NEC signalait mardi son intention de céder sa branche mobile. Des discussions avec le chinois Lenovo, partenaire du japonais sur les PC, auraient déjà été entamées selon Reuters, qui s'appuie « sur des sources proches des négociations ». La mise à prix de ces actifs, jusqu'un temps jugés « importants » pour l'entreprise, mais qui lui permettront finalement d'assainir ses finances, n'est pas encore connue. D'après l'agence, elle atteindrait les 600 millions d'euros.
Hormis Lenovo, NEC aurait exploré d'autres pistes, notamment auprès d'entreprises nippones dont certaines sont liées à l'industrie automobile, comme Toyota Tsusho et l'équipementier Denso. Pour l'heure, « rien n'a encore été décidé », affirme NEC, selon qui « la transformation rapide du marché » impose de passer en revue les différentes solutions afin de tenter d'« améliorer la compétitivité de l'activité mobile ». Car les perspectives s'assombrissent : en octobre, NEC abaissait ses prévisions de ventes de 5 à 4,3 millions d'unités pour 2013.
On le sait, Lenovo nourrit de sérieuses ambitions sur le mobile. Le probable futur numéro un mondial des PC, ce n'est qu'une question de temps, ne figure pas dans le top 5 des vendeurs de smartphones, contrairement à ses compatriotes Huawei, troisième, et ZTE, cinquième. Mais Lenovo est en train de se renforcer sur ce secteur : au dernier trimestre, cette branche a progressé de 77%, grâce notamment au marché local, et pèse désormais plus de 10% des recettes de la société. La prochaine étape est de gagner les marchés matures.
Lenovo avait déclaré en septembre dernier qu'il pourrait multiplier les acquisitions s'il en avait besoin pour servir sa stratégie « protège et attaque ». En début d'année, le regard du chinois s'était même tourné vers le fabricant du BlackBerry. Le directeur financier du groupe, Wong Wai Ming, affirmait alors, pendant le forum économique mondial de Davos : « Nous envisageons toutes les possibilités, RIM et plusieurs autres. »