente en effet d'un processeur moins rapide que ses concurrents lancés en 2022, et se montre surtout à l'aise en 1080p lorsque le ray tracing est désactivé. Cela étant, il se distingue par sa conception sérieuse, la qualité de son écran et par sa bonne autonomie. Notez enfin qu'un nouveau modèle, plus performant et un peu mieux équipé, arrivera sur le marché en juillet 2022.
- Le format 14 pouces, jouissif
- De bonnes performances en 1080p
- Écran 144 Hz bien contrasté
- Autonomie qui tient la route (8 heures 30)
- Il faut oublier le ray tracing sur les jeux gourmands
- Dissipation bruyante
- Chauffe marquée dans certains contextes
- Capteur d’empreintes capricieux