L'Etat lituanien soupçonne la banque en ligne britannique d'avoir des liens un peu trop étroits avec le Kremlin et pourrait sanctionner Revolut en lui retirant sa licence bancaire.
La Lituanie voit d'un mauvais œil les liens entre Nikolay Storonsky, le PDG de Revolut, et l'Etat russe.
Des liens supposés entre le PDG de Revolut et la Russie ?
Revolut a obtenu une licence en Lituanie, pays membre de l'Union européenne qui a mis beaucoup d'énergie à accueillir les entreprises proposant des services financiers en ligne. Le gouvernement lituanien a mis en place des procédures simplifiées (et légales !) d'obtention de ces licences, ce dont a profité Revolut pour accélérer son déploiement.Seulement, le parlement lituanien s'inquiète à présent des liens entre le PDG Nikolay Storonsky et le Kremlin et s'apprête à débattre du sujet. Les députés pourraient demander à une commission indépendante de déterminer la nature exacte de ces rapports et, s'il était avéré qu'ils ne sont pas « conformes aux intérêts de la sécurité nationale de la République de Lituanie », de retirer la licence bancaire européenne.
Cependant, les raisons de tels soupçons peuvent sembler légères. Né en Russie, Nikolay Storonsky est le fils d'un cadre dirigeant de l'entreprise Gazprom, dont l'Etat russe est actionnaire à plus de 50%. Et ce serait cette proximité apparente entre entre Revolut et le Kremlin qui inquièterait la Lituanie - qui avait par ailleurs déjà porté des accusations similaires contre la néobanque par le passé.
La banque en ligne dit agir dans le respect des procédures en applications
Revolut a immédiatement réagi à ses procédures en cours par la voie de l'un de ses porte-paroles : « Nous avons toujours abordé notre demande et nos relations avec les autorités réglementaires lituaniennes en toute transparence et nous continuerons à le faire. Nous n'avons rien à cacher et nous avons activement invité la commission à travailler avec nous pour traiter plus avant tous les points soulevés dans le projet de résolution ». La banque en ligne a également nié toute relation avec le gouvernement russe.Le comité lituanien doit également se prononcer sur la question de la désactivation du système de vérification des transactions l'été dernier, qui pourrait avoir permis à des clients de transférer des sommes d'argent illégalement. Revolut avait à l'époque contacté Clubic pour indiquer « qu'il n'y jamais eu de défaillance dans contrôles des transactions financières suspectes ». Selon la banque, le système se serait au contraire montré trop zélé et aurait signalé des transactions légitimes comme suspectes, ce qui l'avait conduite à revoir son logiciel durant quelques semaines.
Source : Silicon Republic