Samsung n'en finit plus de ses déboires avec la justice. Après Lee Jae-yong, le vice-président et héritier du groupe, c'est au tour du président du conseil Lee Sang-hoon de faire l'objet d'une inculpation.
À la tête du conseil d'administration de Samsung depuis le mois de mars, il n'aura pas fallu longtemps pour que Lee Shang-hoon se fasse inquiéter par les tribunaux sud-coréens. L'homme vient en effet d'être placé en examen par le tribunal de Séoul, en compagnie de 27 autres personnes tenant de hautes fonctions chez Samsung ou dans des entreprises périphériques. Le chef d'accusation ? Avoir organisé le sabotage d'un syndicat qui a été créé au sein du service après-vente du fabricant.
Baisses de salaires et menaces : la grande classe
Les faits remontent à 2013 et s'étalent jusqu'en 2016, alors que Lee Sang-hoon était encore le directeur financier de Samsung. Il aurait alors tenté, avec l'aide de plusieurs responsables, de démanteler l'activité syndicale mise en place par ses salariés avec des méthodes assez sévères. Ils sont entre autres accusés d'avoir eu recours à des baisses de salaires pour les personnes syndiquées, mais aussi à des menaces envers leurs partenaires quand ceux-ci se montraient trop bienveillants à l'égard des syndicats.Malgré les poursuites judiciaires, la direction de Samsung Electronics a décidé d'apporter son soutien à Lee Sang-hoon et de le conserver à son poste.
Samsung au cœur du scandale
Cette inculpation arrive dans un contexte tendu pour le fabricant d'électronique sud-coréen. Un peu plus d'un an après l'arrestation de Lee Jae-yong, héritier du conglomérat Samsung, dans le cadre d'un scandale de corruption qui a notamment été à l'origine de la destitution de l'ancienne présidente du pays, Park Geun-hye.Dans cette autre affaire, l'héritier a déjà passé 353 jours en prison et n'a été libéré que grâce à sa demande d'appel qui lui a permis d'obtenir une suspension de peine.