Alphabet a dévoilé des résultats solides stricto sensu, mais affiche une croissance moins élevée que prévu, malgré la diversification de ses activités.
La maison-mère de Google, Alphabet, a présenté lundi soir ses résultats financiers de début d'année. Au premier trimestre, la firme a enregistré un chiffre d'affaires de 36,34 milliards de dollars (33,3 milliards d'euros), en hausse de 17 % sur un an, en deçà des prévisions des économistes. Wall Street avait prédit un revenu de 37,3 milliards de dollars. Si la croissance du chiffre d'affaires est plus faible que celle du précédent trimestre (+22 %), c'est en étudiant les bénéfices que l'on s'aperçoit que le T1 2019 ne fut pas si bon que cela.
Une lourde baisse des bénéfices, renforcée par l'amende de l'UE
Au premier trimestre 2019, Alphabet indique avoir enregistré un bénéfice net de 6,66 milliards de dollars (5,94 milliards d'euros), un chiffre qui n'aspire diablement pas aux bonnes nouvelles. Par rapport au début de l'année 2018 (9,4 milliards de dollars), le bénéfice net a plongé de 29,15 %.Ce chiffre est à tempérer avec l'amende infligée à Google par l'Union européenne le 20 mars 2019, d'un montant de 1,49 milliard d'euros, pour avoir violé les règles communautaires en matière de pratiques anticoncurrentielles en abusant de la position dominante de sa régie publicitaire AdSense. Mais même sans cette nouvelle amende XXL, le bénéfice net n'aurait pas atteint celui du premier trimestre 2018.
Pixel et les enceintes affichent une meilleure forme qu'en 2018
Autre nouvelle mi-figue, mi-raisin pour Alphabet : le ralentissement de la croissance des revenus publicitaires. Si ces derniers ont grimpé de 15,3 % à 30,72 milliards de dollars pour les trois premiers mois de l'année, ils avaient progressé de 19,9 % au quatrième trimestre 2018. Ils restent tout de même plus élevés sur un an.Le géant Google affiche tout de même quelques motifs solides de satisfaction s'agissant notamment des « autres revenus » d'Alphabet. C'est le cas notamment de ses téléphones Pixel ou des appareils connectés, comme l'enceinte Google Home, qui ont généré 5,4 milliards de dollars de revenus au premier trimestre, contre 4,3 milliards au T1 2018. Néanmoins, là aussi, la croissance ralentit par rapport au précédent trimestre (6,5 milliards de dollars).
Que ce soit sur le secteur des smartphones, où Google affronte la concurrence des géants Samsung, OnePlus ou Huawei, et sur la publicité sur Internet, où Facebook et Amazon se font de plus en plus remarquer, la firme de Moutain View se voit bousculée dans son quotidien. Car même lorsque vous êtes une entreprise surpuissante aux revenus colossaux et à la position monopolistique avérée, rien n'est jamais acquis.