L'ASUS Zenbook S16 // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
L'ASUS Zenbook S16 // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Annoncé début juin dans le cadre du Computex 2024, l’ASUS Zenbook S16 est l’un des tout premiers modèles du marché à embarquer un processeur AMD Ryzen AI 300 « Strix Point ». Très attendus, ces CPUs sont censés rendre coup pour coup aux dernières puces ARM Snapdragon X Elite de Qualcomm, mais aussi prouver que l’architecture x86 a encore de beaux jours devant elle. Voyons ce qu’il en est.

Les plus
  • Les grosses performances CPU du Ryzen AI 9 HX 370
  • Design très élégant, finitions premium
  • Le grand écran OLED/120 Hz, connectiques variées, bon clavier…
  • Autonomie généreuse (12 à 13 heures)
Les moins
  • Performances GPU pas aussi folles qu’on l’aurait aimé
  • Un PC qui chauffe vite et fort
  • L’écran brillant, ses reflets, son manque occasionnel de lisibilité
  • Un trackpad gigantesque, mais plutôt raté

Difficile de ne pas esquisser un sourire lorsqu’on déballe pour la première fois le nouvel ASUS Zenbook S16… et ce, pour au moins deux bonnes raisons. La première ? Ce nouveau PC portable est probablement l’un des plus beaux modèles de 2024, et nous avions déjà eu l’occasion de vous le dire lors de notre passage au Computex. La seconde ? Ce produit est l’un des premiers à s’équiper des nouveaux processeurs « Strix Point » d’AMD, et plus particulièrement du surpuissant Ryzen AI 9 HX 370 : une puce conjuguant des cœurs CPU Zen 5, un iGPU RDNA 3.5 et un NPU musclé voué tout entier à l’IA.

Nous allons voir si le Zenbook S16 est aussi efficace que beau, et surtout si son processeur répond vraiment aux attentes placées en lui, et ce moins d’un an après l’introduction des précédentes puces Ryzen 8000 « Hawk Point ». Mais avant d’aller plus loin, voici la fiche technique de l’unité qu’ASUS France nous a fait parvenir en prêt :

Fiche technique ASUS Zenbook S16 (2024)

Résumé
ProcesseurAMD Ryzen AI
Taille de la mémoire32Go
Carte graphiqueAMD Radeon 880M ou 890M
Taille de l'écran16 pouces
Taux de rafraîchissement120Hz
OS
Système d'exploitationWindows 11
Processeur
ProcesseurAMD Ryzen AI
Type de processeurAMD Ryzen™ AI 9 HX 370 (36MB Cache, up to 5.1GHz, 12 cores, 24 Threads)
Fréquence du processeur5.1GHz
Mémoire vive
Taille de la mémoire32Go
Type de mémoireDDR5
Graphismes
Carte graphiqueAMD Radeon 880M ou 890M
Écran
Taille de l'écran16 pouces
Taux de rafraîchissement120Hz
Type de dalleDalle AMOLED
Type d'écranOLED
Résolution d'écran2880 x 1800 pixels
Format de l'écran16/10
Dalle mate / antirefletOui
Écran tactileNon
Stockage
Configuration disque(s)SSD
Disque principalJusqu'à 2 To
Disque secondaireAucun
Lecteur optiqueAucun
Lecteur de carte mémoireCarte SD
Connectique
Connectiques disponiblesUSB 3.2, USB 4.0 Type C, Jack 3,5mm Femelle Stéréo, HDMI 2.1
Réseau sans-fil
Wi-FiOui
Version Wi-Fi7
BluetoothOui
Version Bluetooth5.4
Équipement
WebcamOui
Haut-parleursIntégrés
ClavierAzerty
Clavier rétroéclairéOui - Couleur unique
Pavé numériqueNon
Lecteur d'empreinte digitaleNon
Caractéristiques physiques
Épaisseur1.29cm
Longueur35.36cm
Largeur24.3cm
Poids1.5kg

En France, le Zenbook S16 OLED est disponible à partir de 1 900 euros, mais avec un processeur AMD Ryzen AI 9 365, moins puissant, et 24 Go de RAM « seulement ». Avec son AMD Ryzen AI 9 HX 370 et ses 32 Go de mémoire vive au grand complet, notre modèle de test est pour sa part affiché à 2 000 euros dans l’Hexagone. Un placement tarifaire qui positionne d’office l’appareil sur le haut de gamme.

L'arrière du Zenbook S16 // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Design : beau, fin et léger… mais pas parfait

Avec 35,36 x 24,30 x 1,29 cm (voire même 1,1 cm à l’avant) pour 1,5 kg sur la balance, le Zenbook S16 se classe d’emblée au rang des PC portables de 16 pouces les plus fins et légers du marché. Face à lui, le MacBook Air M3 de 15 pouces fait légèrement mieux au petit jeu de la finesse (1,15 cm seulement), mais s’en tient au même poids à 1 gramme près, tandis que l’Acer Swift Edge 16 culmine à 1,29 cm d’épaisseur lui aussi pour 1,23 kg seulement.

Sans battre de record, le Zenbook S16 est donc un modèle de compacité pour un appareil de ce format, et s’avère particulièrement agréable à transporter. Dites-vous qu’il fait peu ou prou la taille et l’épaisseur d’un grand cahier d’écolier, sans être tellement plus lourd à prendre en main.

L'écran de 16 pouces dispose de fines bordures // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Quoi qu’il en soit, et comme sur de nombreux autres produits de son catalogue, ASUS est fier d’afficher une certification MIL-STD-810H, censé attester de la robustesse de son S16. Cela étant dit, nous aurions tendance à mettre quand même l’appareil dans la catégorie de ceux qu’il faut manipuler avec précaution : la cadre d’écran, très fin, résiste effectivement assez mal à la torsion. Le châssis en lui-même est par contre solide.

Sur le plan strictement esthétique, ce nouveau produit est par ailleurs très réussi. Au risque de radoter, il s’agit d’un des plus beaux « ultraportables XXL » actuellement disponibles. ASUS livre ici un PC statutaire, sobre et pourtant loin d’être commun, en utilisant un matériau développé spécialement pour sa gamme Zenbook, le « Ceraluminium », un alliage d’aluminium inspiré de ceux employés dans le domaine de la bijouterie, permettant d’aboutir à un effet très minéral sur le capot. C’est réussi et cela permet à l’appareil de se distinguer de la concurrence dès le premier coup d’œil.

Les lignes du Zenbook S16 sont raffinées //© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Autre détail agréable à regarder : la grille d’aération visible au-dessus du clavier a été pensée pour être fonctionnelle et esthétique, avec pas moins de 3 522 orifices percés (avec le procédé CNC) directement dans l’aluminium jusqu’à aboutir à un joli motif « nid d’abeille ».

Sur les flancs, et en dépit de sa finesse, ce nouveau modèle embarque par ailleurs une sélection de ports moderne et étonnamment généreuse pour sa catégorie : deux ports USB-4 Type-C, un port USB 3.2 Gen 2 Type-A, une sortie HDMI 2.1, une prise casque, et (fait rare sur un modèle de 1,29 cm d’épaisseur) un lecteur de cartes SD 4.0 plein format. Tout ce qu’il faut pour être heureux en 2024, quel que soit l’usage qu’on aura du PC.

Les connectiques sont nombreuses © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

ASUS trébuche en revanche sur la webcam et le trackpad. Juchée au-dessus de l’écran, la caméra 1080p fait de son mieux, mais ne délivre rien de plus qu’un résultat brouillon lorsque la lumière vient à manquer (le début de soirée, dans notre exemple). Les couleurs restituées sont par ailleurs saturées et peu fidèles : vous aurez souvent l’air rougeot en visio, tenez-vous le pour dit. En revanche, l’identification faciale est d’actualité pour une ouverture de session instantanée, avec le concours de Windows Hello.

La webcam n'est clairement pas à la hauteur © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Comme nous l’avions pressenti lors de notre première prise en main, le pavé tactile est pour sa part assez moyen : d’un côté, sa grande surface de glisse est plaisante, mais de l’autre on manque de précision dans les clics. Quant au rendu global, il s’avère infiniment moins bon que ce que permettent les trackpads haptiques des derniers MacBook Air/Pro. En la matière, ASUS déçoit.

Le clavier est par contre satisfaisant, à condition d’apprécier les frappes sèches et les touches proposant une faible profondeur de course. Nous l’avons de notre côté apprécié pour sa précision et le silence qu’il offre à la saisie. Attention par contre à l’absence de pavé numérique. S’il s’agit d’un élément qui vous tient à cœur, peut-être devriez-vous jeter un œil au dernier Samsung Galaxy Book 4 Edge de 16 pouces qui, lui, en intègre un.

Le clavier est agréable, mais dépourvu de pavé numérique // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Le trackpad est gigantesque, mais plutôt raté
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Sur le plan audio, ASUS a enfin ajouté pas moins de 6 haut-parleurs Harman Kardon et Dolby Atmos à son Zenbook S16. Malheureusement, ces derniers sont surtout logés sous le châssis, ce qui nuit fortement à leur potentiel. Dans l’ensemble, le bilan reste néanmoins positif. La puissance maximale est plutôt bien gérée, et si les graves sont en retrait, au profit des médiums, le son est clair et plutôt équilibré, sans effet de boîte.

Terminons par un mot sur l’évolutivité de ce nouveau Zenbook. L’accès aux composants se fait en retirant la plaque inférieure du châssis, elle-même retenue par 11 vis torx T5. On découvre alors une batterie, facilement accessible, au même titre que le modem Wi-Fi et le SSD M.2 2280 que l’on peut remplacer au besoin. La mémoire vive, par contre, est soudée à la carte mère et ne pourra donc pas être changée à l’avenir. On note en revanche que la structure interne de l’appareil est modulaire, suffisamment pour faciliter les réparations éventuelles. Un bon point.

Les entrailles du Zenbook S16 // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Écran : une belle dalle OLED XXL aux airs de miroirs

Quelle que soit la configuration choisie, le Zenbook S16 vient avec une dalle OLED de 16 pouces 2,8K (2 880 par 1800 pixels) montant à 120 Hz. Cette dernière affiche un ratio 16:10 grâce à de très fines bordures, et atteint 400 cd/m2 en SDR d’après ASUS, tout en couvrant à 100 % le spectre DCI-P3, nous dit la marque. Avec notre sonde et le logiciel de mesure DisplayCal, voyons comment s’en sort, dans les faits, cette dalle organique fabriquée par Samsung Display.

Comme d’habitude, nous relevons en premier lieu la luminosité maximale affichée par l’écran, qui atteint ici 412 cd/m2, soit un tout petit peu plus que la valeur promise en SDR par ASUS. Malheureusement, cette luminosité reste limitée et ne compense pas toujours la forte réflectance de l’écran OLED qui nous intéresse aujourd’hui. Dans bien des cas, ce dernier prend donc des airs de miroirs. Dans une pièce très éclairée, à contre-jour ou en extérieur, la lisibilité est souvent réduite. Les angles de vision, par contre, sont très ouverts, et l’uniformité de la dalle parfaite : aucun effet de halo ni fuite de lumière ne sont à déplorer ici.

L'écran est beau, mais sujet aux reflets // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Technologie OLED oblige, le contraste s’avère pour sa part infini. Les noirs sont donc parfaits et suffisamment intenses pour conférer une belle profondeur à l’image affichée. Pas de surprise ici, d’autant que la présence de cette technologie d’affichage est désormais monnaie courante chez ASUS, a fortiori sur le haut de gamme ou elle est désormais quasi systématique.

La colorimétrie de cet écran est par ailleurs des plus convaincantes, en dépit d’une température légèrement trop froide par défaut, mesurée par nos soins à 6 785 kelvins — rien de grave toutefois, puisque cette valeur peut être corrigée manuellement à l’aide de l’utilitaire MyASUS. La fidélité des couleurs, par contre, est difficilement attaquable, avec un DeltaE estimé par nos outils à 2,2. Pour rappel, la température de l’écran doit idéalement approcher les 6 500 kelvins du standard vidéo, tandis que le DeltaE est censé être égal ou inférieur à 3 pour permettre une bonne fidélité des couleurs affichées. Nous y sommes.

OLED oblige, les noirs sont parfaits © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Comme promis, la couverture des principaux espaces de couleurs est enfin de très bon niveau. Le gamut sRGB est en effet supporté à hauteur de 166 %, contre 118 % de prise en charge pour le spectre DCI-P3. De quoi satisfaire l’ensemble des utilisateurs, grand public comme créatifs.

Performances : que vaut vraiment l’AMD Ryzen AI 9 HX 370 « Strix Point » ?

Le Zenbook S16 est l’un des tout premiers modèles motorisés par les nouveaux processeurs AMD « Strix Point », sous architecture CPU Zen 5. Comme évoqué plus haut, notre unité de test est animée par un Ryzen AI 9 HX 370 (12 cœurs — 4 cœurs Zen 5 / 8 cœurs Zen 5c — et 24 threads, cadencés à un maximum de 5,1 GHz, 36 Mo de cache — L2 + L3 —, le tout pour 17 à 28 W de TDP sur ce Zenbook S16). Cette puce embarque également une partie graphique Radeon 890M (16 cœurs graphiques RDNA 3.5 à 2900 MHz) et un NPU développant 50 TOPS.

Notre Ryzen AI 9 HX 370 est ici couplé à 32 Go de mémoire vive LPDDR5x à 7500 MHz (4x 8 Go). Voyons concrètement ce qu’il vaut.

L'appareil renferme un processeur AMD « Strix Point » // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Commençons sans plus attendre avec les résultats obtenus par la partie CPU de cette nouvelle puce, sur secteur et sur batterie. Sous Cinebench R24, sur secteur et avec le mode performances actif, nous culminons à 974 points en multi-core et 112 points en calcul single-core. Une prestation de bon augure, mais qui ne battra pas de records face aux dernières puces Snapdragon X Elite, et ce, en dépit de résultats effectivement solides en multi-core.

En conservant les mêmes réglages d’alimentation dans les réglages de Windows et de l’utilitaire MyAsus, mais cette fois sur batterie, la perte de performances est par contre notable sur Cinebench R24, avec « seulement » 797 points en multi-core et 102 points en single-core. À titre de comparaison, le Snapdragon X Elite X1E-80-100 du Microsoft Surface Laptop 7 15 pouces obtenait 931 en multi-core et 123 points en single-core sur le même outil, sans variation notable de ce score sur batterie ou sur secteur.

Heureusement, sous Cinebench R23 notre Ryzen AI 9 s’en sort mieux. Sur cette « ancienne » version de Cinebench, parfaitement optimisée pour les architectures x86 (et qui lui est donc un peu plus favorable), nous obtenons 17 011 points en multi-core et 1 932 points en single core sur secteur ; contre 17 525 points en multi-core et 1 936 points en single-core sur batterie. Cette fois, l’écart de performances entre ces deux cas de figure n’est plus, et les scores s’avèrent plus probants. En single-core et sur batterie, nous égalons par exemple la prestation du puissant Ryzen 9 7945HX3D… sur une machine de 1,29 cm d’épaisseur. Pas mal !

Les résultats sous Cinebench R24 © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Sur Cinebench R23, le MacBook Air M3 de 15 pouces est d’ailleurs largement battu par notre Ryzen AI 9 HX 370. Pour rappel, la puce d’Apple développait de son côté 1 900 points en single-core et 9 754 points en multi-core. Rappelons néanmoins que le MacBook Air fait sans système de dissipation actif, tandis que le Zenbook S16 dispose quant à lui d’une chambre à vapeur et de deux ventilateurs. Nous reviendrons plus loin sur les capacités de l’appareil en matière de dissipation, mais cette différence de configuration mérite d’être mentionnée pour vous donner un peu de contexte.

Si le bilan est globalement flatteur pour la partie CPU du Ryzen AI 9 HX 370, sur le plan GPU, nous ne sommes pas réellement impressionnés. Et pour cause, sa Radeon 890M intégrée ne passe pas de cap significatif par rapport aux précédentes générations d’iGPU Radeon, du moins sur l’ASUS Zenbook S16 qui nous intéresse aujourd’hui.

Cinebench R24 sur batterie
Cinebench R24 sur secteur
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Cinebench R23 sur batterie
Cinebench R23 sur secteur

Nous obtenons néanmoins des performances suffisantes pour permettre de jouer en Full HD+ /élevé dans d’assez bonnes conditions. Avec ces réglages, Shadow of the Tomb Raider monte ainsi à 27 FPS en moyenne, contre 28 FPS en moyenne pour Cyberpunk 2077.

Pour comparaison la puce M3 parvenait à animer Shadow of the Tomb Raider à plus de 30 FPS en Full HD+ /élevé. Toujours sur le plan graphique, mais cette fois côté benchmark, la Radeon 890M obtient enfin un score de 1 527 points sur 3D Mark Time Spy Extreme… soit à peine plus que la GTX 1650 MaxQ (30 W de TGP) d’un certain ASUS ROG Flow X13, testé par nos soins en 2021.

Les performances en jeu © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Quoi qu’il en soit, dans le cas de notre Zenbook S16, ces capacités graphiques seront utiles pour jouer ponctuellement, mais aussi et surtout pour se livrer au besoin à des activités multimédias avancées, voire à des tâches créatives occasionnelles (montage vidéo, retouche photo…). Nous sommes par ailleurs curieux de voir comment se comportera la Radeon 890M sur de futures consoles portables Windows. Réponse dans les prochains mois.

Il nous reste à aborder la question du refroidissement, et sur ce point, le Zenbook S16 ne fait pas du tout bonne impression. Au-delà du thermal throttling virulent que nous avons pu observer sur AIDA 64, dans le cadre de nos mesures habituelles, l’appareil chauffe vite et fort lorsqu’on sollicite fortement son processeur. En utilisation intensive, notre caméra thermique nous a notamment permis de mettre en évidence des températures supérieures à 50 degrés au-dessus du clavier… ce qui commence à devenir problématique à l’usage.

En utilisation intensive, nous avons relevé des températures qui dépassent les 50 degrés // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

D’autant que le châssis du Zenbook atteint fréquemment ces températures d’après nos observations. L’appareil paye cher sa finesse et la discrétion de ses ventilateurs. Car même en mode boost, nous dépassons rarement les 42-44 dB à une distance d’utilisation classique (environ 40 cm de l’écran). L'équivalent d'un souffle audible, mais peu gênant. Silencieux donc, mais chaud bouillant.

Terminons par un mot sur les vitesses de transfert offertes par le SSD de notre modèle de prêt (1 To au format M.2 2280, PCIe Gen4). Ce dernier délivre 4939 Mo/s en lecture et 3602 Mo/s en écriture. Suffisant pour le quotidien et pour assurer une bonne réactivité au système, mais nous sommes tout de même loin des valeurs que le standard PCIe Gen4 peut théoriquement atteindre.

Les performances sur Crystal Disk Mark © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Autonomie : au niveau d’une puce ARM ?

Pour répondre à la question : oui, mais ça dépend laquelle. Avec son processeur AMD de nouvelle génération (architecture x86) et sa batterie de 78 Wh (plutôt dans la moyenne pour un appareil de 16 pouces), le Zenbook S16 parvient en effet à tenir entre 11 et 13 heures d’après nos observations. Tout dépend évidemment des réglages adoptés et de l’utilisation qu’on en a, mais l’appareil s’avère tout à fait endurant au quotidien et dans la majorité des cas. Sur ce point, il se classe d’ailleurs parmi les bons élèves pour son format.

Dans le cadre de notre test d’autonomie habituel (lecture de vidéos YouTube sur Edge, en 1080p, avec la luminosité de l’écran à 100 %, le rétroéclairage du clavier coupé, un casque branché et les paramètres d’alimentation les plus favorables à l’économie d’énergie), notre Zenbook ne s’est éteint qu’au bout de 12 heures et 20 minutes environ.

L'autonomie de l'appareil est flatteuse // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Nous sommes donc sur la même fourchette d’autonomie, peu ou prou, que les dernières machines ARM sous processeur Qualcomm Snapdragon X Elite, même si le Surface Laptop 7 de 15 pouces tenait quand même un peu plus longtemps sur batterie, avec 13h10 au compteur dans les mêmes conditions de test. En matière d’autonomie, les derniers Apple MacBook Air de 15 pouces (processeur M3) gardent cela dit encore une longueur d’avance, en parvenant à dépasser fréquemment les 15 heures sur batterie, voire à atteindre deux journées entières d’autonomie dans certains cas.

La recharge du Zenbook S16 se fait enfin en 1 heure et 40 minutes environ, à l’aide d’un bloc USB-C compact, de 65 W.

Le rendu minéral du capot est très réussi // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

ASUS Zenbook S16 OLED (UM5606) : l’avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Avec son Ryzen AI 9 HX 370, AMD nous délivre un processeur mobile puissant, suffisamment pour prouver que l’architecture x86 n’est pas soudainement devenue ringarde face à la première vague de processeurs ARM, lancés par Qualcomm. Cela dit, AMD ne reprend pas à proprement parler l’avantage face aux meilleurs Snapdragon X Elite, et ne fait pas aussi bonne impression qu’on l’aurait voulu sur le plan graphique.

Quant au Zenbook S16 en lui-même, il délivre une expérience d’utilisation d'une manière générale très convaincante grâce à un design sophistiqué, mais aussi grâce aux performances malgré tout solides, décrites plus haut. Son autonomie généreuse et son expérience d’affichage quasi parfaite (si l’on excepte la réflectance de l’écran) sont aussi à porter à son crédit. On déplore toutefois la chauffe vigoureuse de l’appareil lorsque son processeur est fortement sollicité. Sur ce point, ASUS déçoit.

Les plus
  • Les grosses performances CPU du Ryzen AI 9 HX 370
  • Design très élégant, finitions premium
  • Le grand écran OLED/120 Hz, connectiques variées, bon clavier…
  • Autonomie généreuse (12 à 13 heures)
Les moins
  • Performances GPU pas aussi folles qu’on l’aurait aimé
  • Un PC qui chauffe vite et fort
  • L’écran brillant, ses reflets, son manque occasionnel de lisibilité
  • Un trackpad gigantesque, mais plutôt raté
Sous-notes
Design
8
Écran
8
Performances
8
Autonomie
8
Prix
7

Concurrence : quelles alternatives au Zenbook S16 OLED ?

Les plus
  • Puissance de la puce Snapdragon X Elite
  • Autonomie flatteuse
  • Qualité d’affichage de très bon niveau
  • Un Surface Laptop plus facile à réparer qu’auparavant
  • Microsoft fait maintenant jeu égal face à Apple
Les moins
  • Performances graphiques en retrait et tendance à la chauffe
  • Trackpad agréable mais trop petit
  • Connectiques chiches pour un 15 pouces
  • L’ignoble port Surface Connect est toujours là
Les plus
  • Plus de puissance, SSD « amélioré » et ray-tracing supporté
  • La chauffe mieux maîtrisée qu’avant
  • Prise en charge de deux écrans externes désormais
  • Autonomie démoniaque (près de deux journées entières)
  • Clavier et trackpad parfaits, haut-parleurs de qualité, finitions irréprochables
Les moins
  • Toujours 8 Go de RAM et 256 Go de SSD seulement… à 1 600 euros
  • Le coloris noir « Minuit » reste salissant
  • Connectiques peu nombreuses et mal réparties
  • L’encoche, encore et toujours