Après Google, c'est au tour des employés de Microsoft de s'élever pour protester contre le contrat JEDI, qui lierait l'entreprise au Pentagone.
Il y a quelques jours à peine, Google annonçait qu'il renonçait à un potentiel contrat de 10 milliards de dollars avec le ministère américain de la Défense. En effet, le contrat JEDI, « Joint Enterprise Defense Infrastructure » débute par un appel d'offres dont l'objectif est de collaborer avec une entreprise autour des données devant être mirées vers le cloud. Ainsi, la firme avait déclaré : « Nous ne soumettons pas de propositions pour l'accord JEDI parce que nous ne pouvions pas être assurés qu'il serait conforme à nos principes dans l'intelligence artificielle ».
La compagnie s'étant retirée, le champ libre était alors libre pour ses concurrents Microsoft et Amazon.
Microsoft défend ses principes sur l'intelligence artificielle
Néanmoins, il semblerait que les employés de Microsoft soient du même avis que Google et ses salariés. De fait, une publication Medium indique que ce projet avec le Pentagone n'est pas encore avec ses principes sur l'intelligence artificielle, qu'elle juge comme se devant d'être « juste, fiable, sûre, privée et inoffensive, inclusive, transparente et responsable ».Alors que les entreprises avaient jusqu'au 12 octobre pour déposer leur dossier de candidature, le contrat devrait durer une dizaine d'années. Pour sa part, le ministère de la Défense a admis que le programme avait été créé pour « augmenter la létalité de leur département ». De fait, l'entreprise qui remporte l'appel d'offres travaillera directement à ce projet et à cet objectif qui a le mérite d'être clair.
Pour rappel, Google avait accepté de collaborer avec le Pentagone sur un projet concernant une technologie de reconnaissance d'images par drone. Lorsque ce partenariat a été publiquement révélé, les employés de la firme se sont opposés au point de faire reculer Sundar Pichai, président-directeur général de Google.
Il y a quelques semaines, il a également été révélé que Google songeait à faire son grand retour en Chine grâce à un nouveau moteur de recherche. Sous le nom de code de Dragonfly, ce dernier serait parfaitement capable de se plier à la puissante censure en vigueur dans le pays. Une fois de plus, une partie des employés n'a pas hésité à désaccord. Sundar Pichai a précisé que le projet n'était pas pour tout de suite.
Reste à voir si Amazon, reconnu pour ses compétences dans le secteur du cloud, s'est également opposé au projet.