Quand les robots compensent les limites de l'homme
Percer le crâne pour s'introduire au plus près du cerveau, à l'aide d'un robot en plus, l'idée est digne d'un film sur l'assujettissemnt de l'espèce humaine par une civilisation supérieure. Mais il n'en est point : il s'agit en réalité de réaliser une intervention chirurgicale d'une extrême finesse. Car les mains humaines ont un inconvénient très important : elles tremblent. Et quand il s'agit de faire un trou d'un millimètre de diamètre seulement, ce n'est pas du tout pratique. Étant réalisées par l'homme, deux opérations de ce type sur trois échouent. Le robot, quant à lui, s'en sort beaucoup mieux : une première opération de pose d'implant cochléaire à l'aide de cet assistant en juillet 2016 a été un succès, et trois autres ont été réalisées avec succès depuis.Un guidage extrêmement précis pour ce robot perceur de crâne
Afin d'atteindre cette précision, le robot contrôle ses mouvements grâce à une caméra optique : la marge d'erreur obtenue n'est que de 25 microns, soit 0,0025 millimètre. Le processus du perçage est contrôlé à chaque instant grâce au capteur de force appliquée. Cela permet au robot de savoir si son foret se trouve toujours dans l'os ou dans un tissu. Enfin, une stimulation électrique est envoyée continuellement, son retour permettant également de suivre la progression du perçage.Le but de cette opération est d'atteindre l'oreille interne et de poser sur le nerf responsable de l'ouïe un fil connecté à un implant, lui-même relié à un micro. Le dispositif est même capable de distinguer la parole humaine des bruits de l'environnement et de n'envoyer à l'oreille interne que de la parole intelligible. Autant dire que loin de nous envahir, les robots nous soignent !
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