Fuchsia OS devrait bel et bien s'inviter sur votre smartphone Android, mais n'attendez pas de révolution, vous ne vous en rendrez même pas compte !
Lorsque les premières informations ont circulé à propos de Fuchsia OS, les rumeurs allaient bon train. On y voyait déjà pour Google une manière de regrouper Chrome OS et Android au sein d'un seul système multiplateforme. Et puis, les choses ont évolué, Fuchsia OS s'est orienté vers les objets connectés du géant de la recherche en remplaçant le système Cast sur le Nest Hub et sur le Nest Hub Max.
De Fuchsia OS à Microfuchsia
Publié sous un mélange de licences BSD 3, MIT et Apache 2.0, Fuchsia ne repose pas sur un kernel Linux comme Chrome OS, mais sur un tout nouveau micro-noyau appelé Zircon. Pour Google, l'objectif est donc de faire table rase du passé tout en s'octroyant une certaine flexibilité. L'avantage du noyau Zircon, c'est qu'il restreint au strict minimum la quantité de codes de confiance avec le système Fuchsia. Il gère principalement les communications entre les processus et la mémoire. Cela se traduit par davantage de sécurité et de stabilité.
Et à terme, il semblerait que Fuchsia OS trouve sa place directement au sein des smartphones Android. Plus précisément, comme le rapporte Android Authority, les développeurs plancheraient sur une variante baptisée Microfuchsia pouvant être exécutée sous la forme d'une machine virtuelle.
Depuis Android 13, l'OS mobile de Google dispose de son propre hyperviseur baptisé pKVM. Traditionnellement, un hyperviseur apporte une couche intermédiaire entre les composants d'un ordinateur et les systèmes d'exploitation virtualisés. Il devient alors possible de partager les ressources d'une machine (RAM, stockage, CPU…) pour exécuter parallèlement plusieurs systèmes d'exploitation, chacun étant isolé des autres.
C'est ce que permettent par exemple les logiciels Parallels Desktop ou VMWare. Sur Android, on a vu les services de cloud gaming exploiter pKVM. C'est aussi en passant par ce dernier que certains s'amusent à installer des versions de Windows.
De Microdroid à Microfuchsia
Afin d'exécuter des processus de manière sécurisée au sein de son hyperviseur kPVM, Google utilise aujourd'hui une version minimaliste d'Android baptisée Microdroid. En théorie, les développeurs sont en mesure de l'exploiter pour y déporter, dans une enclave sécurisée et isolée du reste du système, une partie du code de leur application.
Puisque Zircon restreint l'exécution de code de confiance au strict minimum, Microfuchsia pourrait donc supplanter Microdroid et proposer une enclave virtuelle encore plus sécurisée sur Android. À moins que Google n'exploite cet environnement virtuel pour une tâche bien spécifique. Pour l'heure, aucune information précise n'a été mentionnée.
- L’écran impeccable, alliant luminosité et fluidité
- Les excellentes capacités photographiques
- Les performances globales très solides
Source : Android Authority