Test HP Pavilion 15 (2022) : un PC portable abordable et performant pour le quotidien

Solidement positionnée sur le marché des PC portables voués à Monsieur et Madame tout-le-monde, la gamme Pavilion est l’un des succès de HP en cela qu’elle peut effectivement s’adresser à un grand nombre d’utilisateurs. Avec des modèles performants et souvent relativement abordables, cette lignée peut aussi bien parler aux familles qu’aux étudiants, ou aux utilisateurs lambdas cherchant avant tout une machine polyvalente. Est-ce le toujours le cas avec ce Pavilion 15 ? Réponse dans notre test.

Vous la connaissez probablement de nom, et pour cause, en près de 20 ans de présence sur le marché, la gamme Pavilion a su se faire une place avec des machines milieu de gamme très largement diffusée chez les revendeurs, et proposant souvent un rapport équipement / prix honnête.

Lancé l’année dernière, mais toujours populaire en ligne, le HP Pavilion 15 (eh1014nf) qui nous intéresse aujourd’hui s’appuie sur un processeur AMD Ryzen 5000 « Cézanne », sous architecture Zen3. Un processeur vieillissant (deux générations ont été lancées depuis son lancement) pour un laptop toujours dans le coup ? C’est ce que nous allons voir, mais avant cela, voici la fiche technique complète du modèle que HP France nous a fait parvenir en prêt :

Dans cette configuration, l’appareil est proposé entre 600 et 700 euros en fonction des périodes et des revendeurs. Il existe également d’autres configurations misant sur un Ryzen 7, 16 Go de RAM et jusqu’à 1 To de SSD pour un prix approchant cette fois les 900 euros d’après nos observations. Un placement tarifaire très cohérent par rapport au milieu de gamme visé.

Design : classique, élégant, efficace ?

Avec 36,02 × 23,4 × 1,79 cm et 1,75 kg sur la balance, le HP Pavilion 15 est un PC portable de 15,6 pouces au gabarit ramassé. Ni trop lourd ni trop encombrant pour son format, l’appareil est de ceux que l’on peut facilement emmener avec soi lors de déplacements. Il rentre facilement dans une sacoche ou un sac à dos et constituera ainsi un bon compagnon d’amphi pour les étudiants.

Côté design à proprement parler, HP fait dans le basique / efficace en misant sur un châssis en aluminium gris tout ce qu’il y a de plus sobre. La qualité d’assemblage est de bon niveau et les finitions sont plus qu’honnêtes à ce niveau de prix. Élégant, le Pavilion 15 profite en outre de bords incurvés plutôt atypiques et esthétiques, qui confèrent en outre une bonne prise pour l’ouverture du capot. C’est tout bête, mais ça marche. On regrette toutefois qu’il soit impossible d’ouvrir le capot d’une main (à cause d’une mauvaise répartition des poids entre l’écran et la base du châssis), et que les bordures noires de l’écran soient en plastique. C’est un détail, mais sur un produit tout en aluminium, cela dénote, et c’est assez vilain.

Le clavier est pour sa part agréable, malgré des touches légèrement trop petites et dotées d’une course qui manque un peu de profondeur. Ce dernier permet néanmoins une frappe rapide et silencieuse. HP a enfin la bonne idée d’exploiter le format de son produit pour intégrer un pavé numérique fort pratique au quotidien. Compte tenu du prix, on salue également la présence d’un rétroéclairage complet avec deux niveaux de luminosité, ainsi que l’intégration d’un lecteur d’empreintes digitales. Dommage par contre que ce dernier soit placé sous le pavé numérique et non dans la touche de mise sous tension — qui est d’ailleurs assez bizarrement positionnée — on a souvent eu du mal à la trouver à l’aveugle.

Le trackpad est pour sa part d’assez bonne facture. Silencieux et suffisamment grand pour la plupart des usages, ce dernier s’avère précis. Nous n’avons rien de trop méchant à lui reprocher en l’état, sinon que sa surface cliquable s’enfonce trop dans les angles inférieurs. Notez toutefois qu’il n’y a pas grand-chose à attendre de la webcam. Limitée à une définition 720p, cette dernière se contente d’une qualité d’image bien pauvrette, seulement suffisante pour quelques appels vidéo ponctuels.

En termes de connectique, HP se montre relativement généreux avec un port USB Type-C (10 Go/s, prenant en charge l’alimentation et l’affichage en DisplayPort), deux ports USB Type-A (5 Gbit/s), une sortie HDMI 2.0, un connecteur d’alimentation propriétaire, un lecteur de cartes micro SD et une prise casque Jack 3,5 mm. On a donc l’essentiel pour travailler et l’on ne manque globalement de rien. On aurait néanmoins aimé trouver un lecteur de cartes SD plein format au lien d’un emplacement micro SD à l’utilité toute relative (sauf peut-être pour l’ajout ponctuel de stockage supplémentaire).

Terminons en évoquant l’accès aux composants. Sur ce point, HP déçoit puisqu’il faut préalablement retirer les deux patins en plastique collés sous l’appareil pour enlever les vis qui maintiennent la plaque inférieure du châssis. C’est idiot, et d’autant plus regrettable que le Pavilion 15 offre du reste une assez bonne évolutivité. La batterie, le modem Wi-Fi, la mémoire vive (deux emplacements So-DIMM disponibles) et le SSD pourront, en effet, être facilement remplacés au besoin.

Écran : une dalle IPS modeste et peu lumineuse

Pour son Pavilion 15, HP choisit un écran modeste et cherche avant tout l’économie. On retrouve donc une dalle IPS 1080p toute bête, de 15,6 pouces, au format 16:9. Rien de bien folichon, et autant le dire, ce n’est pas ici qu’il faut chercher des atouts en faveur du PC. Preuve en est lorsque nous passons au crible ce panneau LCD avec nos outils et le logiciel de mesures Calman Ultimate.

On découvre que cet écran souffre en premier lieu d’une luminosité trop faible : 270,6 cd/m² en valeur classique et 316,5 cd/m² en pic de luminance. Ce n’est pas glorieux, on plisse souvent les yeux pour y voir quelque chose lorsque la lumière ambiante est forte.

La dalle choisie par HP affiche également de grosses limites en termes de couverture des principaux espaces colorimétriques : le gamut sRGB n’est en effet supporté qu’à hauteur de 63,1 %, tandis que le spectre DCI-P3 n’est couvert qu’à 46,7 %. Pour comparaison, sur la plupart des écrans de la concurrence, l’espace de couleurs sRGB est supporté à plus ou moins 100 %.

Pour autant, et en dépit de couleurs beaucoup trop chaudes (6 141 kelvins relevés en lieu et place des 6 500 kelvins que l’on devrait idéalement approcher), la calibration n’est pas complètement à côté de la plaque. Le DeltaE se limite ainsi à une valeur de 3,5, traduisant un faible écart entre les couleurs. Pour être parfaite, cette valeur devrait être égale ou inférieur à 3 — ce n’est pas tout à fait le cas, mais nous y sommes presque. Le contraste, pour sa part, s’établit à 1237:1… un ratio honnête pour la technologie IPS.

Dans l’ensemble, l'écran du Pavilion 15 ne brille nulle part, mais il s’avère dans l’absolu suffisant pour l’utilisation bureautique et multimédia à laquelle l’appareil se destine. Au-delà de sa luminosité faiblarde et de sa faible couverture des espaces colorimétriques (problématique si vous projetez de faire de la retouche photo, par exemple), notre principal regret est que HP se soit limité à un ratio 16:9 globalement dépassé à l’heure des écrans 3:2 et 16:10, bien plus agréables au quotidien quel que soit le type d’utilisation.

Performances : assez de puissance pour le quotidien

Nous l’avons indiqué plus haut, le HP Pavilion 15 se contente de processeurs AMD Ryzen 5000 désormais assez anciens. Lancés en 2021, ces derniers s’appuient toujours sur l’architecture Zen 3, mais suffisent encore largement pour l’essentiel des tâches auxquelles nous sommes confrontés dans la vie de tous les jours. Notre modèle de prêt était pour rappel motorisé par un AMD Ryzen 5 5500U (6 cœurs / 12 threads cadencés entre 2,1 et 4,0 GHz, 8 Mo de cache L3, 15 W de TDP), couplé à 8 Go de mémoire vive en DDR4 à 3200 MHz (via deux barrettes SO-DIMM de 4 Go). On y trouvait enfin 256 Go de stockage en SSD M.2.

Avec cette configuration, nous n’avons jamais eu à souffrir du moindre ralentissement au quotidien, que ce soit en bureautique, en multimédia léger ou en navigation web. Dans ces différents cas de figure, la puce « Cézanne » d’AMD offre toujours une généreuse portion de puissance. Elle ne démérite d’ailleurs pas sous Cinebench R23. Sur cet outil, notre Ryzen 5 5500U a récolté 5 757 points en calcul multi-core et quelques 1 165 points en single-core.

À titre de comparaison, l’Intel Core i5-1135G7, lancé peu ou prou sur la même période, parvenait pour sa part à cumuler 4 801 points en calcul multi-core et 1 302 points en single-core sur le Framework Laptop. Le Core i3-1125G4 du HP 14S, glanait de son côté 4 085 points en calcul multi-core et 1 079 points en single-core. Avec son CPU Ryzen, notre Pavilion 15 offre donc un bon niveau de performances pour son prix.

Cette bonne impression s’étend au refroidissement. Avec une enveloppe thermique de 15 W, la puce d’AMD se montre sobre côté consommation et s’échauffe donc assez peu. Au quotidien, et si le ventilateur se déclenche ponctuellement suivant les usages, le Pavilion 15 reste globalement silencieux.

En utilisation intensive, sous AIDA 64, qui nous permet d’observer le comportement du système de dissipation dans le cadre d’une charge CPU intense et prolongée, nous n’avons pas non plus été confrontés à beaucoup de bruit. La ventilation était audible, c’est vrai, mais sans être vraiment dérangeante. Dans ce contexte de forte sollicitation du processeur, les températures ne sont d’ailleurs jamais tellement montées au-delà des 65 degrés. Difficile en outre d’être gênés par la chaleur au niveau du châssis : elle restait parfaitement négligeable. Côté dissipation, le Pavilion 15 se montre donc efficace — nous n’avons rien à lui reprocher de particulier.

Sur le plan des performances graphiques, le Ryzen 5 5500U dispose d’une partie graphique Radeon (7 cœurs GPU à 1,8 GHz). Cette dernière sert toutefois essentiellement à l’affichage et ne permet pas grand-chose de plus qu’une marge de manœuvre restreinte en utilisation créative (retouche photo occasionnelle ou montage vidéo léger, par exemple). Difficile par ailleurs de lui demander quoi que ce soit d’ambitieux en jeu, elle se contentera d’animer des titres anciens et/ou vraiment peu gourmands en ressources. En l’absence de carte graphique dédiée, si vous voulez jouer sur le Pavilion 15, il faudra se tourner vers le Cloud Gaming.

L’appareil dispose pour le reste d’un stockage SSD suffisamment véloce pour le quotidien. Nous y relevons des vitesses de transfert montant à 3264,53 Mo/s en lecture et 2012,60 Mo/s en écriture. Pour un produit proposé bien en dessous des 1 000 euros en prix de départ, nous sommes plutôt dans la bonne moyenne.

Autonomie : le principal défaut, il est là…

Avec sa petite batterie de 41 Wh, le Pavilion 15 ne nous inspirait pas tellement confiance question autonomie… et effectivement, l’appareil s’avère anémique sur ce terrain. C’est réellement dommage, car ce manque d’endurance constitue le principal défaut d’un PC portable du reste assez bien équilibré.

Dans le cadre de notre test d’autonomie habituel — qui consiste de laisser les vidéos s’enchaîner sur YouTube jusqu’à épuisement complet de la batterie, le tout avec la luminosité de l’écran à 100 %, le rétroéclairage du clavier coupé, un casque branché et les paramètres d’alimentation réglés sur la meilleure efficacité énergétique — nous n’avons pas été au-delà des 5 heures 15 minutes de lecture vidéo avant l’extinction des feux. C’est bien trop peu pour un produit récent, à plus forte raison équipé d’un processeur à basse consommation dont on connaît la sobriété énergétique.

En utilisation plus polyvalente mêlant bureautique, multimédia léger et navigation sur le web, le cap des 6 heures est atteint, mais parfois de justesse. Il est donc impossible de tenir une journée de travail de 8 heures sur batterie avec le laptop de HP — et c’est très frustrant sur une machine de ce type. On paye ici plein pot le choix du constructeur, qui semble sciemment avoir opté pour une batterie sous-dimensionnée.

La recharge complète de la batterie est par ailleurs trop lente : comptez pratiquement deux heures sur secteur pour faire le plein à 100 % à l’aide du bloc 65 W fourni. Ce dernier est équipé d’une connectique d’alimentation propriétaire, mais l’entrée USB-C du Pavilion 15 prend également en charge l’alimentation. Pratique si vous avez un chargeur USB-C plus compact sous le coude.

Audio : correct sans plus (comme souvent)

Sur le plan audio, le Pavilion 15 mise sur deux haut-parleurs logés sous son châssis. À défaut d’être bien placés, ces derniers offrent un son puissant et plutôt précis, même à plein volume. Si l’absence totale de graves se fait vite sentir et que les médiums prennent comme souvent toute la place, le rendu global n’est pas trop mauvais. Disons qu’on peut exploiter sans problème ces haut-parleurs pour regarder des vidéos YouTube sans être forcés d’aller chercher une paire d’écouteurs ou un casque. C’est déjà ça.

La prise casque Jack-3,5 mm ajoutée sur le flanc gauche de l’appareil délivre pour sa part une bonne qualité audio avec un son relativement puissant et clair. Rien de sensationnel, mais rien de trop décevant ici non plus.

HP Pavilion 15, l’avis de Clubic :

Concurrence : quelles alternatives au HP Pavilion 15-eh1014nf ?