Face au phénomène des véhicules personnels, le gouvernement veut réagir et faire des trottinettes électriques une catégorie de véhicule à part entière.
Le code de la route va bientôt subir une nouvelle transformation, comme l'a clairement dit la ministre des Transports, mardi à l'Assemblée nationale.
Une nouvelle catégorie de véhicules
Interrogée par le député des constructifs Stéphane Demilly lors de la traditionnelle séance des questions au gouvernement, Élisabeth Borne a annoncé vouloir créer « une nouvelle catégorie de véhicule dans le code de la route », pour réglementer la circulation des trottinettes électriques, qui envahissent les grandes villes de France aux côtés des hoverboards et autres gyropodes.Devenues un accessoire indispensable à la circulation de bon nombre de Français, avec plus de 50 000 exemplaires vendus en 2017 (cinq fois plus qu'en 2015), les trottinettes électriques peuvent atteindre les 30 voire les 40 km/h, une vitesse qui peut devenir particulièrement dangereuse. Une situation qui inquiète Élisabeth Borne : « Nous ne pouvons pas laisser des engins circulant à 20 ou 30 km/h », a indiqué la ministre, qui a affirmé sa volonté d'assurer la sécurité des piétons mais aussi celle des utilisateurs.
« Leur place n'est pas sur les trottoirs »
Pour réagir, le gouvernement veut passer à l'acte en réglementant au propre comme au figuré l'utilisation des trottinettes électriques : « Ces engins pourront circulent sur les pistes ou bandes cyclables ou dans les zones à 30 km/h. Mais leur place n'est pas sur les trottoirs, où la sécurité des piétons doit être assurée », a-t-elle ajouté.En fin de réponse, la ministre des Transports a précisé que le gouvernement comptait aussi encadrer la pratique du free floating qui consiste à proposer des véhicules en libre-service. Cette disposition fait partie du projet de loi d'orientation des mobilités (LOM).