Pour son année fiscale 2012, Huawei, numéro deux des équipements en télécommunications, escompte renouer avec les profits. Et s'attend à dégager un bénéfice net de 2,4 milliards de dollars, a déclaré le p-dg, Guo Ping, à l'occasion de la présentation de ses vœux aux employés pour la nouvelle année.
Alors que les ventes avaient crû de 11,7% en 2011 pour atteindre 32 milliards de dollars, la firme chinoise prévoit d'améliorer encore son chiffre d'affaires, qui devrait pour 2012 se situer aux alentours de 35 milliards de dollars. Des performances à mettre au crédit de gains de parts de marché en Europe, en Afrique mais aussi en Asie.
Mais ces avancées n'ont pas été réalisées sans heurts, notamment aux États-Unis, où le congrès avait publié, fin 2012, un rapport incendiaire clouant au pilori les équipementiers télécoms chinois, ou encore en Australie. Rappelons qu'en France, Huawei avait également essuyé l'opposition du sénateur Bockel, auteur lui aussi d'un rapport à charge contre la société, principalement sur le thème de la sécurité de ses infrastructures.
En sus de ces obstacles, Huawei, comme ZTE, Ericsson, Cisco ou encore Alcatel-Lucent, évolue dans un contexte difficile où les opérateurs télécoms investissent à tâtons. Également présent sur le segment des smartphones, la société doit jouer des coudes avec de nombreux concurrents qui veulent exister derrière Samsung et Apple, et parmi des fabricants historiques comme Nokia ou RIM qui s'accrochent pour ne pas couler.
Néanmoins, Huawei semble tirer son épingle du jeu pour l'instant. La société n'a pas donné de date à laquelle elle publiera ses résultats financiers annuels. On saura probablement à ce moment-là si le chinois a réussi à supplanter l'actuel numéro un mondial des télécoms, le suédois Ericsson, lequel était en difficultés au trimestre précédent.