Grâce à ses partenariats dans le monde du sport et à ses téléviseurs au rapport qualité/prix souvent excellent, Hisense est parvenu à renforcer sa présence sur le marché européen ces dernières années. Autant de raisons pour vous proposer en test l’une des nouveautés au catalogue du fabricant chinois avec le téléviseur QLED E7KQ Pro.
- Image colorée et contrastée
- Bon étalonnage d'usine
- Rétroéclairage uniforme
- Bien doté pour le gaming
- Rapport prix-diagonale intéressant
- Manque de capacités pour le HDR
- Gestion des hautes lumières
- Filtre anti-reflet médiocre
- Pieds en plastique et télécommande "sponsorisée"
Qui n’a pas vu les grands panneaux publicitaires Hisense lors des matchs de la dernière Coupe du monde de football au Qatar ? Après avoir enregistré une forte croissance pour l’année 2022 malgré la morosité de ce marché depuis la période post-covid, Hisense poursuit son petit bonhomme de chemin avec la volonté de pérenniser ses ventes de téléviseurs.
Cela passe bien sûr par le lancement de nouveaux produits, dont le téléviseur Hisense E7KQ Pro que nous avons le plaisir d’avoir en test. La série E7KQ Pro comporte trois diagonales, de 55, 65 et 75 pouces, et embarque une dalle de type VA Full LED boostée aux Quantum Dots avec supports des formats HDR10, HDR10+ et Dolby Vision. Ce téléviseur 4K Ultra HD s’équipe également d’entrées HDMI 2.1 et autorise une fréquence d’affichage montant jusqu’à 120 Hz pour le jeu, 144 Hz en 4K lorsqu’il est connecté à un PC (et jusqu'à 240 Hz en Full HD). Le tout est affiché à moins de 700 € pour le modèle de 55 pouces, 850 € pour le 65 pouces, et moins de 1 000 € pour celui de 75 pouces … des offres alléchantes pour ceux qui recherchent un téléviseur QLED avec une belle diagonale sans devoir y mettre toute leur épargne !
Fiche technique Hisense 55E7KQ Pro
Diagonale | 55 pouces |
Résolution d'écran | 3840 x 2160 pixels - 4K UHD |
Technologie d'écran | QLED |
Compatibilité HDR | HLG, HDR10, HDR10+, Dolby Vision, Dolby Vision IQ |
Puissance des haut-parleurs (watts) | 40 |
Système d'exploitation | Vidaa |
Diagonale | 55 pouces |
Résolution d'écran | 3840 x 2160 pixels - 4K UHD |
Technologie d'écran | QLED |
Type de dalle | VA |
Type de rétroéclairage | Direct LED |
Processeur vidéo | Quad Core |
Compatibilité HDR | HLG, HDR10, HDR10+, Dolby Vision, Dolby Vision IQ |
Fréquence de rafraîchissement | 144Hz |
Puissance des haut-parleurs (watts) | 40 |
Nombre de haut-parleurs | 3 |
Dolby Atmos | Oui |
DTS:X | Non |
Nombre de ports HDMI | 4 |
Standard HDMI | HDMI 2.1 |
ARC / eARC | eARC |
ALLM | Oui |
Synchronisation dynamique | VRR |
Autres entrées | 2x USB-A, 1x composite, 1x Ethernet, 1x CI+ |
Autres sorties | 1x optique (SPDIF), 1x HDMI ARC/ eARC |
Système d'exploitation | Vidaa |
Bluetooth | Oui |
Wi-Fi | Oui |
Assistant vocal | Google Assistant, Alexa, Vidaa Voice |
Hauteur | 763mm |
Largeur | 1,230mm |
Profondeur | 274mm |
Poids | 14.2kg |
Pied amovible | Oui |
Hauteur (sans pied) | 710m |
Largeur (sans pied) | 1,230m |
Profondeur (sans pied) | 91m |
Poids (sans pied) | 14kg |
Compatibilité VESA | Oui |
Design, ergonomie et connectiques
Sans être un parangon du design, Hisense produit des téléviseurs à l’allure moderne, qui s’intègrent assez bien dans une pièce de vie. Le cadre est fin et souligné par une bordure inférieure esthétique, tandis que le téléviseur a une épaisseur tout à fait correcte (81 mm) pour un modèle QLED et Direct LED.
Les deux pieds bipolaires sont en revanche construits dans un plastique qui ne rassure pas vraiment (l’écran vacille légèrement lorsque l’on vient toucher la dalle), ils demandent par ailleurs d’avoir un meuble TV assez large pour positionner correctement le téléviseur. Une fois installé, ce téléviseur occupe un espace limité en profondeur, de moins de 30 cm.
Les ports sont placés sur la gauche du téléviseur et sont facilement accessibles. Notons que seuls deux des quatre ports HDMI 2.1 prennent en charge la 4K à 120 Hz, avec le VRR et l’ALLM grâce à une bande passante de 48 Gbps. Pour un aperçu complet des fonctions et connectiques de l'appareil, consultez la fiche technique du téléviseur en début d’article.
Du côté de l’audio, Hisense dote son E7KQ Pro de deux haut-parleurs de dix watts chacun, et d’un subwoofer de 20 W, visible à l’arrière du téléviseur. C’est insuffisant pour procurer une expérience audio digne de ce nom pour le cinéma, bien que le support du Dolby Atmos apporte un petit plus. En revanche, le système audio nous paraît correct pour regarder la télévision, les voix sont claires et intelligibles, tandis que le subwoofer permet à ce système d’acquérir un peu de polyvalence pour donner plus d’amplitude au son.
Vidaa 7.0, le système d’exploitation maison d’Hisense, est à la manœuvre pour nous offrir une expérience connectée qui se révèle être fluide et sans embûche dans l’ensemble. Certes, on est loin de ce que peut proposer Google TV en matière de bibliothèque d’applications et d’interface, mais Vidaa se montre suffisamment intuitif et complet pour que cela ne dérange pas outre mesure ses utilisateurs. On y retrouve d’ailleurs un fonctionnement très similaire à celui d’autres interfaces, avec des recommandations en fonction des applications installées et des sorties populaires ou encore un menu « Vidaa Art » pour diffuser des œuvres à l’écran. L’absence de certaines applications se fait toutefois ressentir, on pense par exemple à Twitch. Contrairement à ce que nous avions relevé lors de notre test du Hisense 65U8HQ, les assistants vocaux fonctionnent sans encombre, avec une compatibilité Alexa et Google Assistant, et Vidaa Voice ne s’active pas de manière intempestive et aléatoire.
La télécommande reste la même que l’an passé. En plastique et non rétroéclairée, elle intègre selon nous beaucoup trop de raccourcis vers des services tiers, des services aussi divers que Deezer, Salto, Rakuten TV, ou Molotov, pour ne citer qu’eux. Hisense gagnerait à nous proposer une télécommande plus minimaliste et compacte au détriment de ces nombreux raccourcis.
Nos mesures
Comme souvent lorsqu’il est disponible, nous avons choisi le mode Filmmaker pour effectuer nos mesures à la sonde afin de retrouver l’étalonnage le plus fidèle possible dans le cadre d’une expérience cinéma. Les résultats obtenus sont, d'une manière générale, satisfaisants pour un téléviseur sur cette fourchette de prix. La température de couleurs moyenne est de 6 645 K, assez proche de la valeur cible (6 500 K), les plus exigeants iront toutefois mettre leur nez dans les réglages afin d’obtenir un rendu plus neutre. L’échelle de gris montre quelques inconsistances, notamment dans les hautes lumières. La courbe gamma possède quant à elle une bonne linéarité.
Le Delta E moyen est mesuré à 1,57 en SDR, toujours avec le mode Filmmaker. On remarque que les dérives chromatiques sont quasi inexistantes, les nuances de couleurs de peau sont également très bien reproduites par l’écran.
Le constat est moins brillant en HDR avec des dérives chromatiques qui restent, malgré tout, légères. Le Delta E moyen est cette fois-ci de 2,8.
En dépit du large support HDR de ce téléviseur (HDR10, HDR10+, Dolby Vision, Dolby Vision IQ, HDR HLG), le rendu à l'image n’est pas à la hauteur des attentes et le Hisense E7KQ Pro fait partie de ces téléviseurs capables de déchiffrer les données HDR sans pour autant avoir les capacités de pleinement les exploiter.
Le bon contraste de la dalle fait illusion, mais sa luminance limitée (367 cd/m² en HDR, contre 339 cd/m² en SDR) ne permet pas de réellement apprécier la plage dynamique proposée avec l’HDR. On remarque par ailleurs sur nos courbes que le signal EOTF tente de fournir plus de luminosité qu’il n’en faut, sans doute dans le but de déboucher les noirs afin de gagner en détails dans les basses lumières (en dépit de pouvoir le faire sur les hautes lumières).
Mis à part cela, ce téléviseur Hisense affiche de belles couleurs grâce à sa couche de Quantum Dots. Nous avons déjà vu mieux, notamment avec les dalles OLED et QD-OLED, mais l’image est flatteuse dans l’ensemble et digne d’un téléviseur QLED.
Terminons avec nos mesures habituelles, à commencer par l’input lag. Hisense rend une très bonne copie sur ce point avec un mode jeu qui fait considérablement baisser la latence, jusqu’à 13,2 ms. Profitons en pour souligner la présence d’une « barre de jeu » qui donne accès à de nombreuses options dédiées au gaming. Sachez enfin qu’il est possible de passer à un affichage en 4K à 144 Hz en connectant ce téléviseur à votre PC … et même jusqu’à 240 Hz en abaissant la résolution en Full HD !
Du côté de la dépense énergétique, nous évaluons la consommation relative de ce téléviseur à 87 W/m², une valeur qui peut sembler élevée, mais qui reste dans la moyenne par rapport à la consommation des téléviseurs que nous avons eus en test.
Performances et qualité d'image
Hisense équipe son E7KQ Pro d’une dalle VA que l’on ne retrouve pas uniquement sur ce modèle de 55 pouces, mais aussi sur le reste de la gamme. L’image produite par la dalle est telle qu’attendue avec ce type de technologie : les noirs sont profonds, mais les angles de vision sont peu ouverts et l’image perd de sa vivacité et de sa luminosité à mesure que l’on s’excentre.
Le résultat est flatteur dès les premiers instants avec ce téléviseur Hisense. Entre les couleurs vives de la dalle QLED et la bonne gestion du rétroéclairage, nous avons le droit à une image qui semble profonde et dynamique. Le contraste natif est d’ailleurs excellent en SDR, avec un taux de 4000:1 dans le mode Filmmaker. Ce taux monte à 5 500:1 en recourant au mode d’image dynamique. Enfin, lorsque nous activons l’option « contrôle dynamique du rétroéclairage » sur « haut », nous obtenons des niveaux de noirs encore plus profonds (avec une luminance de seulement 0,012 cd/m²).
Les détails dans les zones sombres sont ainsi largement meilleurs que sur un téléviseur à rétroéclairage Edge-LED, comme le Hisense A7GQ. En revanche, malgré une répartition des diodes sur l’ensemble de l’écran, le Hisense E7KQ Pro n’intègre pas de fonction de local dimming (contrôle par zones). Pour cette raison, on reste encore loin du niveau de détails que peuvent afficher des téléviseurs Mini-LED, et encore plus loin des produits OLED. C’est vrai dans les basses lumières, mais sur ce point le E7KQ Pro s’en sort bien grâce à sa dalle VA. C’est surtout vrai dans les scènes les plus lumineuses avec une image légèrement surexposée, ainsi que des hautes lumières qui manquent de définition. D’un autre côté, ce rétroéclairage sans local dimming a l’avantage de ne produire aucun blooming.
Du côté du processeur d’image, pas de surprise depuis notre test du Hisense U8QH. Les saccades sont présentes sur les contenus en 24p lorsqu’on désactive les options de gestion de mouvements. La compensation de mouvement joue son rôle, il faudra malgré tout trouver le réglage qui vous convient le mieux pour éviter un lissage trop agressif des mouvements. La mise à l’échelle des contenus est, quant à elle, de bonne qualité lorsqu’il s’agit de passer du Full HD en 4K Ultra HD, quelques artefacts peuvent être visibles, mais c’est surtout le cas avec les contenus en définition inférieure.
Nous sommes toutefois déçus de ce que propose Hisense en matière de revêtement anti-reflet sur ce téléviseur. Si la luminosité de ce modèle est suffisante pour que l’on puisse regarder la télévision sans gêne en pleine journée, les reflets directs ne sont absolument pas éliminés et impactent l’expérience de visionnage, on s’en aperçoit aisément en diffusant des contenus plus sombres. L’idéal sera sans doute d’utiliser le mode dynamique en journée afin de profiter de petit surplus de peps et de luminosité qu’il apporte.
Hisense E7KQ Pro : l'avis de Clubic
Comme souvent, il faut composer avec des avantages et des inconvénients lorsqu'on choisit un téléviseur en fonction d'un budget prédéfini. Le principal avantage de l'Hisense E7KQ Pro est de proposer des diagonales généreuses à des prix inférieurs à ceux de la concurrence sur des produits de même calibre.
Hisense propose en effet un téléviseur complet sur le papier, avec un support multiple des formats HDR, la possibilité de jouer en 4K à 120 Hz (et même plus), une dalle VA avec un très bon contraste qui tire de belles couleurs de ses Quantum Dots, et un rétroéclairage Direct LED qui se distingue par son uniformité et son absence de blooming.
En revanche, tout n'est pas rose, et l'E7KQ Pro ne peut réellement offrir un rendu HDR digne de ce nom en raison de sa luminosité limitée et de l'absence de local dimming. Les traitements vidéo, de leur côté, sont en deçà de ce que proposent les cadors du marché, mais une nette amélioration est visible depuis l'an passé, notamment sur le moteur de gestion de mouvement, ce qui fait de ce téléviseur un produit tout à fait convenable en matière de fluidité pour le sport ainsi que pour le cinéma, à partir du moment où votre niveau d'exigence n'est pas celui d'un esthète.
Le point le plus regrettable, selon nous, n'est autre que le filtre anti-reflet qui est comme inexistant. Le problème n'est que peu visible si l'on visionne des images lumineuses et colorées, mais il devient prégnant dès qu'il s'agit de regarder des séries ou des films en journée, ou dans un environnement lumineux.
En somme, l'Hisense E7KQ Pro offre beaucoup de choses pour son prix et émet des promesses qu'il n'est pas en mesure de tenir. La prise en charge Dolby Vision IQ et HDR10+ est superflue, au vu de ses capacités à diffuser des signaux HDR. Il s'agit en revanche d'un téléviseur moderne, bien équipé, à l'image flatteuse, et surtout d'un bon investissement, vu le rapport prix-diagonale.
- Image colorée et contrastée
- Bon étalonnage d'usine
- Rétroéclairage uniforme
- Bien doté pour le gaming
- Rapport prix-diagonale intéressant
- Manque de capacités pour le HDR
- Gestion des hautes lumières
- Filtre anti-reflet médiocre
- Pieds en plastique et télécommande "sponsorisée"
Toutes les mesures réalisées dans le cadre de ce test ont été enregistrées avec le logiciel CalMAN Ultimate, une sonde X-Rite i1 Display Pro Plus et un boîtier de mesure d'Input Lag Leo Bodnar.
Concurrence : quelle alternative à l'Hisense E7KQ Pro ?
- Une image vivante avec de belles couleurs
- Mode Film bien calibré
- Contraste natif
- Rapport qualité/prix engageant
- Gestion des reflets
- Expérience HDR
- Surcouche logicielle limitée
- Audio en retrait