La douleur est un phénomène biologique largement étudié, et de longue date. Les solutions les plus fréquemment utilisées impliquent des médicaments à même d'intervenir dans les processus physico-chimiques entraînant la désagréable sensation.
Les chercheurs des universités de Washington et de l'Illinois ont toutefois une autre proposition. À l'aide de LED, ils ambitionnent de contrôler les circuits neurologiques à l'origine de la douleur avant que le signal n'atteigne le cerveau.
Comment ? Avec de la lumière. L'objectif est en effet de stimuler ou, au contraire, d'inhiber les cellules en question via une LED. Pour ce faire, il faut au préalable modifier génétiquement ces dernières afin qu'elles réagissent à ces stimulations lumineuses.
Les chercheurs sont ainsi parvenus, avec succès, à faire en sorte que des souris de laboratoire ne ressentent plus la douleur qu'elles éprouvaient sans le dispositif. Une expérience publiée dans le journal Nature.
Cette combinaison de manipulation génétique et lumineuse rentre dans le cadre de ce qu'on nomme l'optogénétique. Une science prometteuse, mais qui se heurte évidemment aux problèmes éthiques liés aux manipulations de l'ADN.