L'avenir d'Elon Musk se fera-t-il sans Tesla ? © Rokas Tenys / Shutterstock
L'avenir d'Elon Musk se fera-t-il sans Tesla ? © Rokas Tenys / Shutterstock

Les actionnaires de Tesla sont sommés de valider le plan de rémunération de 56 milliards de dollars du P.-D.G. au risque de le voir claquer la porte de l'entreprise, prévient une membre du conseil d'administration du constructeur.

Le vote, très attendu, se tiendra ce jeudi 13 juin. C'est la seconde fois que les actionnaires doivent se prononcer au sujet de cette compensation colossale, initialement introduite en 2018 par le conseil d'administration, quand l'entreprise était dans une situation financière délicate. Pour la toucher, l'entrepreneur devait parvenir à faire grimper la valorisation boursière de Tesla à 650 milliards. Un objectif atteint en 2022.

Alors qu'Elon Musk devait bénéficier du précieux sésame, une juge de l'État du Delaware, où Tesla est immatriculée, a fait annuler le vote au début de l'année, l'estimant « profondément défectueux ». Désormais, l'entreprise tente absolument de convaincre les actionnaires d'approuver une seconde fois la proposition.

Pas une question d'argent… Vraiment ?

« Elon n'est pas un dirigeant ordinaire, et Tesla n'est pas une entreprise ordinaire. Ainsi, la manière habituelle dont les entreprises rémunèrent leurs principaux dirigeants ne va pas permettre d'obtenir des résultats pour Tesla. Motiver quelqu'un comme Elon demande quelque chose de différent », écrit Robyn Denholm, présidente du conseil d'administration, dans une lettre aux actionnaires déposée auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC), régulateur financier américain.

Dans sa missive, Denholm n'exclut pas un potentiel départ d'Elon Musk s'il n'obtient pas les 56 milliards de dollars. « Ce que nous avons reconnu en 2018 et que nous continuons à reconnaître aujourd'hui, c'est qu'Elon ne dispose certainement pas d'un temps illimité. Il ne fait pas non plus face à une pénurie d'idées et d'autres endroits où il peut faire une différence incroyable dans le monde. Nous voulons que ces idées, cette énergie et ce temps soient consacrés à Tesla, pour le bénéfice de vous, nos propriétaires. Mais cela exige un respect réciproque », continue-t-elle.

Si Tesla est l'entreprise qui a fait la renommée d'Elon Musk et la principale raison de sa richesse, il passe désormais la majorité de son temps auprès de ses autres sociétés, notamment SpaceX, X.com, et xAI. Selon Denholm, ce plan de rémunération n'est « pas une question d'argent », mais plutôt une manière de « motiver » Elon Musk à continuer de s'investir dans le fabricant de voitures électriques.

Elon Musk, photographié cette année. © photosince / Shutterstock.com
Elon Musk, photographié cette année. © photosince / Shutterstock.com

Elon Musk veut (encore) plus

Les craintes de la présidente n'émanent pas de nulle part. Elon Musk souhaite détenir une participation plus importante dans Tesla, de 25 % contre les 13 % actuels. Il a pour ambition de combiner les efforts du constructeur avec ceux de xAI pour évoluer dans l'intelligence artificielle (IA), et a même menacé de séparer les activités d'IA de Tesla si ses demandes n'étaient pas exaucées.

Le milliardaire a déjà envisagé de transférer l'immatriculation de Tesla du Delaware au Texas, où les législations liées au travail et à l'environnement sont beaucoup moins strictes.

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Sources : The Verge, CNBC