Toute petite, toute mimi avec son air de Game Boy, la GPi Case est une chouette console portable. Il y a un peu plus d’un an, Retroflag la faisait évoluer. Hélas pour la GPi Case 2, sa sortie coïncidait avec une terrible pénurie autour de son composant clé, le Raspberry Compute Model 4. La carte est aujourd’hui un peu plus disponible, l’occasion pour nous tester plus avant la machine complète.
- Ce look et ce format Game Boy
- Puissance du Compute Model 4
- Écran 3", définition 640 x 480
- Large batterie de 4 000 mAh
- Dock très pratique livré avec
- Pas de mini-stick sur la console
- Installation un peu moins facile
- Plus possible d'utiliser des piles
- Pénurie de Compute Model 4
Fiche technique Retroflag GPi Case 2
Hauteur | 134.63mm |
Largeur | 81.3mm |
Poids | 224g |
Hauteur | 134.63mm |
Largeur | 81.3mm |
Profondeur | 31.72mm |
Poids | 224g |
Toujours ce look de Game Boy
Version 2 de la GPi Case, notre cobaye du jour n’est pas là pour remplacer les ingrédients qui ont fait le succès de la première mouture. Retroflag avait plutôt dans l’idée de reprendre le châssis de cette GPi Case pour en améliorer la majorité des aspects. De base, on se retrouve donc à nouveau face à une espèce de Game Boy, en un peu plus compacte. Un peu moins longue et moins large, la GPi Case 2 est aussi épaisse et un chouia plus lourde.
Un design qui rappelle le Game Boy… jusqu'à la grille haut-parleur © Nerces pour Clubic
Au premier coup d’œil, on remarque quelques changements notables en façade. Impossible de ne pas noter la présence de boutons en plus entre la croix et les boutons principaux : « turbo » et « home » sont là pour offrir plus d’options dans la gestion des interfaces de type Recalbox. Par rapport au Game Boy, on dispose toujours de deux boutons « X » et « Y » en plus des indispensables « A » et « B ». La croix directionnelle est pour sa part inchangée.
Au dos de la machine, les choses paraissent pratiquement identiques à ce que proposait Retroflag sur la GPi Case avec ces deux boutons « L » et « R » lesquels ne semblent pas vraiment plus pratiques sur cette version. Notons que c’est également par ici que l’on démonte la machine pour lui installer le Compute Model 4. En revanche, il n’est plus question de capot pour accéder au compartiment à piles : normal, il n'y a plus de piles sur cette version.
Le capot cartouche se retire pour installer la carte… sans une seule vis ! © Nerces pour Clubic
Une puissance décuplée
Quand l’ancienne GPi Case évoluait avec un Raspberry Pi Zero ou Zero W, la GPi Case 2 nécessite un Compute Model 4 pour fonctionner. Cette carte est une version allégée du Raspberry Pi 4 : tous les ports lui ont été retirés, mais la puissance reste la même. De fait, celle-ci est laregment supérieure à ce que proposait la GPi Case et, signe qui ne trompe pas, on peut choisir entre 1 et 8 Go de mémoire vive DDR4 quand le Zero ou Zero W se contentait de 512 Mo de DDR2 !
Le Raspberry Pi Compute Model 4, c’est :
- Processeur : Broadcom BCM2711 quad-core Cortex-A72 à 1,5 GHz
- Mémoire vive : de 1 à 8 Go de LPDDR4-3200
- Réseau : Wi-Fi 5 802.11b/g/n/ac et Bluetooth 5.0 BLE (basse consommation)
- Stockage : lecteur de cartes microSD
- Dimensions : 55 x 40 x 4,5 mm, 12 grammes
Remarquablement compact, le Compute Model 4 dispose d’une réserve de puissance sans commune mesure avec les Zero et Zero W. Il est au niveau du Raspberry Pi 4 Model B et, en fonction de ce qui est testé, on peut évoquer une puissance de calcul plus de dix fois supérieure et une bande passante mémoire plus de quinze fois plus élevée. La solution graphique et le contrôleur Wi-Fi sont aussi à mille lieues de ce que proposaient les Zero et Zero W.
Le Compute Model 4 est au niveau du Raspberry Pi 4 Model B © Nerces pour Clubic
L’installation change du tout au tout. Sur la GPi Case, on retirait une espèce de cartouche dans laquelle on fixait la Zero ou Zero W. Il s’agit maintenant de retirer le capot/cartouche pour glisser le Compute Model 4 dans la machine. Ce n’est pas insurmontable, mais autant être clair : le montage est un peu plus délicat. Une fois glissée, la carte doit être appuyée pour se fixer sur le PCB signé Retroflag. Ensuite, on peut glisser la carte microSD dans son slot.
Autre différence, nous n’avons plus de capot pour le compartiment piles. En effet, Retroflag a troqué le trio de AA R6 pour une batterie de 4 000 mAh. On y gagne en puissance, on y perd en « sécurité » : quand les piles étaient vides, il était facile d’en trouver pour les remplacer. Il convient toutefois de souligner combien la batterie est accessible : quelques vis et le boîtier de la GPi Case 2 est ouvert, révélant l’accumulateur qui, hélas, est relié par deux points de soudure. Ça reste remplaçable si besoin.
La batterie de 4000 mAh intégrée par Retroflag © Nerces pour Clubic
Enfin, impossible de terminer cette partie technique sans un mot – même rapide – pour l’écran. La dalle IPS du précédent modèle a effectivement été remplacée par un produit plus grand. On passe de 2,8 à 3 pouces de diagonale que l’on peut aussi comparer aux 2,6 pouces du Game Boy. Encore un peu plus intéressant, la définition est doublée à 640 x 480 et la luminosité comme le contraste sont largement améliorés. On profite d’un écran plus moderne et plus agréable. Impeccable.
La petite reine de l’émulation ?
Lors du test de la GPi Case, nous évoquions l'indispensable partie logicielle. Il en va de même avec la GPi Case 2 : une fois montée, si nous allumons la machine, son écran restera noir. Il faut préparer une microSD avec une distribution prévue pour l’émulation. Seul Recalbox dispose d'une version pour la GPi Case 2. Si d’autres peuvent fonctionner, nous nous sommes donc focalisés sur Recalbox.
Il n’y a d’ailleurs pas vraiment lieu de se plaindre tant la dernière version (9.1-Pulstar) fonctionne à merveille sur la GPi Case 2. La page de téléchargement de la distribution (ou le logiciel Raspberry Pi Imager) affiche notre machine, parfaitement identifiée. Il suffit de suivre les quelques étapes pour configurer la microSD avant de l’insérer dans la GPi Case 2 et de démarrer. Là, il faut encore quelques minutes que la configuration s’opère. Rien de bien sorcier.
Nous arrivons sur l’interface principale de Recalbox et s’il existe des thèmes très esthétiques pour que l’affichage soit un peu moins austère, l’interface de base a l’avantage de la clarté et de la lisibilité : n’oubliez pas que nous n’avons ici qu’un écran de 3 pouces. C’est d’ailleurs un reproche que l’on peut faire d’emblée à la GPi Case 2 : parfaite pour émuler toutes les machines portables (Game Boy, Game Gear, Lynx, PSP…), la taille de l’écran réduit la lisibilité sur certaines consoles de salon.
Ici une 256 Go, la microSD autorise de nombreuses consoles © Nerces pour Clubic
Précisons bien que ce n’est pas un manque de puissance. En réalité, la GPi Case 2 et son Compute Model 4 sont presque trop puissants. Toutes les machines 16 bits sont parfaitement émulées bien sûr, mais même la PlayStation, la Nintendo 64 ou la Dreamcast sont fonctionnelles. Il est parfois un peu délicat de faire tourner la Saturn et le GameCube ne passe pas, mais vous avouerez que cela ouvre déjà d’immenses possibilités par rapport à la première GPi Case.
C’est d’ailleurs à ce niveau que le bât blesse : des jeux PlayStation, Nintendo 64 ou Dreamcast ont besoin de mini-sticks que la GPi Case 2 ne propose pas. Heureusement, Retroflag a pensé à une astuce qui tient en un mot : dock. Livré avec la machine, cet accessoire sur lequel on enfiche la GPi Case 2 permet de la connecter à une télévision (en HDMI) pour profiter d’un large écran. Mieux, deux USB-A sont de la partie pour connecter des manettes, même si le Bluetooth reste fonctionnel.
La console tient bien en place, les connectique est impeccable © Nerces pour Clubic
Grâce au dock, on se retrouve avec deux machines en une : la GPi Case 2 reste portable pour émuler toutes les machines qui n’ont pas besoin de mini-stick et il suffit de la caler sur son dock pour ouvrir tout un pan de l'histoire ud jeu vidéo. Le passage écran 3 pouces > télévision se fait sans le moindre problème et la puissance du Compute Model 4 autorise à peu près toutes les fantaisies. Sur Recalbox, ce n’est pas au programme, mais pensez qu’avec Retropie, des petits malins font même tourner des jeux GameCube/Wii.
Retroflag GPi Case 2 : l’avis de Clubic
Sur le papier, la GPi Case 2 n’a que des avantages sur la GPi Case alors que Retroflag n’en demande officiellement que 10 euros de plus. La réalité est un peu différente dans la mesure où il faut déjà mettre la main sur un Compute Model 4 pour en profiter. Cette condition remplie, on découvre une petite machine incroyable capable d'émuler toutes les consoles 8/16/32-bits sans difficulté.
Son écran de 3 pouces est très agréable pour ces machines, mais peut sembler un peu juste pour l'émulation des PlayStation, Saturn et Dreamcast. L'absence de stick joue aussi en sa défaveur, mais Retroflag a LA solution : un dock qui permet le branchement de la machine en HDMI et il est possible de connecter des manettes – avec mini-sticks – en USB ou en Bluetooth.
Loin des « gros » boîtiers Raspberry Pi 4 ou 5, la GPi Case 2 prend la forme d'un Game Boy polyvalent bien conçu : sans le dock pour se déplacer et profiter de sa large batterie autant que de son look, avec le dock pour se poser dans le salon et (re)découvrir les merveilles de la seconde moitié des années 90 en solo ou en multi. Reste à ne pas se faire avoir sur le prix du Compute Model 4 (pas plus de 40€ pour la version Wi-FI en 1 Go de RAM).
- Ce look et ce format Game Boy
- Puissance du Compute Model 4
- Écran 3", définition 640 x 480
- Large batterie de 4 000 mAh
- Dock très pratique livré avec
- Pas de mini-stick sur la console
- Installation un peu moins facile
- Plus possible d'utiliser des piles
- Pénurie de Compute Model 4