Alibaba dévoile son hôtel futuriste, équipé d'employés robots

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 24 janvier 2019 à 21h31
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Crédit photo : Reuters / Xihao Jiang

Le géant chinois de la vente en ligne, Alibaba, a présenté aux médias un hôtel futuriste assez particulier, dans lequel les robots prennent la place des humains.

Cloud, livraison de repas et maintenant hôtellerie : Alibaba poursuit sa diversification en dévoilant un hôtel futuriste dans la ville de Hangzhou, en Chine, situé à 170 kilomètres au sud-ouest de Shanghai. L'établissement est équipé de robots qui se substituent aux humains et réduisent les contacts avec ces derniers, pour de plus paisibles vacances. Au passage, le géant chinois du commerce électronique veut baisser ses coûts de main d'œuvre.

Des robots silencieux d'un mètre de haut

Vous n'avez plus assez de serviettes propres et souhaitez qu'on vous en apporte de nouvelles ? Vous aimeriez qu'on vous livre votre plateau repas dans votre chambre ? Plus besoin d'humains pour cela, puisque le FlyZoo, un hôtel de 290 chambres, est équipé de robots intelligents d'un mètre de haut capables d'arpenter les couloirs du bâtiment pour vous apporter ce dont vous avez besoin, comme l'indique l'agence Reuters.

L'hôtel fonctionne comme un pilote destiné à faire pétiller les yeux du secteur hôtelier, à qui Alibaba souhaite montrer l'association parfaite de l'intelligence artificielle à l'hôtellerie.

Une expérience 100 % connectée

Selon la philosophie d'Alibaba, un tel établissement équipé de robots améliorera l'expérience des clients : « Il s'agit de l'efficacité du service et de la cohérence du service, car les robots ne sont pas perturbés par les humeurs humaines. Parfois, nous disons que nous ne sommes pas d'humeur, mais le système et le robot seront toujours d'humeur », rapporte Andy Wang, responsable d'Alibaba Future Hotel Management, la branche tourisme de la société de Jack Ma.

Avec des murs tapissés de blanc et astucieusement éclairés, l'impression de faire un bond dans le futur paraît réelle. Dès l'accueil, ce sont des appareils s'occupent du check-in et des banales formalités en scannant votre visage, votre passeport et autres documents d'identité. Les ascenseurs sont aussi équipés d'un système à reconnaissance faciale pour vous déposer directement au bon étage. Même chose pour la chambre, qui s'ouvre après un scan de votre visage.

Une fois arrivé dans la chambre, tout est connecté à l'assistant vocal d'Alibaba, qui permet aussi bien de régler la température que de fermer les rideaux, de régler l'intensité de l'éclairage ou de faire appel au room service.



Il y sera possible de croiser des employés humains

Descendons au restaurant de l'hôtel où, là aussi, des robots servent les repas préalablement commandés par les clients via l'application FlyZoo. Au bar, c'est aussi un robot qui s'occupe de vous proposer (et de préparer) une vingtaine de cocktails différents. Encore une fois, la reconnaissance faciale n'est jamais loin, et les caméras permettent de directement reporter la note sur le compte de votre chambre. Pour régler, il suffit de passer par l'application qui piochera dans le portefeuille en ligne Alibaba du client. Et Andy Wang l'assure : les scans des visages sont ensuite effacés.

Pour réserver une chambre au FlyZoo, comptez 180 euros la nuit. L'entreprise précise que vous pourrez tout de même croiser quelques humains dans l'hôtel, le personnel comprenant quelques réceptionnistes, des responsables et des agents de nettoyage en chair et en os. De même, si vous ne voulez pas que votre visage soit scanné et que vous préférez utiliser les « bonnes vieilles » clés électroniques, c'est aussi possible.

Les réactions des premiers clients seraient encourageantes. Alibaba espère rapidement convaincre des professionnels du tourisme à s'intéresser au projet, et étendre les services proposés par l'hôtel FlyZoo à d'autres pays.

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic – Sensible à la cybersécurité, aux télécoms, à l'IA, à l'économie de la Tech, aux réseaux sociaux ou encore aux services en ligne. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

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Commentaires (6)
bmustang

le dernier article sur clubic sur les robots/assistants… ils ont finis à la poubelle et les humains ont retrouvés leurs postes

Bratak67

Aucun intérêt sauf à réduire les couts, dégager des profits pour une poignée d’individus et détruire l’emploi.

Et que l’on aille pas me dire qu’il faut du personnel pour créer les robots ! ils seront un jour construits à la chaine par …d’autres robots !

Urleur

il y auras aussi des robots pour remplacer ceux qui écrivent les articles et ceux qui font les commentaires.

toug19

Tu as tout à fait raison pour la la rédaction des articles.

Precrime

La réduction des coûts se fait sur du long terme, détruire des emplois comme la main d’oeuvre, mais mécaniquement en créer d’autres comme des cols blancs. C’est juste une adaptation du “travail”

remitchou

Ça c’est l’histoire de l’humanité, il ne s’agit pas de destruction mais d’évolution (a tort ou a raison, c’est une question de jugement). Aujourd’hui plus personne ne s’offusque que des machines coupent le blé plutôt que des gens avec des faucilles.

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