Test HP Pavilion Plus 14 : OLED, Core Ultra et prix mini… pour un bon PC étudiant ?

Sur le terrain des PC portables milieu de gamme, les compromis sont parfois nombreux, a fortiori sous la barre des 1000 euros. Avec son Pavilion Plus 14, HP tente de nous proposer une solution compacte et taillée pour le quotidien, sans nous confronter à de trop grandes déconvenues de prime abord. Alors, pari tenu ou miroir aux alouettes ? Réponse dans notre test.

Processeur Intel Core Ultra, écran OLED et 120 Hz de 14 pouces, connectique Thunderbolt 4, reconnaissance faciale et châssis en aluminium… le HP Pavilion Plus 14 a tout sur le papier d’un PC portable premium. Pourtant, l’appareil est affiché à moins de 1 000 euros sur le site officiel du géant californien Hewlett-Packard. Un placement tarifaire attractif qui nous a tapé dans l’œil, mais avant de vous en dire plus sur l’appareil, ses qualités et ses lacunes, voici le détail du modèle (ew1001nf ) que HP France nous a fait parvenir en prêt.

Le HP Pavilion Plus 14 ew1001nf est affiché sur le site officiel de HP à 849 euros à l’heure où nous rédigeons ces lignes, et à 899 euros sur plusieurs plateformes d'e-commerce. En temps normal, l’appareil se négocie entre 999 et 1 099 euros en fonction des revendeurs.

Design : élégant et bien construit… mais épais

Avec son châssis en aluminium bleu « Clair de lune », le Pavilion Plus 14 millésime 2024 est un ultraportable élégant, voire même assez statutaire à vrai dire. L’appareil a de l’allure en dépit d’un écran aux bordures un peu épaisses et d’un cadre en plastique noir pas vraiment sophistiqué. HP n’en néglige pas pour autant les finitions de son produit. Malgré un placement tarifaire plutôt raisonnable, ce dernier fait bonne impression sur ce terrain. Les découpes sont propres, l’assemblage soigné et les matériaux de qualité. On apprécie par ailleurs qu’il soit possible d’ouvrir le capot d’une seule main, grâce à une bonne répartition des poids entre l’écran et la base du châssis.

À défaut d’être parfaite, la solidité de l’ensemble est aussi appréciable. La structure du châssis est bien rigide et rien ne craque lorsqu’on manipule le PC. Attention par contre, le cadre d’écran est en revanche un peu trop souple à notre goût, pas suffisamment résistant à la torsion. Bien plus accessoirement, la robe en aluminium bleutée de notre Pavilion s’avère en outre assez salissante, surtout au niveau du capot.

Quoi qu’il en soit, sur le plan des (vrais) compromis, ceux que l’on remarque dès le premier déballage, difficile de ne pas souligner l’aspect légèrement râblé de l’engin. Avec 31,4 x 22,7 x 1,89 cm pour 1,44 kg, le Pavilion Plus 14 est nettement plus épais et légèrement plus lourd que la plupart de ses concurrents de 14 pouces. Est-ce vraiment gênant à l’usage ? Non, mais sur un marché qui court vers toujours plus de finesse et de légèreté, a fortiori sur en matière d’ultraportables, ce léger embonpoint de l’appareil ne passe pas inaperçu.

Côté clavier, il nous a par ailleurs fallu un peu de temps pour prendre nos marques. HP a en effet opté pour un format un peu particulier sur un 14 pouces, comprenant sur le côté droit une colonne de touches (page-up, page-down, fin…) assez dispensables. Peu utiles en pratique, ces dernières ont surtout pour effet de décaler légèrement le reste du clavier vers la gauche, et de monopoliser trop d’espace. Par conséquent, les touches du Pavilion Plus 14 sont trop étroites à notre goût. Il faudra donc s’habituer à ce clavier, qui s’avère pour le reste tout à fait convaincant. Bien qu’un tout petit peu bruyant à l’usage, surtout au niveau de sa barre d’espace, il offre en effet une frappe confortable, avec une bonne profondeur de course et un rebond suffisamment souple.

Mis en valeur par des bordures chromées, le trackpad est quant à lui viable : imparfait, mais satisfaisant. Intégralement cliquable, il nous offre une belle surface de glisse, des clics précis et une bonne réactivité. Il existe de meilleurs pavés tactiles sur le marché, c’est clair, mais celui-ci est loin de compter parmi les plus mauvais.

On ne peut malheureusement pas en dire autant des haut-parleurs. Logés sous le châssis, ces deux petits speakers se cantonnent à diffuser un son manquant cruellement de relief. Comme souvent, les graves sont aux abonnés absents et les médiums sur-représentés. On leur reproche aussi leur manque de puissance. Même à plein volume, il faudra parfois tendre l’oreille pour les entendre correctement si vous travaillez dans un environnement un tant soit peu bruyant (un bureau avec fenêtre ouverte sur la rue dans notre cas).

Heureusement, HP se rattrape sur au moins deux points : les connectiques et la webcam. Sur le premier point, impossible de râler, on hérite d’un panel très complet d’entrées et sorties avec un port USB Type-A, (10 Gbit/s), un port USB Type-A (5 Gbit/s), un port USB Type-C (10 Gbit/s, alimentation USB, DisplayPort 2.1), un port USB Type-C Thunderbolt 4 (40 Gbit/s alimentation USB, DisplayPort 2.1), une sortie HDMI 2.1, et une prise casque. Difficile de faire beaucoup mieux sur un ultraportable de 14 pouces. Sur ce plan, le Pavillon Plus 14 est un bon élève.

On apprécie enfin la qualité d’image offerte par la webcam 1440p juchée au-dessus de l’écran (avec petit volet en plastique pour la couvrir lorsqu’elle n’est pas utilisée), et le fait qu’elle soit épaulée des capteurs nécessaires à l’identification faciale via Windows Hello. Avec elle, l’ouverture de session est quasi instantanée, et la qualité des réunions en visio sensiblement meilleure que chez certains concurrents (nos regards accusateurs se tournent notamment vers la webcam du dernier MacBook Air 13).

La qualité de la webcam est au rendez-vous © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Côté évolutivité, HP ne fait par contre pas vraiment mieux que ses rivaux. L’accès aux composants se fait après avoir retiré la plaque inférieure du châssis. On peut alors remplacer en quelques tours de vis le SSD, le modem Wi-Fi et la batterie. Le reste est en revanche solidaire de la carte mère.

Terminons en évoquant brièvement le cas des bloatwares, malheureusement présents sur le Pavilion Plus 14. Une nouvelle fois chez HP il faut en effet se coltiner une poignée de logiciels et applications préinstallés (McAfee, Dropbox…) dont nous nous serions bien passés. D’autant que plusieurs d’entre eux affichent à intervalles réguliers des fenêtres popup particulièrement désagréables. Bien sûr, ces logiciels peuvent être désinstallés manuellement, mais en la matière, le constructeur californien est à blâmer. Il est, de loin, l’un des plus coutumiers du fait, et se montre une nouvelle fois incapable de nous offrir une expérience logicielle « propre » au premier démarrage.

Écran : la qualité OLED à moins de 1 000 euros

Le HP Pavilion Plus 14 est équipé d’une dalle OLED 2,8K de 14 pouces (2880 x 1800 pixels) fabriquée par Samsung Display. Cet écran offre une fréquence de rafraîchissement 120 Hz, monte à 400 cd/m2 de luminance en SDR selon HP, et couvre à 100 % l’espace de couleurs DCI-P3.

Cette dalle est la même que celle intégrée à des appareils bien plus coûteux testés récemment sur Clubic. Nous l’avons par exemple aperçue sur le HP Omen Transcend 14, ou encore le ROG Zephyrus G14 2024 d’ASUS, avec dans les deux cas une expérience d’affichage très convaincante. Armés de notre sonde X-Rite i1 Display Plus et du logiciel de mesure DisplayCal, voyons si la qualité d’image sur notre Pavilion Plus est effectivement au rendez-vous.

Commençons par la luminance maximale, que nous mesurons ici à 393,6 cd/m2 en SDR. Nous sommes donc peu ou prou au niveau de ce que promet HP, mais difficile de sabrer le champagne pour autant. En raison de la forte réflectance des écrans OLED, cette luminosité maximale s’avère en réalité tout juste suffisante pour offrir une bonne lisibilité lorsqu’on utilise l’appareil en extérieur ou dans une pièce très éclairée. Un problème qui est toutefois commun à tous les PC qui exploitent cet écran signé Samsung… et que nous avions donc eu l’occasion de pointer à de nombreuses reprises ces derniers mois sur d’autres modèles.

Quoi qu’il en soit, cette dalle organique s’avère bien calibrée dans l’ensemble. Nous relevons en effet un DeltaE moyen à 2,2, tandis que la température de l’écran s’élève à 6831 kelvins selon nos outils. Pour rappel, le DeltaE doit être égal ou inférieur à 3 pour offrir une fidélité colorimétrique optimale. Nous y sommes. En revanche, la température est légèrement supérieure aux 6 500 kelvins du standard vidéo, traduisant donc des couleurs un chouia trop froides par défaut. Rien de bien gênant toutefois à l’œil nu.

Les principaux espaces colorimétriques sont parallèlement pris en charge sans encombre par l’écran de ce petit HP Pavilion. Notre sonde pointe en effet une prise en charge de l’espace sRGB à 100 %, tandis que le gamut DCI-P3 est supporté à hauteur de 99,6 %. L’appareil profite donc des couleurs suffisamment riches pour contenter aussi bien le grand public que les utilisateurs avancés et les créatifs. Un bon point pour ceux qui voudront, par exemple, faire un peu de retouche photo sur l’appareil.

Comme d’habitude avec la technologie d’affichage OLED, le contraste est pour sa part parfait. Les noirs affichés sont « infinis », au point de conférer une impression de profondeur assez grisante à l’image affichée. Tous vos contenus seront magnifiés avec cet écran. Un écran résolument haut de gamme, installé sur un PC relativement abordable, ce qui constitue l’une des principales forces de ce Pavilion Plus 14.

Dernier point : la perception à l’usage. De ce point de vue, aucun problème à signaler. Pas de fuites de lumière, les noirs sont bien homogènes. En revanche, on remarque un léger « blooming », ou effet de halo, lorsque des éléments très lumineux (comme le curseur blanc de la souris) sont sur un fond très sombre, voire complètement noir. Les angles de vision sont quant à eux parfaitement ouverts, ce qui permet une bonne lisibilité même lorsqu’on ne se tient pas pile en face de l’écran.

Performances : un Core Ultra 5 vaillant ?

Notre Pavilion Plus 14 est équipé d’un processeur Intel Core Ultra 5 125H. Cette puce « Meteor Lake » regroupe 14 cœurs et 18 threads, cadencés à un maximum de 4,5 GHz, 18 Mo de cache et profite d’une enveloppe thermique de 28 W. Aux côtés de cette partie CPU, une partie GPU Intel Arc est aussi d’actualité (elle comprend 7 cœurs Xe à 2,2 GHz), au même titre qu’un NPU dédié tout entier au calcul de l’IA.

Ce dernier peut notamment être exploité par les IA génératives, mais attention : il n’est pas suffisant pour prendre en charge les fonctions Copilot+ de Windows 11. Microsoft a en effet imposé une puissance minimale de 48 TOPS pour permettre la prise en charge de ce bouquet de fonctionnalités, or le NPU de notre Core Ultra 5 125H ne dépasse pas les 18 TOPS. Si vous cherchez un modèle plus efficace en IA, et surtout compatible avec les dernières fonctions de Windows 11, il vaudrait donc mieux vous tourner vers les différents appareils de la gamme Copilot+ (dévoilée fin mai par Microsoft). Parmi eux, le Vivobook S15 OLED ARM que nous testions récemment.

Cette précision étant faite, voyons comment le processeur de notre Pavilion Plus se comporte en benchmarks. Sur Cinebench R23, la puce d’Intel obtient 12 081 points en multi-core et 1 673 points en single core. Ce score lui permet de se classer à deux pas derrière son grand frère le Core Ultra 7 155H, qui obtenait pour sa part 12 531 points en multi-core et 1 816 points en single-core sur l’ASUS Zenbook 14 OLED 2024.

À titre de comparaison, le processeur M3 du MacBook Air 15 développe 9 754 points en multi-core et 1900 points en single-core sur le même outi, tandis que l’AMD Ryzen 7 7840U du Acer Swift Edge 2023 y glanait 11 102 points en multi-core et 1 752 points en single-core. En clair, notre « petit » Core Ultra 5 n’a pas à rougir de sa prestation. Il s’avère suffisamment puissant pour la plupart des tâches qu’on pourra lui soumettre dans le cadre d’une utilisation quotidienne. La bureautique et le multimédia avancé ne lui feront pas peur, même si le calcul lourd restera bien sûr l’apanage des puces mobiles disposant d’un plus grand nombre de cœurs et d’un TDP plus généreux, entre autres.

Et si nos moyens de comparaison sous Cinebench R24 sont un peu moins étoffés pour l’instant (nous n’utilisons cet outil chez Clubic que depuis quelques semaines), on notera que là aussi le Core Ultra 5 125H du Pavilion Plus 14 se place avantageusement, notamment en single-core, même face à des solutions plus haut de gamme.

Sur le plan des températures et de la gestion thermique du Pavilion Plus 14, notons que l’appareil est assez spartiate. Les températures au niveau du CPU montent rapidement à plus de 100 degrés dans le cadre d’un stress test sous AIDA-64 et le thermal throttling est alors vigoureux sur la puce d’Intel. On peut donc raisonnablement penser que le Core Ultra 5 125H aurait délivré de meilleures performances encore s’il avait été épaulé d’un système de dissipation plus costaud.

ça chauffe un peu Marcel ! © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Cet échauffement du processeur a d’ailleurs des conséquences pour l’utilisateur lui-même. Sans être intenables, les températures au niveau de la charnière et sous le châssis sont notables. Sur ce point, HP semble avoir clairement arbitré en faveur du silence. Car même en pleine charge CPU, avec les ventilateurs à plein régime, le bruit reste très supportable : 44 dB maximum en tenant notre sonomètre à une distance d’utilisation standard (environ 50 cm de l’écran). Une nuisance d’autant plus relative que les ventilateurs sont à peine audibles (voire carrément coupés) dans la plupart des contextes d’utilisation courante.

Les performances du GPU sont du reste suffisantes pour s’amuser occasionnellement sur certains jeux anciens ou peu gourmands. En Full HD+, avec les réglages en niveau « moyen » et un traitement FXAA, GTA V tient par exemple le cap des 30 FPS. Ces performances nous permettent par ailleurs une petite marge de manœuvre sur les logiciels créatifs, ce qui est toujours bon à prendre.

Enfin, les vitesses du SSD de 512 Go intégrées à notre PC de test sont au niveau de ce que l’on attend d’une barrette PCIe Gen 4 de bonne facture : 5016 Mo/s en lecture et 4481 Mo/s. De quoi assurer des transferts fluides dans la vaste majorité des cas.

Autonomie : quand la journée de travail sur batterie est un aboutissement

En dépit de sa batterie de 68 Wh, plutôt conséquente pour un ultraportable de 14 pouces, le HP Pavilion ne s’illustre pas vraiment par une autonomie hors norme. En utilisation courante, le cap des 10 heures peut ainsi être atteint, mais de justesse et en étant subtiles sur les réglages adoptés.

En lecture vidéo, dans le cadre de notre test d’autonomie habituel (lecture de vidéos YouTube sur Edge, en 1080p, avec la luminosité de l’écran à 100 %, le rétroéclairage du clavier coupé, un casque branché et les paramètres d’alimentation les plus favorables à l’économie d’énergie), nous avons vu notre Pavilion tenir bon pendant 9 heures et 15 minutes avant d’avoir vidé sa batterie. Une prestation honorable, certes, mais loin d’être mémorable en 2024, encore moins à l’heure des puces ARM. On est par ailleurs loin des 13 heures d’autonomie maximale promise par HP.

La recharge se fait pour sa part en un peu moins de 1 heure et 30 minutes sur secteur à l’aide d’un chargeur USB-C 100W relativement encombrant. Ce dernier n’est pas « mural », il est constitué d’un câble secteur, d’un bloc central et d’un câble USB-C, le rendant assez casse-pied à transporter et facile à emmêler.

HP Pavilion Plus 14 : l’avis de Clubic

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