AMD, en déclin de 17% en 2012, veut moins dépendre du PC

Thomas Pontiroli
Publié le 23 janvier 2013 à 15h42
En plein repositionnement stratégique, AMD essaie de moins dépendre d'une industrie du PC au point mort. En 2012, le groupe a vu son chiffre d'affaires s'effondrer de 17%, à 5,4 milliards de dollars.

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Un peu moins d'une semaine après son grand concurrent Intel, c'est au tour d'Advanced Micro Devices d'annoncer ses résultats pour les douze mois écoulés. De façon nettement plus prononcée que la firme de Santa Clara, AMD rapporte un chiffre d'affaires annuel en chute de 17% comparé à 2011, à 5,4 milliards de dollars - un résultat dix fois moins important que celui d'Intel. Et la tendance s'est aggravée en fin d'année, avec un repli des recettes de 32%, à 1,2 milliard.

La perte nette du groupe s'est dans le même temps considérablement agrandie. De 157 millions de dollars en septembre, elle a atteint 473 millions en décembre, notamment en raison de la mauvaise performance de la division PC. Sur le trimestre, celle-ci est ressortie en déclin de près de 37% sur un an, avec un chiffre d'affaires de 829 millions de dollars et une perte de 323 millions - alors que cette branche était bénéficiaire à hauteur de 165 millions de dollars sur la même période l'année précédente.

Ce recul des ventes reflète de manière amplifiée le marasme du marché du PC, en recul de 3,2% en 2012. Moins malmenée, la division graphique affiche un chiffre d'affaires de 326 millions de dollars, en croissance annuelle de 15%, pour un profit de 22 millions de dollars. Rappelons aussi qu'en mars de l'année dernière, AMD est sorti du capital du fondeur GlobalFoundries. Conséquence : la firme au caméléon doit restituer 10% du capital, 425 millions au total, dont 209 millions ont été provisionnés au quatrième trimestre.

AMD débauche un ingénieur de Qualcomm pour développer ses SoC

En outre, AMD a passé une charge de 90 millions de dollars due à son plan de restructuration comprenant la suppression de 15% de ses effectifs. Celle-ci doit, selon les prévisions de la société, lui permettre d'économiser 190 millions de dollars cette année. Mais pour renouer avec la croissance et la rentabilité, AMD devra surtout moins dépendre du PC, une industrie qui ne devrait pas croître non plus cette année selon les observateurs. La société l'a compris, mais réagit avec un temps de retard.

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Charles Matar
En octobre dernier, elle expliquait que les tendances qui redéfinissent l'industrie s'étaient réalisées « bien plus vite » qu'anticipé. AMD présentait ainsi, le même mois, sa plateforme Hondo, afin d'attaquer le marché des tablettes x86. Rory Read, le p-dg, affirme désormais que les investissements seront tournés vers les économies d'énergie, les SoC (system-on-chip) et les serveurs ultra-denses.

Signe de cette orientation stratégique, AMD a recruté - il s'agit en fait de retours - deux ingénieurs en provenance d'Apple, et de Qualcomm, le numéro un mondial des SoC. Le premier, Wayne Meretsky, a travaillé sur Mac OS X. Le second, Charles Matar, était en charge des puces basse consommation. Celui-ci sera d'ailleurs responsable du développement des SoC chez AMD. Après la concurrence avec Nvidia sur les GPU, la société voudrait-elle se frotter aux Tegra sur mobiles ?

Quoiqu'il en soit, AMD n'attend pas des miracles pour les mois à venir. Lors du premier trimestre fiscal 2013, le chiffre d'affaires devrait reculer de 6 à 12% environ, comparé à 2012.
Thomas Pontiroli
Par Thomas Pontiroli

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