Décidément, 2024 sonne comme l'année de toutes les folies pour Proton, qui dévoile… un gestionnaire de bitcoins.
Productives, les équipes de Proton ? C'est le moins que l'on puisse dire. Après l'officialisation d'un client desktop pour Proton Mail et d'une application de bureau pour Proton Pass, la prise en charge des alias par la messagerie chiffrée, le déploiement de Proton Docs dans Proton Drive, l'intégration de Pass Monitor et la gestion du partage sécurisé de mots de passe dans Proton Pass, ou encore le lancement de son intelligence artificielle Scribe, la fondation enrichit son millésime 2024 d'un nouveau service plutôt inattendu : Proton Wallet.
Des leçons tirées du fiasco FTX
Si l'on ne s'attendait pas vraiment à voir débarquer un outil de cet acabit dans l'écosystème Proton, Proton Wallet s'inscrit toutefois dans les engagements de la fondation pour le droit à la liberté et à l'autonomie sur Internet. Mais pour bien comprendre en quoi un tel service trouve une place légitime dans la roadmap du « petit » Suisse qui a déjà tout des plus grands, il faut se pencher sur ses caractéristiques qui diffèrent sensiblement des plateformes existantes.
01 novembre 2024 à 18h20
Proton Wallet est donc un portefeuille Bitcoin en autogestion. Cette précision est importante, puisqu'elle signifie qu'en cas de compromission des infrastructures Proton, voire de faillite de l'entreprise, utilisateurs et utilisatrices pourront toujours accéder à leurs actifs (n'est-ce pas, FTX ?). Pour offrir de telles garanties, Proton Wallet est chiffré de bout en bout et dispose de méthodes de récupération fiables en cas de déconnexion du wallet. En clair, seuls ses abonnés ont accès à leurs clés de chiffrement, contrairement aux plateformes crypto centralisées.
Autre point non négligeable : les transferts se font uniquement par e-mail, entre deux comptes Proton. Nul besoin donc de générer manuellement des adresses Bitcoin et de les retenir pour envoyer et recevoir des cryptos. Mieux encore, afin de renforcer la sécurité des échanges, ces adresses changent systématiquement entre deux transferts. Sur le papier, gérer ses bitcoins n'aura jamais été aussi séduisant.
Des garanties de sécurité à la Proton
En dehors des rouages techniques à l'œuvre qui ont fait la renommée de la fondation, Proton Wallet bénéficie aussi d'un halo de confiance dans la manière dont il s'intègre à l'écosystème et aux engagements de Proton. Tout comme les autres services distribués par l'entreprise, le portefeuille est open source et a déjà été audité de manière indépendante, est compatible avec l'authentification multifactorielle (MFA) et bénéficie de la protection Sentinel.
On en profite aussi pour rappeler que Proton elle-même n'émet pas d'actif. A priori, elle n'a donc pas vocation à tirer un quelconque profit des transactions elles-mêmes, ce qui explique que son wallet soit un simple gestionnaire. En revanche, pour faciliter l'achat, la revente et les échanges de crypto, le portefeuille s'articule autour de plusieurs plateformes spécialisées pour faciliter l'acquisition de bitcoins directement depuis Proton Wallet.
Proton Wallet est déjà disponible pour les comptes Proton Visionary, dont l'accès a de nouveau été ouvert pour un temps limité. Dans le cadre de ce déploiement, les internautes pouvant bénéficier du service peuvent inviter jusqu'à dix contacts à tester le service. Pour les autres, une liste d'attente a été mise en ligne. À noter enfin que Proton Wallet ne prend en charge que les bitcoins. La fondation a néanmoins fait savoir qu'elle souhaiterait ouvrir son service à d'autres cryptomonnaies dans un futur indéterminé.
- Infrastructure robuste et sécurisée
- Simplification extrême du cryptage
- Localisé en Suisse
- L'application mobile, agréable à utiliser
- Mode hors-ligne
- Version Windows desktop
Source : Proton AG